Malgré de nombreuses controverses et une stratégie à long-terme qui semble toujours s’éloigner un peu plus des problématiques et besoins des professionnels de l’information, Google est aujourd’hui encore le moteur de recherche Web le plus utilisé par la profession.
Cela s’explique par une raison très simple : malgré ses nombreux défauts, il propose des fonctionnalités de recherche plus avancées et fournit de meilleurs résultats que ses concurrents dans un contexte de recherche d’information et de veille professionnelle.
Meilleur, certes, mais tous les internautes accèdent-ils vraiment aux mêmes résultats ?
On se rappellera tout de même que Google nous vantait les mérites de la « recherche personnalisée » il y a encore quelques années.
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Cette fonctionnalité, introduite en 2005 auprès des utilisateurs connectés à leur compte Google puis étendue en 2009 à tous les internautes, consiste à proposer aux internautes une liste de résultats naturels « personnalisés » en fonction de différents critères : localisation, historique de recherche, historique de navigation ou encore présence et contacts sur les médias sociaux, etc.
Concrètement, cela signifie que deux personnes entrant exactement la même requête au même moment mais sur deux ordinateurs distincts peuvent a priori avoir des résultats différents voire même complètement différents.
Et selon l’ampleur réelle de la personnalisation, cela peut avoir un impact important dans un contexte de recherche d’information et de veille.
On risque alors de se voir cantonné aux sources que l’on connaît et que l’on a déjà visitées, et de passer complètement à côté de sources pertinentes mais nouvelles ou en dehors de son spectre habituel.
Depuis quelques mois, Google a fait machine arrière et annonce à qui veut l’entendre que la personnalisation des résultats sur son moteur est en réalité très « light ». Discours de façade ou réalité ? Certains experts en doutent et constatent au quotidien les effets de la personnalisation sur les résultats.
Il ne faut pas oublier qu’entre-temps la polémique des « bulles de filtres », le scandale Cambridge Analytica ou encore la mise en place du RGPD sont passés par là et que la question de la personnalisation et de la collecte des données personnelles n’a plus vraiment bonne presse.
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