Nous avons donné la parole à plusieurs professionnels de l’information afin de recueillir leurs témoignages quant à l’évolution de leur métier notamment pour tout ce qui a trait aux bases de données professionnelles.
Ces professionnels sont :
Carole Guelfucci, responsable du service documentation du cabinet d'avocats Darrois Villey Maillot Brochier et auteur du blog Sérendipidoc
Frédéric Riondet, responsable de la documentation centrale, Hospices civils de Lyon ;
Anne-Marie Libmann, directrice des opérations chez FLA Consultants.
La seule période de ma carrière où seul le documentaliste était en mesure d’utiliser les bases de données correspond à la période où ces dernières étaient accessibles uniquement sur minitel, puis sur bases de données client-serveur avec un langage d’interrogation spécifique, puis sur CD-ROM avec des postes de consultation uniquement en bibliothèque.
Depuis que les bases de données sont disponibles sur internet, les utilisateurs sont autonomes dans leurs recherches d’information.
D’autre part, dans la mesure où les avocats d’affaires travaillent souvent en dehors des horaires classiques de bureau, ils ont tout intérêt à être autonomes s’ils souhaitent conduire leurs recherches eux-mêmes le soir, le week-end ou les jours fériés.
Les futurs avocats se forment à l’utilisation des bases de données pendant leurs stages souvent par eux-mêmes, parfois auprès des documentalistes juridiques.
Malheureusement les facultés de droit ne proposent pas de formation en recherche juridique. J’imagine d’autre part que très peu d’entre eux s’inscrivent volontairement aux sessions de formation organisées par les bibliothèques de droit.
Parallèlement, les éditeurs ont fait des efforts significatifs pour rendre l’interrogation des bases intuitive, parfois au grand désespoir des professionnels de l’information : simplification extrême de la recherche avec une barre à la « Google », suppression de certains opérateurs (comme les opérateurs de proximité par exemple), auto-complétion, thésaurus, tri par facettes, mise en valeur de la recherche simple au détriment parfois de la recherche experte.
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