Après neuf mois de tests auprès de la communauté des utilisateurs de Web of Science, Clarivate vient d’annoncer le lancement de son assistant de recherche dopé à l’IA pour la recherche sur le contenu de Web of Science Core qui propose 92 millions de références dans le domaine scientifique depuis le début du 20° siècle.
Nous avons testé ce nouvel outil qui illustre l’investissement des serveurs et agrégateurs dans des possibilités de recherche nouvelles sur leur fonds grâce à l’intelligence artificielle.
L’écran d’accueil est commun avec la recherche classique sur le Web of Science. L’accès se fait par un clic sur « Search assistant » qui donne accès à la nouvelle interface. On se voit alors proposer quatre options qui correspondent à autant de problématiques.
La première baptisée « Start a new search by asking a question » permet de lancer une question spécifique en langage naturel. « C’est une méthode intuitive pour commencer une exploration, particulièrement utile pour les chercheurs qui ne sont pas familiers avec les techniques de recherche avancées. »
La seconde, « Understand a topic » a pour objectif d’offrir rapidement une vue d’ensemble structurée d’un sujet spécifique. C’est un excellent point de départ pour se familiariser rapidement avec un nouveau domaine de recherche ».
La troisième, « literature review » est conçue pour aider à effectuer une revue de littérature plus approfondie. « Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour les chercheurs qui préparent une étude approfondie ou qui rédigent l’introduction d’un article scientifique. »
La quatrième « find a journal » aide à identifier la publication à laquelle proposer un article présentant ses recherches. Nous ne nous y attarderons pas, notre propos ici étant résolument orienté vers la recherche d’information.
Nous avons posé une série de questions en utilisant cette première option. Notre première question avec cette option était « what are the computer vision systems for defect detection?
».
Le premier résultat est un résumé du contenu des premières références. On note que la même question posée quelques jours plus tard ne génère pas exactement les mêmes réponses ce qui est classique avec les outils d’IA.
À la suite, le système indique avoir cherché en combinant les concepts « computer vision systems » ET « defect detection
» et avoir trouvé… 58 039 résultats. Nous y reviendrons.
Dès le moment où les huit premières références sont proposées, apparaissent au bas de l’écran des propositions de requêtes en lien avec la demande.
Dans notre exemple, on se voit proposer les suggestions suivantes :
feature extraction
» ou « image segmentation
») le nombre de documents dans lesquels il apparaît. On ne peut cliquer sur un terme du tableau, il faut pour cela le faire sur la carte.computer vision
: « I want to know seminal papers about computer vision
». Ces documents peuvent avoir été cités plusieurs dizaines de milliers de fois.Ces quatre types de propositions adaptées au sujet se retrouvent, quelle que soit la question de départ.
D’autres questions plus précises, en général deux ou trois, liées au sujet, sont également proposées. Par exemple sur les recherches récentes, l’évolution dans le temps, les pionniers, les pays dans lesquels la recherche a été le plus développée, les développements dans le secteur médical ou dans le secteur aéronautique, etc.
Il peut arriver que le système réponde qu’il n’a rien trouvé. Cela signifie que ces questions suggérées sont créées dès que la question initiale est posée.
La deuxième option consiste à visualiser ces huit références dans un format réduit. On remarque que ces documents, dans l’ensemble, ne sont pas très récents et que certains sont cités un grand nombre de fois (plusieurs centaines). Chaque référence est visualisable en format complet, on peut aussi voir les documents citant ou les « related document », cette dernière option étant proposée dans « view more ».
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Interview de JEAN-PIERRE LARCHER, membre du collège des Emérites - Académie de l’Intelligence Economique.
Nous avons souhaité interviewer Jean-Pierre Larcher, un pionnier de l’intelligence économique et du développement territorial, dont les réflexions sur les défis contemporains et l’importance de la souveraineté économique nous apparaissent essentielles pour éclairer les enjeux actuels des collectivités.
Jean-Pierre Larcher compte plus de quarante ans d’expérience dans la gestion de projets liés à l’intelligence économique et au développement territorial, aussi bien en France qu’à l’international. Son parcours impressionnant inclut la direction de projets innovants tels que « Maîtrise de l’Information » et la contribution à l'élaboration de la Charte partenariale entre l'Etat et Régions de France sur l’Intelligence Économique Territoriale.
Depuis 2016 jusqu’à récemment, M. Larcher a co-piloté la Mission Stratégie Prospective Intelligence Économique (SPIE) de la Région Normandie, une initiative pionnière au sein d’une collectivité régionale. En formant des réseaux d’acteurs économiques régionaux et en lançant des programmes novateurs, il a contribué à faire de la Normandie un leader national en intelligence économique.
ANNE-MARIE LIBMANN : Jean-Pierre, l’intelligence économique demande-t-elle encore à être définie ?
JEAN-PIERRE LARCHER : Non, le temps est maintenant largement passé où l’enjeu était de définir, au plan conceptuel, en quoi pouvait consister cette démarche multidimensionnelle qu’est l’intelligence économique.
L’intelligence économique, démarche opérationnelle d’anticipation et d’analyse, activité de production de connaissance et de compréhension stratégique, s’impose comme un levier d’appui majeur au développement économique, à l’emploi et à l’attractivité d’un territoire.
Concrètement, l’intelligence économique s’appuie sur un ensemble d’outils et de compétences associées pour mettre en œuvre une approche dynamique, des méthodes combinées et des actions interdépendantes visant à anticiper (veille, recherche, collecte, analyse, traitement et diffusion de l’information), sécuriser (protection des données/informations économiques et scientifiques) et influencer (agir sur son environnement à son avantage).
Bref, l’intelligence économique est une démarche interdisciplinaire qui repose sur la capacité à comprendre son environnement et à anticiper le changement tout en se prémunissant des risques. Elle recouvre un ensemble de méthodes et de pratiques offensives et défensives visant à la maîtrise de l’information utile à la prise de décision, à l’engagement et surtout à la conduite de l’action. La finalité, c’est bien l’action pour un résultat. C’est loin d’être un concept éthéré, c’est au contraire une approche très pratico-pratique plus que jamais d’actualité -ou qui devrait l’être !
Et donc savoir est une chose, comprendre en est une autre, agir, une troisième. Le lien entre ces trois étapes est ce que j’appelle le processus d’intelligence.
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DERWENT qui réécrit les titres et les abstracts de brevets depuis des dizaines d’années affirme que sa pratique est plus performante qu’une utilisation d’une IA.
La banque de données DWPI (Derwent World Patents Index) commercialisée aujourd’hui par Clarivate a été créée il y a plus de 60 ans et a une grande notoriété auprès des spécialistes de la recherche d’information brevet.
DWPI a longtemps été la principale source utilisée par les professionnels.
Sa valeur ajoutée tient en plusieurs points :
Les seuls points que l’on peut regretter sont :
Compte tenu du rapide développement des outils d’IA et, en particulier de leur capacité à résumer des textes, des utilisateurs de la banque de données DWPI ont interpellé Clarivate pour lui demander comment se positionnaient les abstracts générés par la banque de données par rapport à ceux générés par l’IA.
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OpenAI continue d’innover à une vitesse impressionnante. On se souvient que ce n’est qu’en mai 2024 qu’OpenAI a lancé GPT-4o.
Le 12 septembre 2024 dernier, le suspense derrière le projet du nom de code Strawberry a été levé avec le lancement d’une nouvelle famille de modèles LLM appelée la o1, dont la caractéristique clé est la capacité de raisonnement avancé.
La famille OpenAI o1 comprend deux principaux modèles : o1-preview, conçu pour les tâches de raisonnement avancé et résolution de problèmes complexes, et o1-mini, optimisé pour des tâches spécifiques telles que le codage avec un coût réduit.
Contrairement aux modèles précédents qui généraient des réponses principalement basées sur des associations statistiques, o1 utilise un processus de « chaîne de pensée : les problèmes complexes sont décomposés en étapes logiques, et les temps de réflexion du modèle sont ajustés dynamiquement en fonction de la complexité de la tâche.
On peut même observer le modèle réfléchir en temps réel lorsque des questions lui sont posées – ce qui est assez impressionnant - et ces différentes étapes peuvent être revues par la suite.
Benoit Raphaël (GénérationAI) précise : “Ce n’est pas vraiment un nouveau modèle de langage, mais plutôt une couche de ‘raisonnement’ ajoutée au modèle existant (GPT-4o). Ça reste un ‘transformer’, c’est-à-dire un modèle de langage autorégressif qui prédit ses réponses.”
Les domaines d’applications :
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SciELO (Scientific Electronic Library Online) est un programme de coopération internationale dont l’objectif est le développement du libre accès aux publications scientifiques des pays latino-américains, des Caraïbes, de l’Espagne et du Portugal. Ce libre accès est une ligne d’action prioritaire depuis 2019 de ce programme et l’objectif est que tout le contenu soit en libre accès d’ici à la fin de 2025. Un autre objectif est le développement du multilinguisme entre le portugais, l’espagnol et l’anglais, l’anglais étant de plus en plus présent pour augmenter la visibilité et la reconnaissance à l’international de ces publications. SciELO est aussi et surtout une banque de données bibliographique qui propose aujourd’hui 1 219 260 références bibliographiques.
Née au Brésil en 1997 avec le soutien de plusieurs organismes publics, SciELO intègre aujourd’hui les publications de 19 pays à savoir le Brésil, le Mexique, la Colombie, le Chili, l’Argentine, Cuba, l’Espagne, l’Afrique du Sud, le Portugal, le Venezuela, Costa Rica, la Bolivie, l’Uruguay, l’Équateur, le Paraguay et les Antilles. Le Brésil en fournit à lui seul plus de 42 % suivi par le Mexique, la Colombie et le Chili. On trouve en dernière position le contenu en provenance des Antilles avec 1,6 pour mille (1 979 références), anecdotique mais présent. Plus précisément, en ce qui concerne les Antilles, le seul contributeur est The University of The West Indies à la Jamaïque qui publie le West Indian Medical Journal, lequel est disponible aussi sur Scopus, Web of Science, EBSCO ainsi que les bases de données Embase et Biosis.
Le contenu est assez varié. En effet, les thématiques traitées sont les sciences médicales à 45 %, suivies des sciences humaines à près de 20 %. On trouve aussi des documents relevant de la science ainsi que de la littérature et des arts. En termes de langue, le portugais domine largement. Mais pour la langue de l’interface, on a le choix entre l’anglais, l’espagnol et le portugais.
On dispose sur la page d’accueil d’une recherche simple. On peut entrer un ou plusieurs mots dans la boîte de recherche. Un lien vers une recherche avancée est aussi proposé sur cette page. Cette dernière permet de combiner avec les opérateurs AND, OR ou NOT des lignes successives pour chacune desquelles on peut choisir l’index sur lequel sera effectuée la recherche. Les index proposés sont : tout le document, titre, abstract, source, sponsor, auteur et année de publication. À gauche de la liste de résultats on peut filtrer par différents critères à savoir la collection, c’est-à-dire essentiellement le pays d’origine, la publication, la langue ou la thématique. Pour chaque référence obtenue en réponse, on a le titre, l’abstract, le texte intégral et le PDF avec le choix d’une à trois langues parmi le portugais, l’espagnol et l’anglais. Malheureusement ces indications ne sont pas totalement fiables. En tous cas, on a quasi systématiquement un résumé en anglais après le(s) résumé(s) en portugais et/ou en espagnol. Sur la page d’accueil, figure aussi la liste des publications et celles des collections disponibles sur le site. Les collections sont essentiellement relatives à des pays.
Figure aussi Public Health, qui est une sélection de plus de 53 000 articles issus de 17 publications répondant à certains critères de qualité. Les critères de sélection pour faire partie de la collection « Public Health » sont des classiques pour illustrer le sérieux d’une publication tels que prédominance de contenus originaux, revue par les pairs, antériorité de la publication, titres, abstracts et publications et mots clés en anglais lorsque l’article est écrit dans d’autres langues. Cette sélection a conduit Scopus à prendre en compte 16 de ces publications sur les 17, Web of Science 11 et Medline 10. Le contenu de la collection Public Health est également accessible avec un petit décalage dans le temps sur le site scienceopen.com ce qui élargit sa visibilité. Ce site mis à disposition par une société indépendante a été créée en 2013. Elle est basée à Berlin et Boston et offre plus de 95 millions de références en open access. Elle propose, en particulier aux auteurs, de façon optionnelle une « post publication peer review ». Pour être reviewer il faut disposer d’un numéro ORCID (un numéro d’identification propre à un chercheur) et avoir au moins cinq publications liées à ce numéro tandis que pour faire un simple commentaire un article suffit.
Outre ces collections par pays de la banque de données « principale » on trouve une série d’autres collections accessibles depuis la page d’accueil.
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AskAdis est une interface innovante utilisant l’intelligence artificielle pour fournir des synthèses complètes sur le développement de médicaments. Elle offre des informations validées sur les essais cliniques et les propriétés des médicaments, avec une présentation moderne et intuitive.
Adis est une société spécialisée dans la fourniture de services d’informations et de solutions aux professionnels de la santé et de l’industrie pharmaceutique. Fondée en 1969, Adis fait aujourd’hui partie du groupe Springer Nature.
Elle édite une trentaine de publications spécialisées, offre différents services et propose plusieurs banques de données essentiellement consacrées aux étapes de développement de médicaments.
Ces banques de données sont accessibles depuis longtemps sur les serveurs Dialog et STN.
Springer Nature vient de lancer AskAdis, une interface avec une couche d’intelligence artificielle qui permet de poser des questions concernent le développement de médicaments.
On y trouve en particulier le contenu de la banque de données ADIS Insight présente sur les deux serveurs cités plus haut, mais aussi des informations complémentaires.
Nous avons comparé pour le même médicament la fiche complète issue de la banque de données Adis Insight sur Dialog et celle issue de AskAdis.
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La concurrence féroce entre les modèles d’IA n’a pas ralenti cet été, avec la poursuite des annonces de nouvelles versions commerciales et open source, et progrès en matière de traitement vocal, visuel et textuel. Parmi ces innovations, nous avons identifié certaines fonctionnalités et nouveautés dont certaines ont un impact sur nos pratiques de l’IA générative.
Anthropic vient d’annoncer la disponibilité d’une nouvelle fonctionnalité sur toutes les versions du modèle, tant payantes que gratuites (bien que beaucoup plus limitées).
Cette fonctionnalité permet de générer et d’afficher de façon interactive les réponses du chatbot dans une fenêtre distincte de la conversation principale. Il est important de noter que le terme « artefacts », sans définition très précise, est également utilisé pour désigner le contenu produit par le modèle (textes, visualisations, interfaces, etc.).
Le premier point remarquable est une nouvelle forme d’interaction avec l’utilisateur, qui peut maintenant visualiser et interagir directement avec le contenu généré par Claude via un espace de travail dynamique. À chaque demande d’amélioration ou de modification d’un artefact, les changements apparaissent instantanément dans une fenêtre dédiée. Il est possible d’ouvrir et de consulter plusieurs artefacts simultanément dans la même conversation, ce qui facilite la comparaison et la gestion de différents éléments de travail (cf. test ci-après).
Autre élément novateur : les artefacts semblent marquer l’évolution de Claude d’un « simple » chatbot à un véritable environnement de travail collaboratif. Le projet est ici de coconstruire de manière dynamique les artefacts, à la fois avec son équipe et un nouveau « coéquipier » Claude.
Car outre la production en temps réel de contenu textuel, elle rend également possibles des cas d’usages avancés : génération de tableaux de bord, visualisations de données, création d’applications interactives, conception de maquettes de sites web et d’interfaces…
La collaboration autour d’un projet se fait dans un espace de travail partagé qui permet l’itération en équipe, les modifications instantanées et la réutilisation des artefacts ainsi que la gestion des versions dont l’historique reste accessible.
Notre avis : l’introduction de cette dimension collaborative est extrêmement intéressante dans la mesure où elle place l’IA directement au cœur de l’activité opérationnelle. Jusqu’à présent, la prise en main des modèles et outils d’IA se faisait de façon individuelle, elle passe de facto à un stade beaucoup plus critique de l’organisation.
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Voici un peu plus d’un an que le brevet européen à effet unitaire est entré en vigueur, le 1er juin 2023, après plusieurs dizaines d’années d’âpres discussions. Cette arrivée représente un changement majeur pour l’ensemble des déposants de brevets, et pas seulement en Europe. Elle implique une nouvelle procédure, de nouvelles actions et dates, d’autant plus qu’y est associé un nouveau tribunal, la Juridiction Unifiée des Brevets. Nécessairement, tous ces nouveaux évènements doivent apparaître dans les bases de données. Comment ? C’est ce que nous allons voir.
Le brevet européen à effet unitaire est né sur des fondations : le brevet européen classique.
Valoriser une invention par un dépôt de demande de brevet dans son pays, la France par exemple, c’est bien, mais les produits créés par nos entreprises ayant rarement un marché uniquement en France, il peut être sage d’étendre le dépôt de demande de brevet national par des dépôts à l’étranger, générant une famille de brevets qui sera constituée de l’ensemble des titres valorisant une même invention dans plusieurs pays.
Si votre marché se trouve dans plusieurs pays - France, Allemagne, Espagne… - il est nécessaire d’effectuer un dépôt auprès des offices de chacun de ces pays, dans des langues différentes, initiant des procédures qui risquent de ne pas avancer à la même vitesse, générant un ensemble difficile à gérer, et coûteux.
Pour remédier à cet inconvénient, a été mis en place en 1973 le brevet européen classique, qui n’est pas un brevet de l’Union européenne.
C’est simplement un dispositif astucieux où un ensemble de pays (39 maintenant) décident de confier à un organisme unique (l’office européen des brevets, abrégé OEB) la réception d’un dépôt unique de demande de brevet européen, puis l’examen, et, le cas échéant, la délivrance d’un brevet européen. Toute la procédure se passe dans une des 3 langues officielles de l’OEB, qui sont l’anglais, l’allemand et le français.
Mais alors, quelle différence avec un brevet qui serait de l’Union européenne ? En premier lieu c’est qu’il n’y a pas 27 pays dans le système, mais 39, y compris la Turquie, la Norvège et la Suisse par exemple. En second lieu, c’est qu’après la délivrance, le tronc commun s’arrête : le déposant peut alors décider d’« activer » (le terme exact est « valider ») son tout nouveau brevet européen dans tout ou partie des 39 pays. S’il valide dans 10 pays, le brevet européen génère 10 brevets nationaux, un dans chacun de ces 10 pays, et les taxes annuelles de maintien en vigueur seront à payer auprès des 10 offices nationaux correspondants. Car, rappelons-le, pour maintenir un brevet en vie, il faut chaque année payer une taxe. S’il y a une contrefaçon, par exemple en Turquie, il faudra porter le cas devant le tribunal national compétent, en l’occurrence le tribunal turc.
Il manquait donc un chaînon à l’édifice : faire en sorte que l’on n’ait pas de brevets nationaux, sortant du brevet européen, mais un seul brevet en vigueur sur un territoire unique, celui de l’UE. Et qu’en cas de contrefaçon, on puisse aller devant un tribunal unique qui jugerait de la contrefaçon sur ce territoire unique.
C’est l’OEB qui a récupéré la gestion du brevet unitaire, sous son angle examen, délivrance, validation, et aussi, point important, maintien en vigueur : plus besoin de payer une taxe auprès de 5, 10, 15 offices nationaux pour maintenir 5, 10, 15 brevets nationaux issus d’un brevet européen : une seule taxe est à payer auprès de l’OEB.
Tout se passe comme auparavant avec un brevet européen classique ; simplement, une fois le brevet européen délivré, aux 39 cases à cocher correspondant aux 39 pays adhérents à la Convention sur le Brevet Européen, s’y adjoint une nouvelle : la case UE.
Le déposant peut donc valider son brevet européen sur l’UE, et, dès lors, il n’est plus nécessaire de cocher une des cases correspondant à un des pays de l’UE. Par contre, si on souhaite une validation en Suisse par exemple, il faudra toujours cocher la case « Suisse » pour récupérer un brevet national suisse, issu de son brevet européen.
UE donc, toute l’UE ? Cela aurait été trop simple. Disons simplement que si les négociations furent si longues, ce fut en particulier dû à la question des langues. Les Espagnols n’ont pas réussi à convaincre leurs homologues d’ajouter l’espagnol aux 3 langues officielles. L’Espagne n’a donc pas souhaité être dans le système. La Croatie quant à elle est arrivée trop tard dans l’UE pour y être.
Donc ce n’est pas l’UE, c’est l’UE 25. Il faudra toujours cocher la case « Espagne » ou la case « Croatie » pour disposer d’un brevet européen validé dans ces pays.
UE 25 donc, vraiment ? Pas encore, car tous les pays n’ont pas encore ratifié le traité sur la juridiction unifiée des brevets. Depuis le 1er septembre 2024, c’est l’UE 18, mais ce chiffre va évoluer pour atteindre UE 25 ; ces 18 pays sont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Roumanie, la Slovénie et la Suède.
Dans les bases de données, il convient d’être en mesure d’identifier le brevet européen à effet unitaire, et les évènements associés.
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La Fondation Bill et Melinda Gates créée en janvier 2 000 s’est donné pour mission d’améliorer les conditions de vie des populations défavorisées à travers le monde, en se concentrant initialement sur la santé mondiale, les bibliothèques et l’éducation dans le nord-ouest du Pacifique.
En 2006, la Fondation a été restructurée pour inclure des divisions dédiées au développement mondial et à la santé mondiale, en plus de ses activités aux États-Unis.
Au fil des années, elle a élargi ses domaines d’intervention, notamment dans la lutte contre les maladies, l’éducation, le développement agricole et l’adaptation au changement climatique en Afrique et en Asie.
La Fondation finance des projets de recherche qui lui sont soumis en privilégiant, outre l’excellence scientifique, les projets collaboratifs ayant un fort potentiel d’impact positif sur les populations les plus vulnérables, en accord avec sa mission philanthropique.
Depuis 2015, les chercheurs ayant bénéficié de financement de la part de la Gates Foundation sont tenus de publier les résultats de leurs recherches en open access afin d’accélérer autant faire que se peut la diffusion de ces résultats. De plus, leur exploitation, y compris commerciale, est autorisée sous réserve de citation. Plus précisément les publications doivent se faire sous la « Creative Common Attribution 4.0 Generic License » (CC BY 4.0)
Ce n’est, en effet, que depuis janvier 2015 qu’a été introduite une politique d’open access pour améliorer l’accès sans restriction à tous les résultats des recherches publiés dans des revues à comité de lecture et faciliter leur réutilisation éventuelle.
À partir de cette date, la publication devait se faire immédiatement et sans embargo dans des revues en open access, la Fondation Gates prenant en charge les APC (Article Processing Charges) facturés par les éditeurs, ce financement n’étant pas pris sur le budget alloué pour la recherche, mais payé par un autre budget. Cette prise en charge des APC a représenté chaque année un budget d’approximativement 6 millions de dollars pour environ 4 000 articles.Une tolérance de deux ans a été acceptée pour ce qui concernait la suppression de l'embargo.
Précisons que publication sans embargo ne voulait pas dire publication dès réception du manuscrit, mais publication après approbation par un comité de lecture
En 2021 cette politique a réduit les publications éligibles pour accueillir les articles à celles qui étaient en totalité en open access, éliminant ainsi les publications hybrides.
Dans ce cadre, l’auteur ne devait pas céder son copyright à un éditeur afin qu’il puisse déposer également son article dans un/des repository/ies en libre accès. Il devait également mettre à disposition toutes les données générées par son travail de recherche. De plus, la méthodologie utilisée devait avoir été décrite précisément et être reproductible.
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La possibilité de combiner les étapes de recherche est un outil très puissant, très utile pour des recherches complexes.
Cette fonctionnalité, longtemps et toujours présente sur les serveurs traditionnels, est aujourd’hui peu courante, voire inexistante, chez les agrégateurs de presse.
On peut certes toujours y utiliser parenthèses et opérateurs pour combiner différents concepts, mais cela s’avère rapidement compliqué.
Il est beaucoup plus simple, élégant et performant d’utiliser la combinaison d’étapes.
Aday offre donc cette possibilité sur sa nouvelle plateforme. Pour combiner des étapes, il faut, une fois que l’on a fait au moins deux recherches successives, entrer la commande e: dans la boîte de recherche. S’affiche alors la liste numérotée des recherches faites jusque-là. On entre un opérateur booléen (ET, OU, SAUF) et l’on tape une autre commande e: en choisissant à nouveau l’étape que l’on souhaiter combiner à la 1re étape.
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