La veille métier veille/infodoc et la gestion des connaissances qui s’en suit fait partie de mes pratiques depuis de nombreuses années. Cela me permet notamment de rester à jour, m’aide à développer mes compétences métier et me sert aussi à trouver des idées de sujets pour Bases et Netsources, bénéficier d’une base de matière brute pour rédiger des articles, préparer des formations ou des conférences et plus largement nourrir ma réflexion.
Ce système de veille/PKM (Personal Knowledge Management) a évolué avec les années aussi bien au niveau des contenus que des outils et technologies utilisés. Et si depuis quelques années, j’avais un système qui répondait bien à mes besoins et attentes, j’ai pu constater au cours des derniers mois qu’il arrivait un peu à bout de souffle et qu’il était temps de le faire évoluer. En cause : certains outils qui se dégradent, un volume d’informations toujours plus important à prendre en compte sans pour autant avoir plus de temps à y consacrer et des briques intermédiaires de ma réflexion qui continuent à se perdre ou qui prennent trop de temps à être retrouvées.
J’ai donc décidé de tester les méthodes préconisées par Tiago Forte dans son ouvrage « Construire un second cerveau » et par Sönke Ahrens dans « Comment prendre des notes intelligentes ». Retour sur mon expérience et sur les bénéfices apportés.
Entretien croisé entre Véronique Mesguich et Carole Tisserand-Barthole
Véronique Mesguich a publié récemment un nouvel ouvrage intitulé « Rechercher l’information stratégique sur le Web » aux éditions Deboeck Supérieur. L’occasion pour nous de discuter avec elle de ce nouvel ouvrage et des challenges qui attendent les professionnels de l’information en 2019.
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Rechercher l’information stratégique sur le web
Anne-Marie Libmann, directrice opérationnelle de FLA Consultants, et précédemment co-présidente de l'ADBS, a lu le nouveau livre de Jean-Philippe Accart, écrit en collaboration avec Clotilde Vaissaire-Agard : « Bibliothécaires, documentalistes, tous entrepreneurs ?
Comment un professionnel de l’information, héritier de décennies de croyances dans le bien-fondé intrinsèque de la pratique documentaire, peut-il se construire une nouvelle carrière, voire se reconstruire après le passage de Google et la fragilisation des métiers de « l’info-doc »?
Comment, sur ce terrain déconstruit par Internet et une information devenue (très) globalement accessible, développer un nouveau modèle, de nouvelles pratiques, un nouveau système de croyances et, osons le terme, un « business » ?
C’est dans le fond le problème, dramatique, que pose ce livre. Un dilemme semble d'ailleurs d’emblée s’inscrire dans le point d’interrogation même du titre. Un dilemme entre la volonté, et même la nécessité, de regarder l’avenir avec courage et la difficulté à sortir d’un passé glorieux, intellectuel, désormais intellectualisé et fantasmé.
Il est pour toute personne difficile, parfois douloureux, de devoir faire le choix d’un nouveau chemin professionnel. A la lecture de ce livre on peut se demander si ce n’est pas encore plus difficile pour un professionnel de l’information, documentaliste, bibliothécaire, archiviste, dont on sent qu’il s’est retrouvé véritablement dépossédé d’un métier et des valeurs nobles qu’il portait. L’auteur nous rappelle à juste titre : « une histoire riche remontant aux plus anciennes civilisations qui avaient pour souci de consigner les savoirs sous différentes formes et supports ». Un héritage lourd à porter pour certains d’entre nous…
La dernière conférence d’I-Expo était consacrée aux réseaux sociaux d’entreprise et plateformes collaboratives avec des retours d’expérience de professionnels à la RATP, ENGIE, La Poste ou encore AEF.
Les présentations ont surpris par l’originalité et les réflexions innovantes autour du développement et de l'implantation de ces plateformes : transformation du rôle des professionnels de l'information, apport de transversalité dans les services, choix de la plateforme avant analyse des besoins, ou encore intégration d'une plus forte valeur ajoutée dans le modèle collaboratif.
Lucie Merckens, responsable de la cellule Veille et Documentation de la RATP est revenue sur la mise en place d’une plateforme collaborative à la RATP et les conséquences que cela a pu avoir sur l’équipe de veille et ses attributions.
Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES a interviewé Phil Bradley, formateur, consultant internet et figure incontournable de l’info-doc au Royaume-Uni.
Phil Bradley partage ici son expérience, ses découvertes, ainsi que son point de vue dynamique sur la nécessaire évolution et l'avenir des professions de l'information. Une réflexion qui permet à tous nos professionnels de l'info-doc de se (re)positionner.
L’entretien est traduit de l'anglais.
J’ai voulu devenir bibliothécaire/documentaliste dès l’âge de 12 ans. A l’époque, quand le conseiller d’orientation m’avait demandé si c’était parce que j’aimais les livres, je lui avais répondu que c’était parce je voulais avoir du pouvoir. Le rôle des professionnels de l’information est extrêmement puissant. Même si de nombreuses professions peuvent réaliser des choses formidables à partir de la matière que nous leur fournissons, ils restent néanmoins dépendants de nous pour l’obtenir.
Entretien croisé entre Elsa Drevon, responsable du cours « Veille stratégique » à l’EBSI (Ecole de Bibliothéconomie et des Sciences de l’Information) à l’Université de Montréal et candidate au doctorat et Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES.
Nous plongerons au coeur de l'enseignement de la formation à la veille et l'infodoc au Canada, ainsi que dans les meilleures pratiques "d'auto-formation".
Entretien croisé entre Vera Lúcia Vieira, professionnelle de l’information indépendante au Brésil et Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES :
"Je n’ai pas le sentiment que le métier soit en voie de disparition mais il y a nécessité de se renouveler en permanence."
J’ai une formation en Lettres Français-Portugais avec une spécialisation en Marketing et je suis diplômée en Français des Affaires par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris.
Pendant dix ans, j’ai été professeur de français et de portugais dans l’enseignement secondaire et supérieur. C’est durant cette période que j’ai découvert avec intérêt la recherche d’information, pour suivre les nouvelles méthodes d’enseignement bien sûr, mais aussi pour m’informer sur les questions de marché impactant le métier.
J’ai très vite senti la nécessité d’aller au-delà de l’enseignement du français. Et c’est pour cette raison que j’ai décidé de m’adresser à la Chambre de Commerce France-Brésil où j’ai trouvé (et accepté) une offre d’emploi chez Rhodia Brasil (Rhône-Poulenc) au début des années 80. L’entreprise recherchait alors un professionnel pour participer à l’implantation de l’accès aux bases de données internationales.
Entretien croisé entre Joseph Noumbissi, Conseiller - Gestion de l’information documentaire chez Hydro-Québec et Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES
"L’information est un actif essentiel dans les organisations, et fournit de nombreux avantages, notamment stratégiques, concurrentiels, technologiques, commerciaux, etc.
La survie des services documentaires ou d’information tient essentiellement à leurs capacités d’adaptation et d’innovation.
Les professionnels de l’information, par leur connaissance des sources et des moyens de les exploiter de façon optimale, constituent donc un atout important pour les organisations."
L’industrie pharmaceutique est un secteur riche en informations de diverses natures, ce qui implique de disposer de multiples sources pour accéder à l’information la plus pertinente et la plus à jour.
Les différents métiers de l’industrie du médicament font appel à des sources spécialisées abordant les aspects scientifiques, cliniques, médicaux, techniques, réglementaires ou financiers du domaine.
Nous avons décidé d’introduire dans chaque numéro de BASES une nouvelle rubrique « RETOUR D’EXPERIENCE » dans un but de partage d’expériences entre professionnels de l’information qui exercent un même métier mais avec des réalités très diverses et dans des secteurs très différents : évolutions du métier au travers d’une expérience concrète, innovations dans les pratiques, découvertes de nouvelles sources d’informations, astuces et méthodes de recherche et de veille, vision de l’avenir du métier, etc.
Pour ce numéro, nous avons interviewé Fanny Glassier, documentaliste/chargée de formation à KEDGE Business School à Bordeaux.
Marie-Laure Chesne-Seck est actuellement consultante pour le cabinet Ourouk, spécialisé en management de l’information. Après une carrière de chercheur en biophysique, elle gère l’information scientifique, puis crée une fonction d’« Intelligence Scientifique » pour le public R&D d’un grand groupe pharmaceutique.
Au travers d’une série de trois articles, je souhaitais partager mon expérience de transformation de la fonction info-doc au sein de la R&D d’un grand groupe pharmaceutique.
Marie-Laure Chesne-Seck est actuellement consultante pour le cabinet Ourouk, spécialisé en management de l’information. Après une carrière de chercheuse en biophysique, elle gère l’information scientifique, puis crée une fonction d’« Intelligence Scientifique » pour le public R&D d’un grand groupe pharmaceutique.
Dans le cadre d’une série de trois articles, où Marie-Laure Chesne-Seck partage son expérience de la transformation de la fonction info-doc, l’auteur a d’abord exploré1 les pistes suivies pour proposer une offre d’analyse à valeur ajoutée.
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De l’excellence opérationnelle à une externalisation maîtrisée
Entretien entre Véronique MESGUICH et Anne-Marie LIBMANN
Véronique Mesguich est consultante et formatrice spécialisée dans le domaine de la veille stratégique et de la médiation numérique.
Anne Marie Libmann est directrice opérationnelle de FLA Consultants.
Véronique Mesguich et Anne-Marie Libmann ont exercé conjointement la présidence de l’ADBS, l’Association des professionnels de l’information.
Marie-Laure ChesneSeck est actuellement consultante pour le cabinet Ourouk, spécialisé en management de l’information. Après une carrière de chercheur en biophysique, elle gère l’information scientifique, puis crée une fonction d’« Intelligence Scientifique » pour le public R&D d’un grand groupe pharmaceutique.
La feuille de mission qui m’était confiée était large, et comportait notamment la gestion de la transition avec l’offre de service de l’ancienne fonction info-doc, en accompagnant l’autonomisation des publics, la mise en place d’une offre d’« Intelligence scientifique » en support de la prise de décision, l’assistance à maitrise d’ouvrage, l’animation de systèmes d’information collaboratifs, et la gestion intelligente d’un budget destiné à l’outsourcing d’une partie de l’activité.
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Nous avons donné la parole à plusieurs professionnels de l’information afin de recueillir leurs témoignages quant à l’évolution de leur métier notamment pour tout ce qui a trait aux bases de données professionnelles.
Ces professionnels sont :
Carole Guelfucci, responsable du service documentation du cabinet d'avocats Darrois Villey Maillot Brochier et auteur du blog Sérendipidoc
Frédéric Riondet, responsable de la documentation centrale, Hospices civils de Lyon ;
Anne-Marie Libmann, directrice des opérations chez FLA Consultants.
La seule période de ma carrière où seul le documentaliste était en mesure d’utiliser les bases de données correspond à la période où ces dernières étaient accessibles uniquement sur minitel, puis sur bases de données client-serveur avec un langage d’interrogation spécifique, puis sur CD-ROM avec des postes de consultation uniquement en bibliothèque.
L’information scientifique et technique est importante pour une structure de type centre technique. Il est donc nécessaire de remettre périodiquement en cause ses sources d’informations en choisissant le meilleur compromis entre la qualité et le coût.
En 2016, le CETIM a cherché à évaluer la pertinence de ses sources d’informations. Celles-ci ont en effet évolué depuis quelques années, en particulier avec l’apparition de l’offre des éditeurs scientifiques. Le département Veille Technologique et Stratégique du CETIM s’est appuyé sur un projet de fin d’année de Licence Pro en info-doc de Lyon pour évaluer la pertinence des différentes sources d’information.
Nous avons conduit récemment une recherche pleine d’enseignements. Celle-ci s’est déroulée en plusieurs étapes...
Un responsable R&D nous a exposé une problématique générale en termes de problème à résoudre. La formulation était parfaitement claire et immédiatement compréhensible, mais pas du tout opérationnelle en termes de recherche, en particulier dans les banques de données. Il s’agissait de trouver un ou des partenaire(s) soit pour un transfert de technologie soit pour l’élaboration d’un projet de recherche commun.
Une séance de travail a permis de dégager plusieurs principes technologiques selon lesquels pourraient s’organiser des réponses intéressantes fournissant aussi des termes ou des concepts à utiliser dans les recherches.
La conférence donnée par Dania Agnoletto qui travaille au département Propriété Intellectuelle de LyondellBasell et représentait l’AIDB, concernait le projet de certification pour les spécialistes de la recherche d’information brevet. L’AIDB est l’association italienne des utilisateurs d’information brevet.
Ce projet de certification est né des constats que, s’il existe plusieurs formations diplômantes et parfois obligatoires pour exercer dans le domaine des sciences et techniques, de la propriété industrielle ou des sciences de l’information, il n’existe pas vraiment de cursus spécifiquement créé pour les spécialistes de la recherche d’information brevet et par voie de conséquence pas de diplôme correspondant.