Avec la montée en puissance de l’IA générative dans le milieu professionnel, celle-ci devient un véritable outil cognitif, utilisé pour des tâches complexes telles que la recherche, la synthèse de textes, l’interaction documentaire ou la rédaction d’analyses, et la question de l’évolution des tarifs d’accès aux modèles avancés devient centrale. Anthropic (Claude), OpenAI (ChatGPT), xAI (Grok) et Mistral proposent des grilles tarifaires de plus en plus segmentées, certaines offres premium étant principalement destinées aux grandes entreprises ou aux organismes disposant d’une stratégie IA structurée.
Cette tendance est illustrée par le tout récent lancement par Perplexity AI de Comet, son navigateur web IA, sera réservé initialement aux abonnés Perplexity Max (200 $/mois). L’outil est prometteur - il fonctionnerait comme un assistant IA pour gérer des sessions de navigation ou exécuter des tâches complexes - mais on ne peut que déplorer son coût élevé.
Une montée en gamme tarifaire qui risque de creuser une fracture d’accès en marginalisant les utilisateurs intensifs, tels que les « Knowledge workers », dont les pros de l’infodoc font partie :
On retiendra pour les principaux modèles (cf. tableau détaillé en fin d'article) :
L’année 2023 a été marquée par la démocratisation des IA génératives. Cette technologie de pointe, qui a émergé sur le marché en 2020, était alors réservée à quelques experts qui payaient une API. Amorcée par la mise sur le marché de l’interface gratuite ChatGPT d’OpenAI, dont la plupart des produits sont devenus payants dans les mois qui ont suivi, cette démocratisation pourrait néanmoins perdurer grâce au développement de modèles de langage sous licence ouverte (ou « open source »).
Cette licence permet en effet d’exploiter un modèle de langage pré-entraîné à moindres frais (moins de 500 dollars dans la plupart des cas et avec des ressources de calcul modestes), ouvrant ainsi l’accès à un large éventail de chercheurs, de développeurs et d’organisations.
Il existe néanmoins quelques freins pour que le veilleur puisse en profiter.