Depuis quelques années, le mouvement no-code / low-code s’inscrit dans l’actualité des outils de veille. Ces outils permettent incontestablement d’imaginer et de réaliser des tâches qu’il était impossible de réaliser soi-même auparavant sans savoir coder (ou juste un peu, pour le low-code). Or, comme la datavisualisation , le no-code constitue un véritable moteur de transformation non seulement des usages, mais du métier dans son ensemble, tant il est vrai que le professionnel de l’information agit de concert avec les avancées informatiques comme nous l’avions déjà illustré avec l’utilisation de Github.
Les outils no-code, 100 % en ligne (hébergés dans le cloud, donc sans élément à installer), permettent de réaliser des sites web et des applications, mais aussi de créer des automatisations, notamment avec des bases de données. Les veilleurs étant habitués à s’adapter à l’environnement numérique de leur client, c’est surtout l’automatisation et la manipulation des bases de données qui les concernent.
Et ces outils interviennent aussi bien au niveau de l’interface client, que des automatisations et connexions aux APIs ou même de la structuration de la donnée.
Ils envahissent le quotidien des professionnels de la veille depuis quelques années, dans les entreprises de toute taille. Pour le veilleur, les outils no-code sont devenus essentiels à chaque étape de la veille.
« Le veilleur face au défi de la représentation des données » (Netsources N°161 - nov/déc 2022)
« Github : le self-service du veilleur fauché, mais très motivé » (Bases N°396 - oct 2021)
Cela concerne notamment :
Pour ne citer que deux exemples parmi des milliers, il est ainsi possible de faire du scraping de données d’un site web avec Simple Scraper et de les importer pour une mise à jour automatique dans Airtable sous forme de CSV pour les visualiser et les partager, avant de les enrichir avec Make. Ou même de lire ses flux RSS dans Airtable, grâce à au module « Watch RSS feed items » de l’outil d’automatisation Make (ex-Integromat), et ce en cinq minutes.
Mais ce n’est que le reflet d’une réalité bien plus large : selon une étude Gartner de novembre 2021, le no-code participera à 70 % des nouvelles applications en 2025. Après avoir connu une forte expansion pendant le confinement (télétravail oblige), des levées de fonds à plusieurs millions et des startups créées uniquement sur la base d’outils no-code, les acteurs du no-code se structurent en France et forment un écosystème, notamment autour de l’Association No Code France, du Syndicat des professionnels du No-code ou du No-code Summit. Il faut dire qu’ils ont tout pour plaire :
Avec leur effet souvent « waouh », on se laisse vite impressionner par les vidéos marketing et les divers tutos qui promettent un maximum d’effet pour un minimum d’investissement. Pourtant, si les avantages sont bien souvent connus, les limites sont trop souvent ignorées. Et s’il n’est pas question de s’en priver, il est néanmoins nécessaire de garder en tête les limites afin d’encadrer leur utilisation dans un cadre professionnel.
Déjà abonné ? Connectez-vous...
Commentaires
Afin de compléter votre excellent article, je vous propose ce retour d'expérience no-code d'envoi automatique de contenus de veille depuis l'agrégateur de flux RSS InoReader vers le CMS WordPress.
Cette expérimentation, qui a été pérennisée, a fait l'objet d'un article (https://www.adbs.fr/groupes/adbs-info/comment-developper-288932) et de vidéos (https://www.youtube.com/@majisteradebd4164/videos). Il est donc assez facile, et peu coûteux, de reproduire ce dispositif.
Bonne journée à vous,
Mathieu
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.