Aujourd’hui, il y a donc 3 offres et produits distincts :
- Le robot gratuit rebaptisé Odyssée qui reste généraliste ;
- L’offre premium qui permet de créer ses propres robots, mais qui reste tout de même un peu généraliste et qui s’adresse aux particuliers ;
- L’offre business qui permet de créer autant de robots personnalisés qu’on le souhaite et donne accès à 30 robots thématiques déjà paramétrés.
Le fonctionnement de Flint Business : complexe en arrière-plan, mais simple pour l’utilisateur
Flint est un robot à base d’IA, qui à partir des critères qu’on lui a donnés va parcourir le web quotidiennement à la recherche de nouveaux contenus pertinents sur la même thématique.
Flint découvre plus de 40 000 nouveaux contenus chaque jour. Il n’y a pas de corpus prédéfini et donc pas de limite dans la découverte des sources.
L’algorithme a été entraîné à partir d’une analyse des comportements et contenus publiés par un panel d’experts (notamment sur Twitter). Puis à partir de modèles psychosociologiques et sémantiques développés par Flint, il va déterminer et sélectionner des contenus qu’il juge en adéquation avec les besoins de l’utilisateur.
Pour l’utilisateur, le fonctionnement de Flint est d’une très grande simplicité.
L’utilisateur a deux possibilités :
- S’abonner à des robots thématiques déjà existants (il y en a 30 comme par exemple « Evolution des Médias », « Social Media Tendances », « startup », « Insurtech, Fintech », etc.).
- Créer son propre robot à partir de zéro.
Créer et entraîner son robot de veille thématique : un jeu d’enfant
Pour créer son robot, pas besoin d’être un expert, il suffit :
- De lui donner un nom et une photo de profil ;
- et de lui donner un mot, une expression ou une question (en français ou en anglais, mais pas les deux en même temps).
Il propose alors une sélection de contenus associés (articles, vidéos, podcasts, posts, etc.) et il faut cocher une dizaine d’articles que l’on juge pertinents pour l’aider dans sa formation. Le robot va ensuite travailler et nous proposer une première sélection de contenus dans le centre d’entraînement.
Pour entraîner l’algorithme, il y a plusieurs possibilités :
- Indiquer si on aime un article ou non ;
- Envoyer des liens vers des articles externes que l’on juge pertinents (un article de presse, un billet de blog, etc.) ;
- Utiliser le moteur de recherche interne à Flint pour rechercher dans sa base par mot-clé sur sa thématique (sur les 31 derniers jours) puis lui indiquer quels articles nous intéressent ;
- Créer des filtres par mot-clé pour créer des sous-thématiques et avoir des « zooms » plus précis sur certains éléments et pousser le robot à regarder spécifiquement dans cette direction.
L’utilisateur reçoit ensuite une newsletter tous les jours ou bien à la fréquence qu’il a définie avec 25 contenus maximum à chaque fois (Cf. Figure 1. Newsletter personnalisée de notre robot Veille). Il peut également récupérer un flux à intégrer à ses outils habituels. Dans une démarche collaborative ou dans une optique de diffusion de la veille, on peut aussi abonner des gens à son robot et aux newsletters créées.
Pour améliorer en continu son robot, l’utilisateur est invité à l’entraîner régulièrement.
Figure 1. Newsletter personnalisée de notre robot Veille
S’abonner à des robots thématiques et les personnaliser : partir d’une base existante
Si on ne souhaite pas créer un robot à partir de zéro, il est également possible de s’abonner à un robot existant (Cf. Figure 2. Centre d’entraînement du Robot Insurtech). Et cela ne signifie pas être passif pour autant.
Figure 2. Centre d’entraînement du Robot Insurtech
Une fois abonné, l’utilisateur peut ensuite le personnaliser à sa guise en lui indiquant ce qu’il aime ou pas, en lui soumettant des articles ou en créant des filtres.
Cela permet à l’utilisateur de partir d’une base existante.
Nous avons testé Flint
Périmètre de nos tests
Nous avons testé Flint pendant plusieurs semaines et à partir de plusieurs robots.
- Nous nous sommes tout d’abord abonnés à des robots existants sur des thématiques qui nous intéressaient comme Evolutions Media, Social Media Tendances, Startup et Insurtech puis nous en avons entraîné certains en spécifiant ce qui nous intéressait vraiment sur ces thématiques.
- Nous avons ensuite créé plusieurs robots : certains sur des thèmes que nous connaissons très bien comme la veille par exemple et d’autres sur des thèmes que nous ne connaissons pas ou peu ;
- Nous avons enfin testé l’outil sur des usages classiques de la veille, mais pour lesquelles Flint n’est pas intrinsèquement conçu. Le but étant de voir s’il est possible d’en avoir un usage détourné. Flint est en effet conçu pour faire de la veille thématique/sectorielle, mais pas pour faire une veille concurrentielle sur une entreprise en particulier ou une veille e-réputation sur une marque.
Flint sur des sujets que l’on ne maîtrise pas ou peu : une bonne entrée en matière
Sur des sujets que nous ne connaissions pas, Flint a tout de suite permis de rentrer dans le vif du sujet, de commencer à comprendre l’environnement informationnel autour de la thématique et nous faire découvrir des sources clés liées à cette thématique.
Flint sur des sujets que l’on maîtrise : quelques sources et ressources non repérées ailleurs
Sur des sujets que nous maîtrisons bien, Flint nous a tout de suite proposé des contenus pertinents, mais issus de sources très classiques et incontournables pour ces secteurs-là. Dans les premiers temps du test, nous n’avons rien découvert que nous ne connaissions pas déjà.
Mais au bout de quelques semaines et après un peu d’entraînement, nous avons pu découvrir quelques contenus pertinents que nous n’avions pas repérés via nos canaux habituels et le robot a commencé à nous proposer des contenus issus de sources moins visibles et moins spécialisées sur le sujet et qui ont donc moins de chances de faire partie de notre sourcing actuel.
Quand il n’y a pas de contenus pertinents, l’outil élargit le périmètre, mais de manière logique et pertinente. Dans le cas de notre robot sur la veille, il a ainsi élargi à des contenus sur les grandes tendances des médias sociaux ou du SEO, qui sont indéniablement des thématiques connexes à la veille.
On constate d’ailleurs que par nature, le robot a tendance à élargir le sujet de la veille d’autant plus s’il s’agit de sujets pointus ou de niche, ce qui est peut-être en soi intéressant. Mais c’est là que la fonctionnalité de filtres par mot-clé s’avère utile et permet vraiment de recentrer le robot et se focaliser sur certains aspects et angles particuliers.
Flint est uniquement conçu pour la veille thématique / sectorielle
Enfin, notre test pour voir si l’outil pouvait sortir de sa fonction de veille thématique pour s’aventurer vers d’autres types de veille n’a pas été concluant. Cela n’a rien d’anormal, car l’outil n’est pas conçu pour ça. Il n’est donc pas question de l’utiliser pour surveiller ce qui se dit sur une marque, une personnalité ou une entreprise.
Au final, un outil complémentaire aux outils de veille existants
On retrouve dans le discours commercial de Flint sur le Web les arguments classiques des nouveaux outils de veille : « vous avez besoin de ne rien rater », « Flint remplace 4h de veille d’un humain », « nous sommes moins complexes que les outils de veille classiques ».
Flint est indéniablement moins complexe que beaucoup d’outils de veille, mais il n’a absolument pas vocation à devenir une plateforme de veille complète qui gère l’ensemble du cycle de la veille. Benoît Raphaël nous disait d’ailleurs que le rôle de Flint n’était pas d’être exhaustif et qu’il s’agissait d’un complément aux outils existants.
C’est effectivement ce rôle-là que pourrait jouer Flint auprès des veilleurs expérimentés.
Il vient se positionner sur un créneau où les acteurs et solutions manquent réellement : celle de la veille dite « radar »[1] où le veilleur balaye le web sans corpus prédéfini à la recherche de contenus pertinents en lien avec sa veille. Cela vient en complément de la veille dite « cible » qui permet de surveiller des sources clés sélectionnées en amont de la veille.
Et c’est l’habile combinaison de ces deux types de veille qui permet d’avoir une veille de très grande qualité.
Flint permet de sortir de la notion de corpus et de mot-clé et découvrir de nouveaux contenus.
Flint pourra avoir sa place :
- Lors de la mise en place de nouvelles veilles pour « débroussailler » le sujet et découvrir des sources ;
- Pour l’amélioration en continu des veilles existantes afin de découvrir de nouvelles sources et éventuellement de nouveaux axes/acteurs, etc. et ainsi sortir de sa zone de confort.
Il se positionnera comme un complément aux autres outils de veille de son dispositif.
À condition d’en avoir les moyens bien sûr : Flint est proposé pour 15 000 euros / an pour les grands comptes (et peut aller jusqu’à -75% pour les startups et petites entreprises soit aux alentours de 4000 euros/an).
À l’heure actuelle, Flint ne propose que des contenus en langue française et anglaise, mais s’il s’ouvrait à d’autres langues, cela pourrait devenir très intéressant pour les veilleurs quand on sait à quel point il est difficile de faire de la veille sur des langues et pays que l’on ne connaît pas ou peu. Car il y a la question de la langue bien sûr, mais aussi la difficulté à comprendre le fonctionnement du système d’information et des médias au niveau local.
On suivra donc les évolutions de Flint avec attention !
[1] Selon l’expression de Christophe Deschamps
Commentaires
nous avons eu l'opportunité de tester Flint pendant 1 mois. Mais un peu pris par le quotidien, nous n'avons pas assez approfondi les fonctionnalités de Flint. Ainsi, pour évaluer sa pertinence, nous nous sommes concentrés sur les sources remontant des résultats qui émanaient essentiellement de sites très généralistes. Or nous sommes dans une activité où la veille est très pointue. De ce fait, nous n'avons pas poursuivi l'effort pour tester l'outil. Ya t il d'autres REX sur cet outil ?
Cordialement
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