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Les outils de cartographie de l’information

Netsources no
118
publié en
2015.09
475
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Le thème récurrent de l’«infobésité» (ce mot-valise désignant un trop plein d’informations caractéristiques des sociétés modernes) a conduit ces dernières années à la recherche de méthodes permettant de clarifier et de faciliter la compréhension de masses importantes de données.

Ces méthodes, souvent issues du milieu du management, vont de l’utilisation d’outils ou d’applications spécifiques jusqu’à des idées plus cocasses, comme celle consistant à faire payer par l’expéditeur chaque email reçu, afin de limiter le nombre de mails inutiles.

La cartographie de l’information est l’une de ces méthodes visant à faciliter l’acquisition mais aussi la dissémination de l’information. Le concept est très ancien, et même sa version moderne remonte aux années 70 : dans un article publié en 1974, Robert Horn, considéré comme l’un des fondateurs de la cartographie de l’information, définit cette dernière en une phrase : « la cartographie de l’information consiste à écrire sans paragraphes ».

Plus spécifiquement, Robert Horn décrit la cartographie de l’information comme une méthode permettant de transformer des paragraphes de textes en des blocs d’information, ou des cartes d’information. Cela doit ensuite permettre d’ « identifier, catégoriser, établir des relations et présenter graphiquement des informations ». Robert Horn définit aussi à ce moment six formats de cartes répondant à trois classifications de l’information : les concepts (un terme technique, ou une phrase assez générale), les structures (un objet physique pouvant être divisé en plusieurs parties) et les processus (des structures évoluant dans le temps).

Le succès de l’« information mapping » a été très rapide. Le développement d’Internet ayant encore augmenté la masse d’information auquel chacun est confronté, la méthode de cartographie de l’information a encore gagné en popularité ces dernières années, se déplaçant des départements managériales pour toucher les étudiants ou même le grand public. De fait, des dizaines (peut-être même des centaines) d’outils inspirés de la méthode de Robert Horn sont apparus. Depuis, néanmoins, le concept a été modifié, le versant « cartographie » prenant une importance de plus en plus grande. Dans la version initiale de Robert Horn, cartographier l’information pouvait simplement consister à diviser celle-ci en blocs, sans que ceux-ci ne soient forcément mis en relation sous forme de cartes (bien que cela fut (?) aussi possible, comme le montrent les six modèles de cartes envisagés par Robert Horn). Avec le temps, cette division en blocs linéaires a été abandonnée par la plupart des outils de cartographie de l’information, pour privilégier une répartition dans l’espace (plus « cartographique » donc).

Cette méthode permet de cartographier un très grand nombre de types d’informations. Cet article va s’intéresser à la cartographie de deux types spécifiques d’informations : les réseaux, et les idées.

La cartographie de l’information est parfaitement adaptée à l’étude des réseaux, car ceux-ci se caractérisent par « un ensemble des relations ». Or, la visualisation des relations entre différentes données est l’un des points forts des méthodes de cartographie de l’information. Les outils de cartographie des réseaux permettent donc d’illustrer, voir même de révéler, des relations entre des individus, des entreprises, des lieux… relations qui seraient sinon restées très obscures. De plus, la cartographie des réseaux s’adapte très bien à l’étude des réseaux sociaux, avec des implications opérationnelles directes : il peut être ainsi très révélateur d’obtenir la cartographie d’un compte twitter afin de savoir qui sont les personnes avec qui il interagit le plus, quels sont ses sujets de prédilections, quel type d’utilisateur est-il…Les outils de cartographie de réseaux sont moins nombreux que pour la cartographie des idées, mais ils sont aussi beaucoup plus complexes. Nous avons donc décidé de n’en présenter que deux, afin de pouvoir décrire leurs spécificités et leur fonctionnement de manière relativement détaillée.

La cartographie des idées est un concept bien plus connu et enseigné, disposant même de sa propre appellation : le Mind mapping, traduit en français par des termes aussi variés que « carte heuristique », « carte cognitive », « carte mentale » ou « carte des idées ». Bien que tous ces termes soient différents, ils retranscrivent tous une volonté de poser sur le papier un processus de réflexion. L’objectif est autant de sauvegarder ce processus pour pouvoir y accéder plus tard que de démultiplier l’efficacité d’une réflexion en permettant de visualiser clairement ses pensées. Les outils de mind mapping étant particulièrement nombreux, nous avons réalisé une sélection de ceux qui nous paraissaient les plus pertinents.

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