Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES a interviewé Phil Bradley, formateur, consultant internet et figure incontournable de l’info-doc au Royaume-Uni.
Phil Bradley partage ici son expérience, ses découvertes, ainsi que son point de vue dynamique sur la nécessaire évolution et l'avenir des professions de l'information. Une réflexion qui permet à tous nos professionnels de l'info-doc de se (re)positionner.
L’entretien est traduit de l'anglais.
J’ai voulu devenir bibliothécaire/documentaliste dès l’âge de 12 ans. A l’époque, quand le conseiller d’orientation m’avait demandé si c’était parce que j’aimais les livres, je lui avais répondu que c’était parce je voulais avoir du pouvoir. Le rôle des professionnels de l’information est extrêmement puissant. Même si de nombreuses professions peuvent réaliser des choses formidables à partir de la matière que nous leur fournissons, ils restent néanmoins dépendants de nous pour l’obtenir.
On signalera le lancement d’un MOOC intitulé « Les bonnes pratiques de veille technologique » sur la plateforme de MOOCs FUN gérée par le Ministère de l’Education Nationale qui débutera le 14 mai prochain pour une durée de 8 semaines.
Le MOOC sera animé par Danielle Feldmann et Jacques Loigerot, experts de la veille au CETIM.
Il s’adresse à toute personne confrontée à une démarche de veille et notamment ingénieurs ou techniciens, étudiants en science de l’information mais aussi en sciences de l’ingénieur ou en marketing...
Les plateformes de recherche d’art antérieur en matière de brevets ne manquent pas, qu’elles soient payantes ou gratuites, mais la plupart ne proposent que des informations sur les brevets déposés dans la plupart des offices de brevet dans le monde et dans la très grande majorité des cas, il n’y a pas de contenu non brevet (NPL pour Non Patent Literature), sauf éventuellement dans les références citées qui peuvent parfois servir de clés de recherche ( par exemple préfixe /REF qui n’est pas dans le menu déroulant dans Orbit).
Bien sûr, cette littérature non brevet est par ailleurs largement accessible sur certains serveurs de littérature scientifique et technique comme Proquest Dialog ou STN, mais il n’y a pas vraiment d’intégration entre les deux types d’information même si l’on peut utiliser le même langage de requête sur la même plateforme.
Ce mois-ci, l’actualité des moteurs concerne exclusivement Google qui n’a pas faibli dans le nombre de ces annonces et lancements de nouvelles fonctionnalités.
Nous vous parlions le mois dernier du nouveau bouton « plus de résultats ». Pour certaines questions comme la météo par exemple, Google avait lancé un test où il n’affichait plus aucun résultat mais juste une réponse à la question posée suivie d’un bouton « plus de résultats » pour ceux qui souhaiteraient aller plus loin. Le test avait ensuite pris fin et tout était redevenu comme avant.
Depuis plusieurs années déjà, on entend régulièrement parler de la baisse de qualité de Google alertes. Quel est aujourd’hui l’intérêt de ce type d’outil pour la veille ? Google Alertes est-il réellement le meilleur de sa catégorie ? Ou bien faut-il se tourner vers des alternatives comme Talkwalker Alerts par exemple ?
Quand on souhaite mettre en place une veille concurrentielle, stratégique ou encore e-réputation on a le choix entre plusieurs approches.
La première consiste à identifier un certain nombre de sources pertinentes et à les mettre ensuite sous surveillance, via un bookmark ou outil de crawling web.
La seconde consiste à mettre en place des alertes par mots-clés (avec des requêtes plus ou moins complexes) dans différents outils comme les outils d’alertes Web (à l'image de Google Alertes), les plateformes de social media monitoring, les agrégateurs de presse, les bases de données professionnelles, etc. pour surveiller les nouveaux contenus publiés sur le Web ou dans les corpus pré-intégrés dans ces outils.
Ces deux approches sont complémentaires.
Les études de marché offrent une forte valeur ajoutée car elles associent à la fois un travail de compilation de données précieuses et une analyse approfondie.
Mais elles ont la réputation d’être chères, très chères même. Faut-il pour autant faire une croix sur ces sources si l’on ne dispose pas d’un budget suffisant ou d’un accès aux principales sources et bases de données qui en proposent?
Dans un article publié sur notre blog « Google évolue : les documentalistes plus utiles que jamais », nous faisions le constat que Google affiche toujours moins de résultats et ce, quelle que soit la requête et alors que son index ne cesse pourtant de s’accroître.
Il annonce certes dans un premier temps des centaines de milliers voire des millions de résultats mais en se rendant sur la dernière page de résultats, on constate que leur nombre ne dépasse pratiquement jamais les 500.
Pour preuve, nous avions réalisé en 2011 une recherche sur les masques respiratoires. A l’époque, une requête sur l’expression masque respiratoire permettait de visualiser plus de 1 000 résultats dans Google. Aujourd’hui, la même requête n’en génère que 183.
Talkwalker, acteur présent sur le marché de la veille depuis une petite dizaine d’années est surtout connu pour sa plateforme de social media monitoring du même nom et pour les Talkwalkers Alerts, un système d’alertes Web gratuit fonctionnant sur le même principe que les Google Alertes.
En février dernier, Talkwalker a annoncé le lancement d’un nouveau produit appelé Quick Search, qui se définit comme un moteur de recherche permettant d’interroger avec une antériorité de 13 mois les médias sociaux, sites d’actualités, blogs et forums.