Academia, le réseau social académique qui compte plus de 40 millions d’utilisateurs vient d’annoncer le lancement d’une offre premium. Cette offre est accessible en beta privée uniquement pour le moment et semble offrir par rapport à l’inscription classique plus de données analytiques.
Jusqu’à présent, le réseau social était entièrement gratuit et même si les premières informations ne semblent pas remettre en cause l’accès gratuit à tous les documents hébergés sur la plateforme, cette annonce a soulevé de nombreuses critiques dans le monde académique qui s’inquiète de voir disparaître certaines fonctionnalités et surtout l’accès gratuit à l’intégralité des documents. Aucune information tarifaire n’est pour le moment publique mais certains beta testeurs ont indiqué sur les réseaux sociaux que les tarifs proposés étaient bien trop élevés. Affaire à suivre...
On notera également le lancement d’un moteur dédié aux offres de thèses destinées aux étudiants et chercheurs internationaux appelé Campus France par l’agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale.
Ce moteur pourra avoir un intérêt pour les professionnels de l’information afin de savoir sur quelles thématiques et quels sujets intéressent certains organismes de recherche en France.
Lien : http://ecolesdoctorales.campusfrance.org/phd/offers
On connaissait Ingenta Connect, une base de données bibliographiques multidisciplinaires qui indexe plus de 30 000 titres. Au cours du mois d’octobre 2016, Ingenta a annoncé le lancement d’Ingenta Open, une plateforme pour rechercher des ressources en Open Access. Pour le moment, y sont hébergés des ouvrages, des chapitres d’ouvrages, des articles et même des revues dans leur intégralité. A l’avenir, le but est de donner accès à des millions d’articles en Open Access, qu’ils soient hébergés sur la plateforme ou indexés par des outils spécialisés comme DOAJ ou OAPEN. La plateforme est en libre accès et aucune inscription ou création de compte n’est requise.
Lien : http://io.publisher.ingentaconnect.com
Ce mois-ci l’actualité des moteurs se concentre sur les évolutions de la recherche notamment en matière de sémantique. Nous y avons consacré la une dans le n°340 de Bases (septembre 2016) mais de nouvelles annonces ont été faites depuis.
Nous avions indiqué que Google se tournait de plus en plus vers la sémantique. Certains blogueurs ont d’ailleurs remarqué récemment que Google transformait dans certains cas les requêtes des utilisateurs sous forme de question.
Ainsi sur le blog http://googlesystem.blogspot.co.uk (non affilié à Google), l’auteur a ainsi entré la requête alcohol with the highest boiling et a remarqué juste au dessus de la liste de résultats que Google avait retranscrit la requête de la manière suivante : «Which alcohol has the highest boiling point? Cela met ainsi bien en lumière les avancées de Google en matière de sémantique et de compréhension des intentions des utilisateurs.
Autre élément important, Google a annoncé fin octobre qu’il allait proposer d’ici quelques mois deux index différents : un pour les recherches sur ordinateur, l’autre pour les recherches sur mobile. La version mobile sera mise à jour plus régulièrement que l’autre version.
Google confirme donc son intention de favoriser la recherche mobile par rapport à la recherche traditionnelle sur ordinateur et pour les professionnels de l’information, cela signifie que les résultats issus d’une recherche sur mobile ou sur ordinateur risque d’être différents voire même très différents.
Du côté des autres moteurs, Bing commence à proposer des réponses directes comme le fait déjà Google. C’est à dire que pour certaines requêtes, il affichera au dessus des résultats la réponse à la question : un schéma, une image, un arbre généalogique, etc. Cela n’est disponible que sur la version américaine en langue anglaise du moteur.
D’autre part, le moteur a récemment publié des informations quant à son usage de l’intelligence artificielle. On apprend notamment que Bing travaille bel et bien sur la recherche sémantique en essayant d’interpréter les intentions des utilisateurs.
Yandex quant à lui a annoncé début novembre le lancement d’un nouvel algorithme appelé Palekh qui marcherait dans les pas du rankbrain de Google, l’un des points clé étant l’interprétation des intentions des utilisateurs.
Parmi les autres nouveautés concernant les moteurs de recherche, Google vient de lancer pour son moteur d’actualités une fonctionnalité de fact-checking pour vérifier la véracité des faits et chiffres énoncés dans l’articles. Ainsi certains articles disposent désormais d’un tag « Fact check ».
Chez Twitter, l’heure n’est pas à la fête avec l’annonce de la fermeture de Vine, son service de microvidéo et surtout l’annonce par Twitter de sa mise en vente. Seul problème, les principaux repreneurs potentiels qui s’étaient initialement déclarés (Google, Disney ou encore Apple) renoncent tous les uns après les autres. Salesforce reste lui dans la course.
Facebook, lui, a annoncé le lancement de Workplace, son réseau social, qui semble a priori très similaire à Facebook sauf qu’il ne s’utilise qu’au sein des entreprises (https://workplace.fb.com/). Le tarif est de 3$ par utilisateur actif (avec des tarifs dégressifs au delà de 9000 utilisateurs actifs). Nous suivrons le développement de ce réseau dans nos prochains numéros.
Alors que Viadeo est en perte de vitesse, LinkedIn lui ne cesse d’innover et propose sans cesse de nouvelles fonctionnalités. Parmi les dernières en date, on notera :
Linkfluence, l’éditeur de la plateforme de veille sur les médias sociaux Radarly vient de boucler une troisième levée de fond de 12 millions d’euros. On peut donc espérer de nouveaux investissements notamment en R&D avec de nouvelles fonctionnalités innovantes.
A l’image de plusieurs autres plateformes de veille (Talkwalker et Radarly), Digimind se lance à son tour dans la reconnaissance d’image sur son outil Digimind Social. Pour cela, l’entreprise a fait appel à Ditto Labs, une entreprise américaine spécialisée en la matière. Digimind est désormais capable de détecter un logo sur toute image publiée sur Twitter et dans tout type de situation : t-shirt, tasse, chaussure, affiche publicitaire, etc. Les images détectées sont ensuite collectées et traitées par Digimind de la même manière qu’une mention textuelle dans un article ou un post.
Stample, un outil de curation professionnel spécialisé dans le partage de contenu (à l’image d’Elcurator) vient d’annoncer le lancement de nouveaux tarifs. Il existe toujours une version gratuite dont les possibilités de stockage fondent de mois en mois (de 10 Go cet été, nous sommes maintenant passés à 5 Go).
Il y a maintenant un compte professionnel à 3 €/mois avec un nombre illimité de bibliothèques privées et partagées, la possibilité d’inviter jusqu’à 5 contributeurs par bibliothèque, l’export de données et 20 Go de stockage. On passe ensuite à la version Equipe au tarif de 5 €/mois/utilisateur : compte administrateur, jusqu’à 30 lecteurs gratuits, intégrations pro, gestion de droits avancée, statistiques et 50 Go de stockage par utilisateur. Enfin le forfait Entreprise propose du sur-mesure aux entreprises désireuses d’utiliser l’outil à plus grande échelle.