SciELO (Scientific Electronic Library Online) est un programme de coopération internationale dont l’objectif est le développement du libre accès aux publications scientifiques des pays latino-américains, des Caraïbes, de l’Espagne et du Portugal. Ce libre accès est une ligne d’action prioritaire depuis 2019 de ce programme et l’objectif est que tout le contenu soit en libre accès d’ici à la fin de 2025. Un autre objectif est le développement du multilinguisme entre le portugais, l’espagnol et l’anglais, l’anglais étant de plus en plus présent pour augmenter la visibilité et la reconnaissance à l’international de ces publications. SciELO est aussi et surtout une banque de données bibliographique qui propose aujourd’hui 1 219 260 références bibliographiques.
Née au Brésil en 1997 avec le soutien de plusieurs organismes publics, SciELO intègre aujourd’hui les publications de 19 pays à savoir le Brésil, le Mexique, la Colombie, le Chili, l’Argentine, Cuba, l’Espagne, l’Afrique du Sud, le Portugal, le Venezuela, Costa Rica, la Bolivie, l’Uruguay, l’Équateur, le Paraguay et les Antilles. Le Brésil en fournit à lui seul plus de 42 % suivi par le Mexique, la Colombie et le Chili. On trouve en dernière position le contenu en provenance des Antilles avec 1,6 pour mille (1 979 références), anecdotique mais présent. Plus précisément, en ce qui concerne les Antilles, le seul contributeur est The University of The West Indies à la Jamaïque qui publie le West Indian Medical Journal, lequel est disponible aussi sur Scopus, Web of Science, EBSCO ainsi que les bases de données Embase et Biosis.
Le contenu est assez varié. En effet, les thématiques traitées sont les sciences médicales à 45 %, suivies des sciences humaines à près de 20 %. On trouve aussi des documents relevant de la science ainsi que de la littérature et des arts. En termes de langue, le portugais domine largement. Mais pour la langue de l’interface, on a le choix entre l’anglais, l’espagnol et le portugais.
On dispose sur la page d’accueil d’une recherche simple. On peut entrer un ou plusieurs mots dans la boîte de recherche. Un lien vers une recherche avancée est aussi proposé sur cette page. Cette dernière permet de combiner avec les opérateurs AND, OR ou NOT des lignes successives pour chacune desquelles on peut choisir l’index sur lequel sera effectuée la recherche. Les index proposés sont : tout le document, titre, abstract, source, sponsor, auteur et année de publication. À gauche de la liste de résultats on peut filtrer par différents critères à savoir la collection, c’est-à-dire essentiellement le pays d’origine, la publication, la langue ou la thématique. Pour chaque référence obtenue en réponse, on a le titre, l’abstract, le texte intégral et le PDF avec le choix d’une à trois langues parmi le portugais, l’espagnol et l’anglais. Malheureusement ces indications ne sont pas totalement fiables. En tous cas, on a quasi systématiquement un résumé en anglais après le(s) résumé(s) en portugais et/ou en espagnol. Sur la page d’accueil, figure aussi la liste des publications et celles des collections disponibles sur le site. Les collections sont essentiellement relatives à des pays.
Figure aussi Public Health, qui est une sélection de plus de 53 000 articles issus de 17 publications répondant à certains critères de qualité. Les critères de sélection pour faire partie de la collection « Public Health » sont des classiques pour illustrer le sérieux d’une publication tels que prédominance de contenus originaux, revue par les pairs, antériorité de la publication, titres, abstracts et publications et mots clés en anglais lorsque l’article est écrit dans d’autres langues. Cette sélection a conduit Scopus à prendre en compte 16 de ces publications sur les 17, Web of Science 11 et Medline 10. Le contenu de la collection Public Health est également accessible avec un petit décalage dans le temps sur le site scienceopen.com ce qui élargit sa visibilité. Ce site mis à disposition par une société indépendante a été créée en 2013. Elle est basée à Berlin et Boston et offre plus de 95 millions de références en open access. Elle propose, en particulier aux auteurs, de façon optionnelle une « post publication peer review ». Pour être reviewer il faut disposer d’un numéro ORCID (un numéro d’identification propre à un chercheur) et avoir au moins cinq publications liées à ce numéro tandis que pour faire un simple commentaire un article suffit.
Outre ces collections par pays de la banque de données « principale » on trouve une série d’autres collections accessibles depuis la page d’accueil.
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