La connaissance des médias est une compétence essentielle du sourcing et de l’analyse dans la veille informationnelle. Pourtant, les professionnels de la veille et des médias ne se côtoient que trop rarement. Or, connaître l’univers - et la diversité - médiatique est justement ce qui permet de constituer un corpus complet, c’est-à-dire qui prend en compte l’ensemble des opinions autour d’une question. Visite guidée, à l’aube d’une prochaine disruption médiatique.
Le paysage médiatique français est constitué d’un grand nombre de titres traditionnels : plus de 5000 titres de presse écrite, radios et chaînes de télévision en 2021, selon les chiffres du ministère de la Culture et de l’Arcom.
Pourtant, le grand nombre de médias ne reflète pas complètement leur diversité : il est régulièrement reproché aux plus importants diffuseurs, ceux qui « font l’opinion », d’appartenir à une trentaine de milliardaires (cf. Figure 1). Et cette structuration du marché français s’accentue par d’importants mouvements de concentration.
Seul le secteur de la radio est très peu concentré : parmi quelque 1000 radios, seuls quatre groupes privés disposent de plus d’une station (NRJ Group, M6, Lagardère et NextRadioTV). Mais les mouvements de concentration sont tels qu’une commission d’enquête a été mandatée par le Sénat en 2021, au regard de son impact potentiel sur le régime démocratique.
En face, les indépendants, souvent locaux, tentent de couvrir les déserts informationnels géographiques avec dynamisme.
Voir notre article « Comment profiter du renforcement de l'information locale pour son sourcing ? », NETSOURCES, décembre 2023.
Figure 1 : Le Monde diplomatique/Acrimed, carte remise à jour tous les ans à l’adresse suivante : https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA#partage
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