Toute bonne veille ou recherche d’information requiert un corpus de sources qualifiées et représentatives pour un sujet donné sous peine de réaliser des analyses biaisées.
Mais en matière de sources, rien n’est jamais acquis, du moins jamais pour très longtemps.
L’accès aux médias, notamment la presse économique et les revues scientifiques académiques, est de plus en plus « instable » pour les professionnels de l’information avec des modèles d’accès (gratuit, payant, freemium, ouvert, fermé, présent dans des agrégateurs et bases de données, etc.) qui ne cessent d’évoluer.
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L’évaluation des sources a toujours fait partie du métier de veilleur mais certaines évolutions récentes nous invitent à revoir la façon dont nous considérons chaque catégorie de sources.
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On a en effet souvent tendance à accorder plus de crédibilité à des sources « classiques » comme la presse ou la littérature scientifique où il y a, en principe, une vérification des informations ou une validation par les pairs qu’à des sources plus « nouvelles » comme les médias sociaux notamment, où n’importe quel internaute peut dire à peu près ce qu’il veut.
La recherche dans les brevets en texte intégral, comme d’ailleurs dans le texte intégral de n’importe quel document, n’est pas toujours évidente.
En effet, se limiter aux champs titre ou abstract ou revendications (ces dernières dans le cas des brevets) peut être un petit peu restrictif, mais inclure l’ensemble de la description générera, en général, du bruit.
STN propose maintenant pour ces banques de données un nouveau champ baptisé Key Terms (KT).
Depuis maintenant quelques années, le monde des moteurs académiques est en pleine ébullition.
La famille des moteurs académiques gratuits ne cesse ne s’agrandir. Après Dimensions, 1Findr ou encore Lens, voici un petit nouveau : Scinapse.
Scinapse, un nouveau venu au pays des moteurs académiques, affiche clairement ses ambitions depuis la page d’accueil : « We’re better than Google Scholar. We mean it. »
(« Nous sommes meilleurs que Google Scholar, nous le pensons vraiment »).
Plusieurs banques de données qu’on avait l’habitude de pouvoir interroger presque indifféremment sur les serveurs Dialog ou STN ont connu ces derniers temps des restrictions d’accès.
WSCA (World Surface Coatings Abstracts) chargée en 1996 sur STN correspondait à la publication du même nom produite par la Paint Research Association UK. Elle était aussi accessible sur Dialog et même, il y a fort longtemps, sur Questel avant que ce serveur ne se focalise sur les brevets. Sa mise à jour avait cessé en 2013.
La recherche d’information sur le Web en 2019 n’est pas une sinécure et rester à jour sur cette question est un véritable challenge. Ce que l’on croyait acquis il y a 6 mois peut être balayé d’un simple coup de vent, car les méthodes et outils évoluent, changent et disparaissent plus vite que jamais.
Il faut sans cesse se remettre en question, s’informer, se former.
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Depuis des années, les extensions de navigateurs (principalement sur Firefox et Chrome) permettent aux veilleurs d’optimiser leurs veilles, leurs recherches et collectes d’informations.
Elles peuvent ainsi jouer un rôle aussi bien au niveau de la surveillance de pages Web, la traduction instantanée de contenu, la détection de flux RSS, l’identification d’articles académiques en libre accès, l’extraction de données, la recherche d’images, etc.
Si les utiliser est souvent un jeu d’enfants, réussir à identifier les plus pertinentes pour son travail quotidien est une autre paire de manches…
Quand on effectue des recherches d’information dans un cadre professionnel, il ne subsiste bien souvent que le livrable final qui ne contient que les informations jugées pertinentes à un instant T pour un sujet donné. Ce livrable est généralement conservé, archivé et on peut dans ce cas le retrouver et effectuer des recherches sur son contenu si besoin est.
Mais la recherche représente bien plus que cela et ne peut se limiter à ce document final et ce qu’il contient : en amont, il y a différentes requêtes testées sur différents outils de recherche, des sites et pages Web visités, des informations et sources mises de côté, d’autres éliminées, une navigation de site en site, de page en page ou de document en document, etc.
Il est de plus en plus rare de garder des traces précises, détaillées et structurées de tout le cheminement de la recherche. Cheminement qui est d’ailleurs de moins en moins linéaire et de plus en plus « brouillon » ou, du moins, qui fonctionne de plus en plus par tests et investigations successives. Il y a bien eu une époque où les stratégies et résultats de recherche étaient sauvegardés et capitalisés dans des bases de données internes. Mais personne n’y allait jamais et ces projets ont généralement été abandonnés.
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