Quand il s’agit d’effectuer des recherches bibliographiques ou de réaliser une revue de littérature, Google Scholar apparaît généralement en tête de liste chez les chercheurs, universitaires, étudiants et même certains professionnels de l’information.
Une réalité qui est particulièrement surprenante, la rigueur de la démarche de recherche scientifique semblant a priori incompatible avec le mode de recherche très pauvre, proposé par Google Scholar dans des amas d’informations non structurées, et dont on ne connaît pas les contours.
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Recherche et veille sur la littérature scientifique et académique : nouveaux entrants et ressources-clés
Le volume important de documents contenus dans Google Scholar fait qu’il est extrêmement rare de ne trouver aucune réponse à n’importe quelle question un tant soit peu scientifique. Parmi ces réponses, le chercheur trouvera bien quelques documents intéressants parmi les premiers de la liste car on serait curieux de savoir combien vont examiner les 1 000 résultats visualisables (c’est la limite).
Ces résultats trouvés à partir d’une ou plusieurs recherches permettent le plus souvent de tirer quelques fils et de trouver quelques documents présentant un intérêt.
Et c’est là toute la perversité du système. Car l’accès à Google Scholar est gratuit et son contenu un des plus importants disponibles.
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Il convient maintenant de dresser le portrait des principales ressources généralistes et multidisciplinaires pour la veille et la recherche bibliographiques. Et si nombre d’entre elles sont connues depuis longtemps des professionnels de l’information, nous avons également identifié quelques nouveaux acteurs prometteurs apparus au cours des deux dernières années et dont nous n’avons pas encore eu l’occasion de parler dans BASES.
Nous avons choisi ici de nous intéresser aux grandes ressources généralistes et multidisciplinaires proposant des références ou accès aux articles scientifiques et académiques. Sont donc exclues les ressources spécialisées sur une discipline en particulier ou sur certains types de documents qui pourront faire l’objet d’autres articles comme les thèses, mémoires, ouvrages, etc.
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Les concepts d’études de marché et de gratuité semblent à première vue antinomiques. Les études de marché ont la réputation d’être chères, très chères même...
Alors que se cache t-il derrière ces sites et organismes qui proposent des études de marché gratuites ou très bon marché ? Quel intérêt ces documents peuvent-ils avoir pour la veille et la recherche d’information ?
Derrière le terme « étude de marché » se cachent en réalité de multiples définitions.
Certains lui appliquent une définition très stricte : celle d’une étude longue combinant de manière équilibrée données sectorielles et vision stratégique et prospective d’un marché.
D’autres, au contraire, englobent toute forme de rapports ou d’études courtes ou longues incluant des données de marché.
Et les documents que l’on trouve gratuitement sur le Web relèvent principalement de cette seconde définition.
Il y a une dizaine d’années, la surveillance des flux RSS étaient au cœur du processus de veille et offrait un moyen simple et efficace pour suivre les nouveautés d’un site sans se rendre sur celui-ci et sans recourir à un outil de surveillance de pages généralement payant et moins intuitif.
Mais force est de constater que le RSS semble avoir perdu de sa splendeur au profit des réseaux sociaux. De nombreux sites ont ainsi supprimé leurs flux RSS, du moins en apparence, mais proposent toutes une collection de boutons Twitter, Facebook, LinkedIn, YouTube, Instagram, Pinterest etc. pour suivre, a priori, leur actualité.
Si nous avons déjà eu l’occasion de montrer dans un précédent numéro de BASES que le RSS était loin d’avoir dit son dernier mot (« Le RSS est-il encore un atout pour la veille ? » BASES n°351 – septembre 2017), nous avons cette fois-ci choisi de nos intéresser aux sites qui proposent à la fois des flux RSS et des comptes sur les médias sociaux.
Les contenus disponibles dans le ou les flux RSS sont-ils les mêmes que ceux proposés sur les comptes Twitter, Facebook, Linkedin, etc associés à ces sites ? Faut-il choisir de n’en surveiller qu’un seul ou bien sont-ils complémentaires et méritent-ils tous d’être mis sous surveillance ?
I-EXPO 2018
• L’intelligence artificielle va-t-elle tuer ou renforcer les moteurs de recherche ?
• Les bons choix pour réussir une plateforme de veille collaborative, mobile et plus performante
ACTUALITÉS
• Renouveau de Google Actualités : pour le meilleur et pour le pire ?
OUTILS DE VEILLE
• Digimind Social intègre désormais des contenus radio/TV
Dans le précédent numéro de BASES, nous avions eu l’occasion de revenir sur certaines conférences et ateliers ayant eu lieu lors du salon I-Expo qui s’est tenu les 20, 21 et 22 mars derniers.
Nous poursuivons donc dans ce numéro avec le compte-rendu et analyse des conférences suivantes :
- L’intelligence artificielle va-t-elle tuer ou renforcer les moteurs de recherche ? Comment s’assurer de la fiabilité de l’information recherchée à l’heure des bulles de filtres et de la désinformation ?
- Espaces communautaires, RSE, plateforme collaborative : les bons choix pour réussir une plateforme de veille collaborative, mobile et plus performante. Avec les retours d’expérience d’ENGIE, RATP, AEF, LA POSTE
OUTILS DE VEILLE
• De la veille à la recherche rétrospective, il n’y a qu’un pas !
PANORAMA
• Recherche sur les réseaux sociaux : quelles solutions gratuites ?
CAS PRATIQUE
• RSS, Twitter, Facebook, LinkedIn et les autres : surveille-t-on vraiment la même chose ?
METHODOLOGIE
• Comment bien interroger Google en 2018 ?
Les outils et plateformes de veille, par définition, surveillent un périmètre et des sources à partir d’un instant t et de manière itérative sur une certaine durée.
Les termes veille et antériorité ou rétroactivité semblent donc à première vue antinomiques. Les outils de veille sont associés au futur mais cherche le présent, là où les moteurs de recherche ou bases de données sont associés au passé.
Pourtant, il est impensable de penser la veille sans un minimum d’antériorité, que ce soit au niveau du sourcing, de la mise en place des sujets de veille ou bien même quand la veille est déjà mise en place et fonctionne depuis longtemps.
Cette question renvoie à l’éternelle distinction et débat entre la veille et la recherche d’information.
Pour certains, il existe une distinction claire et nette entre ces deux disciplines. La veille est un processus itératif et continu qui débute à un instant T, s’intéresse au présent et au futur, avec entre autres, la détection de tendances et signaux.
Alors que la recherche d’information est ponctuelle, interroge le présent et le passé et que l’on cherche généralement à obtenir une vision la plus exhaustive possible d’un sujet ou d’un événement.
Il y a encore une dizaine d’années d’ailleurs, il s’agissait souvent de deux métiers bien différents, avec les « veilleurs » amenés à réaliser la veille d’une part et les documentalistes dédiés à la recherche d’information d’autre part. Mais aujourd’hui, il est de plus en plus rare de voir ces deux fonctions dissociées. La veille est d’ailleurs de plus en plus une compétence intégrée à de nombreux postes, postes de documentalistes bien sûr, mais aussi d’ingénieurs, chercheurs, ou chargés de marketing ou communication.
A l’inverse, pour d’autres personnes, il n’existe finalement pas de distinction entre la veille et la recherche d’information, et c’est finalement le terme Veille qui l’emporte et englobe sans distinction la veille au sens strict du terme et la recherche d’information ponctuelle.
La dernière conférence d’I-Expo était consacrée aux réseaux sociaux d’entreprise et plateformes collaboratives avec des retours d’expérience de professionnels à la RATP, ENGIE, La Poste ou encore AEF.
Les présentations ont surpris par l’originalité et les réflexions innovantes autour du développement et de l'implantation de ces plateformes : transformation du rôle des professionnels de l'information, apport de transversalité dans les services, choix de la plateforme avant analyse des besoins, ou encore intégration d'une plus forte valeur ajoutée dans le modèle collaboratif.
Lucie Merckens, responsable de la cellule Veille et Documentation de la RATP est revenue sur la mise en place d’une plateforme collaborative à la RATP et les conséquences que cela a pu avoir sur l’équipe de veille et ses attributions.