La concurrence féroce entre les modèles d’IA n’a pas ralenti cet été, avec la poursuite des annonces de nouvelles versions commerciales et open source, et progrès en matière de traitement vocal, visuel et textuel. Parmi ces innovations, nous avons identifié certaines fonctionnalités et nouveautés dont certaines ont un impact sur nos pratiques de l’IA générative.
Anthropic vient d’annoncer la disponibilité d’une nouvelle fonctionnalité sur toutes les versions du modèle, tant payantes que gratuites (bien que beaucoup plus limitées).
Cette fonctionnalité permet de générer et d’afficher de façon interactive les réponses du chatbot dans une fenêtre distincte de la conversation principale. Il est important de noter que le terme « artefacts », sans définition très précise, est également utilisé pour désigner le contenu produit par le modèle (textes, visualisations, interfaces, etc.).
Le premier point remarquable est une nouvelle forme d’interaction avec l’utilisateur, qui peut maintenant visualiser et interagir directement avec le contenu généré par Claude via un espace de travail dynamique. À chaque demande d’amélioration ou de modification d’un artefact, les changements apparaissent instantanément dans une fenêtre dédiée. Il est possible d’ouvrir et de consulter plusieurs artefacts simultanément dans la même conversation, ce qui facilite la comparaison et la gestion de différents éléments de travail (cf. test ci-après).
Autre élément novateur : les artefacts semblent marquer l’évolution de Claude d’un « simple » chatbot à un véritable environnement de travail collaboratif. Le projet est ici de coconstruire de manière dynamique les artefacts, à la fois avec son équipe et un nouveau « coéquipier » Claude.
Car outre la production en temps réel de contenu textuel, elle rend également possibles des cas d’usages avancés : génération de tableaux de bord, visualisations de données, création d’applications interactives, conception de maquettes de sites web et d’interfaces…
La collaboration autour d’un projet se fait dans un espace de travail partagé qui permet l’itération en équipe, les modifications instantanées et la réutilisation des artefacts ainsi que la gestion des versions dont l’historique reste accessible.
Notre avis : l’introduction de cette dimension collaborative est extrêmement intéressante dans la mesure où elle place l’IA directement au cœur de l’activité opérationnelle. Jusqu’à présent, la prise en main des modèles et outils d’IA se faisait de façon individuelle, elle passe de facto à un stade beaucoup plus critique de l’organisation.
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