Interview menée par Christel Ronsin
Comment un établissement public encadre-t-il l’IA générative ? À l’EPSF, la question touche à la sécurité des données, à la gouvernance et à la formation des équipes. De la veille presse aux usages métier, jusqu’au rôle des documentalistes, cet interview explore les points clés d’une transformation encore en chantier.
Pauline Longin a été responsable du Centre de documentation de l’institut Polytechnique UniLaSalle à Beauvais durant plus de 4 ans et est responsable du service Documentation et Archives de l’EPSF depuis 2014. Elle intervient régulièrement aux évènements organisés par l’ADBS.
CHRISTEL RONSIN : Pauline, pouvez-vous décrire comment l’EPSF aborde l’intégration de l’Intelligence artificielle, notamment en termes d’outils et de sensibilisation des collaborateurs ?
PAULINE LONGIN : Le service Documentation et Archives, qui est rattaché à la DSI (Direction des Systèmes d’Information), a rapidement identifié des usages internes de l’IA, comme l’enregistrement de réunions via des applications par exemple. Cela a soulevé des questions de sécurité des données et cela a été le premier champ d’exploration de l’EPSF. Nous avons donc commencé par réfléchir à la mise à disposition d’une IA générative (IAG) grand public. Ces outils étant accessibles au public, les employés de l’EPSF étaient tentés de les utiliser dans leur environnement professionnel. Il a donc été essentiel de les mettre à disposition et de sensibiliser les collaborateurs.
La sensibilisation à l’IA générative a été rapidement identifiée comme une priorité, avec une formation prévue pour l’ensemble du personnel de l’EPSF en 2025. Cependant, mon service a demandé de ne pas lancer de formation sans disposer d’un outil interne sécurisé pour protéger les données intégrées. Nous avons recherché des outils adaptés, en tenant compte de leur coût d’intégration dans notre Système d’Information.