● Nos données sont cruciales pour l’entraînement de l’IA et attirent les grandes plateformes.
● Le consentement est souvent imposé par défaut via des CGU complexes.
● Les lois comme le RGPD n’offrent qu’une protection limitée.
● Pour se protéger : lire les conditions, refuser quand possible, utiliser des alternatives respectueuses (Signal, Proton, DuckDuckGo, Qwant,...)
Il faut toujours lire les conditions générales, c’est bien connu.
Après Microsoft, Adobe, OpenAI et ByteDance, c’est désormais Anthropic, Meta et We Transfer qui alimentent les débats avec des pratiques controversées, qui s’appuient certes sur des besoins du développement des IA, mais qui révèlent surtout un déséquilibre fondamental entre utilisateurs et plateformes.
La course à l’intelligence artificielle a intensifié la collecte de données personnelles, transformant chaque interaction numérique en matière première pour l’entraînement des modèles.
Cette soif de données n’est d’ailleurs pas nouvelle : elle s’inscrit dans la continuité logique du pillage systématique du web, des œuvres littéraires, artistiques et journalistiques qui ont nourri les modèles d’IA. Les données personnelles représentent certainement l’étape suivante, plus intime, de cette exploitation. Elles offrent même un avantage inestimable dans un monde où l’IA générative produit de plus en plus de contenus artificiels qui risquent de polluer les futurs entraînements : nos conversations, nos réactions, nos interactions restent de l’authentique «matière première humaine».
Un or numérique que les entreprises ne sont pas prêtes à laisser échapper.
Anthropic : Claude et l’usage des conversations
En août 2025, Anthropic demande aux utilisateurs de Claude (versions Free, Pro et Max) d’autoriser l’utilisation de leurs conversations pour entraîner ses modèles et détecter les contenus nuisibles. L’échéance fixée au 28 septembre cache un piège : cinq années de conservation en cas d’accord, contre trente jours seulement pour un refus.
L’option de retrait n’est pas explicitement mentionnée dans les emails ou l’interface, mais il semble que décocher « Aider à améliorer Claude… » dans les paramètres de confidentialité soit la solution. Claude lui-même ne semble pas en être sûr et donne un lien vers le support, un véritable labyrinthe…