Nous apprenions il y a quelques jours dans un communiqué de presse de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) que les adresses internet avec une extension
.radio
allaient être mises sur le marché en 2017.
Cela va se faire selon plusieurs vagues successives.
Le but : fédérer la communauté des 65 000 radios hertziennes et des 60.000 webradios dans le monde. A noter qu'une radio devra débourser 200 euros pour acquérir cette extension.
En février et mars 2017, l’UER va sélectionner 80 radios dans le monde parmi celles ayant fait une demande et leur attribuer une extension .radio
. Ce n’est qu’en mai et juin que les autres radios pourront à leur tour postuler.
Autant dire qu’il est peu probable que l’intégralité des radios et webradios mondiales dispose de cette extension d’ici la fin de l’année 2017. Et encore faut-il qu’elles en fassent la demande...
Mais quel intérêt pour les professionnels de l’information si cette extension venait à se généraliser?
Dans un récent article de note revue Bases intitulé « La recherche d'information audio sur le Web » ( BASES n°343 – Décembre 2016), nous avions mis en évidence la difficulté à identifier de l’information audio et notamment à cibler les radios et webradios et leurs contenus en ligne notamment dans des pays dont on ne maîtrise pas forcément la langue.
Avec cette extension, les internautes vont ainsi être en mesure de rechercher spécifiquement les sites disposant de cette extension et cibler et identifier ainsi directement les radios et webradios sans être pollués par des résultats provenant d’autres sources.
Sur Google et Bing, la requête s’écrira donc ainsi : site:radio
On pourra par exemple entrer la requête suivante sur Google : fillon OR macron OR hamon OR mélenchon OR "le pen" site:radio
et ainsi identifier les pages des sites en .radio (à condition qu’elles soient indexées par Google) qui parlent ou mentionnent les candidats à la présidentielle.
De même que l’on peut déjà cibler les sites institutionnels français grâce à leur extension .gouv.fr
, les universités américaines en .edu
, les sites institutionnels britanniques en .gov.uk
, etc, il va devenir plus facile d’interroger les sites de radios et webradios.
Il ne reste plus qu’à espérer que les différents acteurs du monde des radios et webradios vont adopter rapidement cette nouvelle extension...
Auteur : Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef BASES et NETSOURCES