Nous apprenions il y a quelques jours dans un communiqué de presse de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER) que les adresses internet avec une extension .radio allaient être mises sur le marché en 2017.
Cela va se faire selon plusieurs vagues successives.
Le but : fédérer la communauté des 65 000 radios hertziennes et des 60.000 webradios dans le monde. A noter qu'une radio devra débourser 200 euros pour acquérir cette extension.
En février et mars 2017, l’UER va sélectionner 80 radios dans le monde parmi celles ayant fait une demande et leur attribuer une extension .radio. Ce n’est qu’en mai et juin que les autres radios pourront à leur tour postuler.
La veille radio/TV est très différente de la veille Web et presse classique
Réaliser une veille ou une recherche d’informations sur des sources Web, des sites d’actualités ou les réseaux sociaux avec des outils gratuits ou peu chers comme les lecteurs de flux RSS, les systèmes d’alertes Web ou les moteurs de recherche n’est pas une mission impossible.
Néanmoins, cela n’est pas nécessairement optimal notamment quand le volume d’information est important, le sujet ambigu ou que la thématique implique d’avoir accès à des sources payantes.
D’autre part, la légalité de la surveillance de certaines sources est parfois très discutable voire complètement illégal d’où l’intérêt de faire appel à desprofessionnels pour réaliser la veille ou la recherche d’informations.
Mais dès que l’on souhaite faire une recherche oumettre en place une veille sur des contenus radios ou télévisuels de manière artisanale avec des outils gratuits ou peu coûteux, le degré de difficulté atteint vite des sommets.
Intégrer les émissions de radio et de télévision à la veille et aux recherches d’informations a toujours été un processus compliqué et souvent trop chronophage par rapport au gain observé. A tel point que pendant de longues années, ces contenus n’étaient souvent pas pris en compte dans les prestations de recherche et de veille ou faisaient l’objet de prestations à part.
La nature-même des émissions de radio et de télévision, c’est-dire des contenus multimédia (audio et vidéo) rendent ces contenus difficilement « recherchables ».
Et contrairement aux contenus textuels, on ne recherche pas automatiquement sur l’intégralité de ce qui a été dit lors d’une émission.
Si la société Mediatree a été créée dès 2007 et se proclame « leader de la veille audiovisuelle en France », elle reste pourtant méconnue des professionnels de l’information. Grâce à des technologies de pointe brevetées, cette société française est en mesure de capter et d’indexer en temps réel le contenu de plus de 5 000 chaînes de télévision et radio dans le monde.
Ses premiers clients furent des sociétés de production audiovisuelle désireuses de retrouver des extraits sonores ou vidéo et de pouvoir les réutiliser au sein d’émissions ou de documentaires. Mais ce service a très vite aussi intéressé les responsables de communication au sein de services gouvernementaux, de sociétés de grandes marques ou d’associations, qui souhaitaient disposer d’un outil leur permettant de couvrir les médias audiovisuels pour y réaliser toutes sortes de recherches, de veilles d’image ou de réputation.
Mediatree s’est également beaucoup développée jusqu’ici en « marque blanche » ou plus exactement sous forme d’API pour d’autres sociétés évoluant dans le domaine de la veille. Son service, qui repose sur une technologie de speech-to-text, est ainsi intégré au sein de nombreux services bien connus des veilleurs : Europresse, Tagaday, Akio/Spotter, etc.
La recherche d’information professionnelle de contenus audio va essentiellement porter sur les émissions radios et podcasts d’information.
Pour rechercher sur des contenus radios et podcasts, on retrouve tout d’abord quelques outils communs à la recherche vidéo :
- les sites d’archives audiovisuelles comme l’INA;
- Internet Archive;
- les agrégateurs de presse qui indexent des contenus télé et radio. On notera que Newsdesk propose également des podcasts (1000 au total, mais seulement 3 pour la France).
Et comme pour les contenus vidéos, seules les sources professionnelles payantes comme les agrégateurs de presse permettent de rechercher sur les contenus des émissions radio et podcasts (speech to text). Les autres ne permettent de rechercher que sur les métadonnées.
Comme nous avons pu le voir, rechercher des contenus multimédias est déjà un défi en soi. Mettre en place une veille sur ces contenus en est un autre.
Les outils de recherche de vidéos, d’images, ou de contenus audio proposent très rarement des fonctionnalités d’alertes et les flux RSS se font plutôt rares ou alors sont très bien cachés.
Les fonctionnalités de veille des outils hébergeant des contenus multimédias
Sur Dailymotion, les flux RSS existaient il y a encore peu de temps, mais ils étaient bien cachés.
Il suffisait d’ajouter /rss après www.dailymotion.com. Malheureusement, nos récents tests montrent que cela ne fonctionne plus...
En janvier dernier, Digimind a annoncé avoir intégré à sa plateforme de Social Media Monitoring Digimind Social plus de 2 000 sources TV et radio françaises et internationales.
Jusqu’à présent, la plupart des outils de veille qui indiquaient surveiller les contenus TV et radio françaises et internationales ne surveillaient en réalité que les sites Web de ces sources et non les contenus des émissions elles-mêmes. A notre connaissance, le seul autre acteur permettant la surveillance de contenus d’émissions est Talkwalker. Nous les avons contactés mais, pour des raisons de confidentialité, ils n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.
La veille et la recherche d’informations audiovisuelles diffèrent considérablement des veilles presse ou Web et, ce en raison même du format de leur contenu.
Certes, les vidéos ou fichiers audio sont aujourd’hui légion sur le Web et il n’est pas difficile de rechercher et d’accéder à des vidéos gratuitement en interrogeant simplement le moteur de vidéos de Google.
Mais cela se complique considérablement quand on souhaite effectuer des recherches ou surveiller le contenu d’émissions ou de vidéos dans leur intégralité afin de savoir si un ou plusieurs termes y ont été cités. Effectuer une recherche textuelle sur du contenu qui ne l’est pas représente alors un véritable challenge...
Davantage présent aux débuts de l’internet, notamment en raison de sa taille limitée, le format audio est devenu depuis plusieurs années déjà le parent pauvre de la recherche d’information, chez les professionnels autant que pour le grand public.
L’explosion de la vidéo, permise notamment par l’augmentation exponentielle de la bande passante disponible, a accaparé l’attention, tandis que des outils de plus en plus efficaces de recherche d’images en ont fait un autre axe central des stratégies de veille (en permettant notamment de repérer des logos de marques dans des images à première vue anodines).
Les plateformes vidéos de type YouTube ou Dailymotion sont aujourd’hui des éléments incontournables de notre vie privée mais peuvent-elles réellement avoir un intérêt dans un cadre professionnel, notamment pour les professionnels de l’information ?
Quand on pense à YouTube, on pense plutôt clips de musiques, bandes annonces de films, rediffusions de programmes TV ou séries diffusées plus ou moins légalement, youtubers qui font des sketchs et vidéos humoristiques ou bien tutos beauté. Bref, on est très très loin de l’univers de l’entreprise...
Poursuivant notre série d’articles sur les fonctionnalités originales et innovantes des différents serveurs d’information, nous avons choisi de nous attarder ce mois-ci sur la solution Europresse.com, proposée par la société CEDROM-SNI.
Créée en 1989, la société québécoise est présente en France depuis 1999. L’offre disponible sur son agrégateur Europresse vient utilement compléter ce qui est offert chez ses concurrents. Tous les continents sont couverts, avec notamment de nombreuses sources canadiennes, aussi bien francophones qu’anglophones, ce qui s’explique aisément puisque la maison-mère est localisée à Montréal. Europresse propose par ailleurs une grande diversité dans les types de contenus.