Dans un récent ouvrage paru aux éditions de l’INA, intitulé « L’ information à tout prix », les auteurs ont mis en évidence, grâce à un algorithme de détection de plagiat, un fait édifiant, quoique peu surprenant...
Dans les cas des actualités « chaudes », 64% de l’information publiée en ligne correspond à du copié-collé pur et simple
Et pour les professionnels de l’information, cette profusion de contenus dupliqués a un impact réel et dommageable sur l’exercice de leur métier au quotidien quand il s’agit de réaliser des recherches documentaires ou des veilles, qu’elles soient documentaires, concurrentielles ou stratégiques.
Ainsi, pour toute recherche ou veille sur les news, le professionnel est de plus en plus souvent noyé sous l’information alors que seule une infime partie de ce contenu est susceptible d’apporter des informations originales et réellement utiles.
1. Lutter contre l’infobésité en privilégiant une sélectivité des sources;
2. Trouver des solutions pour intégrer les contenus multimédias à sa veille au même titre que les contenus textuels;
3. Tirer parti des évolutions de la traduction automatique pour renforcer sa veille sur des langues autres que l’anglais;
4. Accorder plus d’importance à la fiabilité des sources et informations et être vigilant sur la porosité de la frontière information/publicité;
5. Adapter ses livrables aux attentes et pratiques de son public et non l’inverse;
On l’a vu précédemment dans ce dossier spécial, les outils professionnels payants tentent en permanence d’intégrer la modernité du monde de l’information dans leur développement, voire de se redévelopper autour des nouveaux enjeux qui sont la maîtrise de contenus toujours plus hétérogènes, volumineux et dispersés.
Dans ce contexte, un service d’information a retenu notre attention, tant il est centré sur la valeur ajoutée que peut apporter un service d’information adapté aux enjeux de l’entreprise d’aujourd’hui. Il le fait en exploitant le concept de maîtrise de « l’infobésité », ces masses d’informations très volumineuses et redondantes, dont il est très difficile d’extraire de la valeur.
Le livrable de veille constitue la partie visible du savoir-faire des professionnels de l’information. Le fond comme la forme y ont toute leur importance.
Il doit d’une part fournir des « informations de choix », à condition que les phases de sourcing, de recherche, de collecte et de sélection aient été bien menées. Il doit d’autre part être conçu et présenté dans le format le plus adéquat par rapport aux besoins de son destinataire, aussi bien au niveau de l’analyse des informations que de la mise en forme du contenu, rapidement lisible, pour susciter l’intérêt et la curiosité.
Le thème récurrent de l’«infobésité» (ce mot-valise désignant un trop plein d’informations caractéristiques des sociétés modernes) a conduit ces dernières années à la recherche de méthodes permettant de clarifier et de faciliter la compréhension de masses importantes de données.
Ces méthodes, souvent issues du milieu du management, vont de l’utilisation d’outils ou d’applications spécifiques jusqu’à des idées plus cocasses, comme celle consistant à faire payer par l’expéditeur chaque email reçu, afin de limiter le nombre de mails inutiles.
Les longs débats qui se déroulent depuis plusieurs mois concernant le projet de loi sur le secret des sources des journalistes illustrent l’importance des sources dans ces métiers.
Il en est de même pour la pratique de la veille : en effet, la compétence des professionnels de la veille ne se limite pas à l’utilisation de solutions techniques de collecte automatisée ou de traitement. Le secret de la réussite, en matière de recherche d’information ou de veille stratégique, repose aussi en grande partie sur la qualité du sourcing, c’est-à-dire l’éventail des sources à utiliser, qu’il s’agisse de sources classiques (articles, études, données financières) ou issues du web social et temps réel (blogs, réseaux sociaux).