À côté des outils de reconnaissance faciale payants créés par Clearview, Thales ou Amazon, des moteurs de recherche faciale sont accessibles gratuitement sur le web, et à tout public. Mais que peut-on en tirer dans un contexte de recherche et de veille professionnelle ?
On pourrait penser que la reconnaissance faciale n’est rien d’autre que de la recherche d’image inversée, consacrée aux visages. Il existe d’ailleurs une option « Face » dans Google Images. Mais à la lecture des résultats, on comprend que l’outil n’a vraisemblablement pas été conçu pour prendre en charge la reconnaissance faciale individuelle.
Surtout, il s’agit de deux technologies différentes, aux usages différents :
● La recherche d’image inversée utilise un algorithme de recherche d’image permettant de comparer une image uploadée sur un moteur de recherche à celles qui sont disponibles publiquement sur internet. Elle est donc utilisée pour trouver la source d’une image et/ou en vérifier l’authenticité, ce qui permet à un professionnel de l’information de vérifier la source et la fiabilité d’une information. Appliquée à une personne en l’absence de données d’identification, cette recherche nécessite de se fier à la légende de la photo, si légende il y a, pour identifier la personne.
Dans le cadre de toute procédure de due diligence stratégique, les clients et les partenaires doivent faire l’objet d’investigations, de due diligence précises au niveau économique, financier, fiscal mais aussi au niveau de la réputation et de l’intégrité des dirigeants ou d’autres personnes décisionnaires.
Ces pratiques en matière de due diligence sont très encadrées et réglementées et permettent aux entreprises de sécuriser leurs relations d’affaires, répondant aux obligations de vigilance et d’anticipation de risques.
Rappelons les deux textes de référence au niveau international: le UK Bribery Act et le Foreign Corrupt Practices Act. En France, la toute récente loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique dite Sapin 2, détaille les obligations légales en matière de due diligence.
Dans un précédent numéro de Netsources (№ 124 septembre/octobre 2016), nous avons introduit la compliance et la due diligence en tant que composantes du spectre de l’intelligence économique.
L’évolution de la fonction de la compliance en France et le caractère de plus en plus stratégique des aspects organisationnel et informationnel, nous incitent à continuer et à approfondir notre réflexion. Il nous semble important de continuer à partager avec les professionnels de l’information ce sujet, qui par ailleurs émerge de plus en plus dans les problématiques d’informations traitées par FLA Consultants.
En effet, la nouvelle loi, dite « loi Sapin 2 » fixe très clairement des obligations et contraintes pour les entreprises en termes de conformité aux réglementations légales et financières, qui mettent au premier plan les enjeux informationnels et qui transformeront nécessairement le système d’information de l’entreprise.
Ces derniers temps, la compliance se voit accorder une place de plus en plus importante dans les entreprises, notamment dans celles à vocation internationale.
Cette notion est encore peu répandue en France, d’où l’indigence de la traduction parfois utilisée, le terme anglo-saxon étant privilégié : « la conformité », qui s’entend comme la conformité à des lois, des réglementations et à des règles spécifiques à chaque secteur.
Les phénomènes de lobbying et d’influence existent depuis longtemps, cependant leur utilisation est de plus en plus répandue dans ce contexte particulier de nouvelle donne internationale.
A Bruxelles, le lobbying est une industrie qui pèse plusieurs milliards d’euros. Selon le Corporate Europe Observatory, organisation militant pour une plus grande transparence, la ville compterait jusqu’à 30 000 lobbyistes, presque autant que d’employés à la Commission.
La capitale européenne est la ville qui, après Washington, connaît la plus forte concentration de personnes cherchant à influer sur la législation.