Depuis maintenant quelques années, le monde des moteurs académiques est en pleine ébullition.
La famille des moteurs académiques gratuits ne cesse ne s’agrandir. Après Dimensions, 1Findr ou encore Lens, voici un petit nouveau : Scinapse.
Scinapse, un nouveau venu au pays des moteurs académiques, affiche clairement ses ambitions depuis la page d’accueil : « We’re better than Google Scholar. We mean it. »
(« Nous sommes meilleurs que Google Scholar, nous le pensons vraiment »).
Plusieurs banques de données qu’on avait l’habitude de pouvoir interroger presque indifféremment sur les serveurs Dialog ou STN ont connu ces derniers temps des restrictions d’accès.
WSCA (World Surface Coatings Abstracts) chargée en 1996 sur STN correspondait à la publication du même nom produite par la Paint Research Association UK. Elle était aussi accessible sur Dialog et même, il y a fort longtemps, sur Questel avant que ce serveur ne se focalise sur les brevets. Sa mise à jour avait cessé en 2013.
Depuis des années, les extensions de navigateurs (principalement sur Firefox et Chrome) permettent aux veilleurs d’optimiser leurs veilles, leurs recherches et collectes d’informations.
Elles peuvent ainsi jouer un rôle aussi bien au niveau de la surveillance de pages Web, la traduction instantanée de contenu, la détection de flux RSS, l’identification d’articles académiques en libre accès, l’extraction de données, la recherche d’images, etc.
Si les utiliser est souvent un jeu d’enfants, réussir à identifier les plus pertinentes pour son travail quotidien est une autre paire de manches…
L’histoire des banques de données Pascal et Francis produites par l’INIST a été fortement agitée ces dernières années.
Il en a été de même avec le service de fourniture des documents primaires Refdoc, fort utilisé à une époque mais dont le nombre de commandes avait beaucoup baissé avec le temps (900'000 commandes en 1999 contre une estimation de 100'000 pour l'année 2014 selon les prévisions de l’INIST de l’époque).
Cette baisse était la conséquence du fait qu’un très grand nombre d’éditeurs avaient mis à disposition leurs publications en ligne et surtout, avaient finalement permis l’achat à l’article sans rendre obligatoire l’abonnement à la publication.
La disparition de la banque de données payante Dissertations Abstracts du serveur STN est pour nous l’occasion de faire un tour du monde des sites de thèses en accès libre.
Nous avons déjà eu l’occasion d’aborder plusieurs fois cette question dans BASES , mais nous avons souhaité faire aujourd’hui un tour d’horizon le plus large possible, sans pour autant pouvoir garantir l’exhaustivité sur le sujet. De plus, la mise à disposition des thèses et références de thèses sur le Web a évolué rapidement en quelques années, ce qui justifie donc une remise à jour.
STN a déchargé le 29 juin dernier la banque de données Dissertation Abstracts (DISSABS) à la demande de son producteur ProQuest.
Cette banque de données est aujourd’hui l’une des rares banques spécialisées dans les thèses à demeurer payante.
Depuis quelques années, la tendance est en effet au développement de sites de thèses en accès libre, non seulement pour les références, mais souvent aussi pour le texte intégral en PDF.
Lors de la récente journée annuelle du CFIB (Club Francophone de l’Information Brevet), Philippe Bodart (TOTAL Research & Technology, Feluy-CFIB) a fait part de sa découverte de la « dégringolade » du nombre de références d’articles écrits en chinois, donc a priori d’auteurs chinois, dans la Chemical Abstracts.
Nous avons décidé d’approfondir le sujet de cette tendance inquiétante et cet article est le résultat de nos investigations et de nos échanges.
Tout d'abord, nous avons effectué des comptages, non seulement dans Chemical Abstracts, mais aussi dans d’autres banques de données et dans d’autres langues asiatiques pour voir si le problème était limité aux articles écrits en chinois pour Chemical Abstracts ou s'il était beaucoup plus large.