Il y a une dizaine d’années, le RSS était LE sujet qui alimentait les discussions des professionnels de l’information. La fameuse icône orange se propageait sur la majorité des sites d’information, de nouveaux lecteurs de flux RSS gratuits se créaient toutes les semaines et tous les acteurs de la formation en infodoc proposaient des stages pour tirer parti du RSS pour la veille.
Car pour les professionnels de l’information, le RSS était avant tout la découverte d’un format qui offrait un moyen simple et efficace pour suivre les nouveautés d’un site sans se rendre régulièrement sur celui-ci pour y consulter les nouveautés et sans recourir à un outil de surveillance de pages généralement payant et moins intuitif.
Mais force est de constater que le RSS semble avoir perdu de sa splendeur au profit des réseaux sociaux. De nombreux sites ont ainsi supprimé leurs flux RSS, du moins en apparence, mais proposent toutes une collection de boutons Twitter, Facebook, LinkedIn, YouTube, Instagram, Pinterest etc. pour suivre leurs actualités.
Et face à ce report de l’attention vers les médias sociaux comme source d’accès à l’information, les plateformes de social media monitoring semblent avoir pris le pas sur les lecteurs de flux RSS, qui pourtant ne jouent pas dans la même catégorie aussi bien en termes de contenu que de tarifs.
Le RSS est-il pour autant en voie de disparition ? Pas si sûr...
Le RSS est un « format de données utilisé pour la syndication de contenus Web. Les flux RSS sont des fichiers XML qui sont souvent utilisés par les sites d’actualité et les blogs pour présenter les titres des dernières informations consultables. » (source : Wikipédia).
Et le format RSS existe depuis de nombreuses années. RSS 0.91 est sorti en 1999 mais le format le plus connu est le RSS 2.0 qui a été lancé en 2002.
Parallèlement au RSS, il existe le format Atom qui est également souvent utilisé pour la syndication de contenu et qui a fait son apparition en 2005.
Les différences entre ces formats sont essentiellement techniques et basées sur des idéologies distinctes : Le développement du format Atom visait ainsi à proposer un format non dépendant d’entreprises et d’acteurs privés, une facilité de mise en oeuvre et une possibilité de modification du format par n’importe quelle personne, ce que le RSS ne proposait pas.
Mais cela ne change finalement pas grand chose pour le veilleur au quotidien. Il est d’ailleurs très fréquent d’employer le terme « flux RSS » pour parler d’un fil Atom.
Depuis quelques mois, on voit également fleurir des JSON feed/flux JSON. Comme pour le format Atom, cela ne change pas grand chose pour l’utilisateur final mais ceux-ci répondent visiblement mieux aux besoins des développeurs Web. On retiendra donc simplement que ce dernier format se développe de plus en plus et qu’il est judicieux de recourir à des outils capables de lire et interagir avec ce dernier.
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