Nous avons évoqué récemment (Bases n° 337 - mai 2016) la complexité du projet du Brevet Unitaire en gestation depuis plusieurs dizaines d’années. Alors que l’on pouvait espérer un début de mise en place en 2017 le vote britannique du 23 juin vient tout remettre en cause.
En effet, le Royaume-Uni n’avait toujours pas ratifié le Brevet Unitaire alors que c’est, ou plutôt c’était une condition nécessaire, mais pas suffisante.
On ne peut écarter, même si elle semble peu probable, une ratification avant la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union Européenne mais dans ce cas, cela laisse ouverte la question de la renégociation après cette sortie.
On est donc dans une situation de blocage qui risque de durer longtemps, voire d’enterrer définitivement le projet dans la mesure où le Royaume-Uni est un des pays considéré comme important en Europe puisque sa ratification était indispensable, avec celles de la France et de l’Allemagne pour l’entrée en vigueur du Brevet Unitaire et de la juridiction qui devait lui être associée, à savoir la JUB (Juridiction Unitaire des Brevets).
Du coté des marques, c’est un peu différent puisque la marque européenne existe déjà.
Mais la question se posera de déposer spécifiquement ses marques au Royaume-Uni lorsque le Brexit sera devenu effectif.
Auteur : François Libmann, Directeur de Publication
La réunion annuelle du Club Francophone de l’Information Brevet (CFIB) a eu lieu à la fin du mois de mai dernier dans les locaux de l’Institut Européen Entreprise et Propriété Intellectuelle (IEEPI) à Illkirch, près de Strasbourg. A cette occasion, ces deux organismes ont établi une convention de partenariat permettant d’accroitre la synergie entre eux.
L’IEEPI, institut de formation à la propriété intellectuelle et le CFIB qui réunit 140 experts francophones de la recherche d’information brevet ont, en effet, tous deux intérêt à enrichir, en particulier par l’échange d’experts, leurs collaborations dans un univers en évolution très rapide.
Auteur : François Libmann, Directeur de Publication
DOSSIER SPÉCIAL LIVRABLES DE VEILLE
• La technologie au service des différentes phases de la veille
• Les problématiques liées aux livrables de veille
• Sondage sur les pratiques actuelles en matière de livrable de veille
• Respect du droit d auteur : la vigilance est de mise !
• Livrables de veille : quels outils et solutions ?
• Tirer parti de ce qui est déjà disponible en interne
• Les outils gratuits ou bon marché
• Les outils payants
• Retours d expérience de professionnels
• L’ATEN : le défi de la politique du gratuit
• CETIM : livrables en pleine réflexion
• ALLNEX : le sur-mesure et les ressources internes
• PMU : le choix du RSE
• BUREAU VERITAS : une veille réglementaire à grande échelle
• FLA CONSULTANTS : Sur-mesure et analyse, l'avenir des livrables de veille
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Le livrable de veille constitue la partie visible du savoir-faire des professionnels de l’information. Le fond comme la forme y ont toute leur importance.
Il doit d’une part fournir des « informations de choix », à condition que les phases de sourcing, de recherche, de collecte et de sélection aient été bien menées. Il doit d’autre part être conçu et présenté dans le format le plus adéquat par rapport aux besoins de son destinataire, aussi bien au niveau de l’analyse des informations que de la mise en forme du contenu, rapidement lisible, pour susciter l’intérêt et la curiosité.
Au cours des vingt dernières années, la veille1 s’est considérablement professionnalisée, automatisée et démocratisée pour d’ailleurs ne plus être le seul apanage des professionnels de l’information. On assiste de facto à un phénomène contradictoire.
Tout le monde au sein de l’entreprise (services marketing, communication, R&D, top management, etc.) pense pouvoir faire de la veille sur des sources désormais largement accessibles grâce à des outils de plus en plus simples à utiliser, ce qui remet en cause la place du veilleur au sein des organisations.
Parallèlement, l’information n’a jamais été aussi abondante et les salariés n’ont jamais été aussi débordés, ce qui légitimerait le rôle des professionnels de l’information pour les aider à identifier l’information stratégique et traiter des questions complexes qui nécessitent une stratégie de recherche avancée et une connaissance pointue des sources.
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BASES DE DONNÉES / INNOVATION • Identifier et trouver des informations sur des startups : les cas de Sourcinno et de Bonjour Idée
BREVET • Brevet unitaire : pas si simple
BASE DE DONNÉES • Statista : des millions de statistiques à portée de clic
AGENDA
• L'ICIC retourne à Heidelberg
• DocExpo : le 1er salon virtuel de la veille, de la documentation et de la gestion de l'information
METHOLOGIE • Comment sélectionner des matières plastiques parmi 90 000
WEB PROFOND • Agrobiobase, une source d'informations sur les bioproduits
L'ACTU EN BREF • L'actualité du monde de l information
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L’apparition et le développement de startups constituent une tendance forte aussi bien en France que dans le monde.
Il n’est d’ailleurs pas simple de définir précisément ce qu’est une startup. On peut en fait remarquer qu’il n’existe pas vraiment de définition standard de ce qu’est une startup, les définitions pouvant varier selon les sources.
Par exemple, pour Wikipedia, la startup est une jeune entreprise innovante à fort potentiel de croissance qui fait souvent l’objet de levées de fonds, alors que pour les créateurs de l’outil Sourcinno que nous verrons plus loin, une startup est une entreprise innovante avec potentiel de croissance et un modèle relativement déployable à l’international. On comprendra, au vu de ces définitions, qu’il n’est pas évident de faire, a fortiori de façon automatisée, une sélection parfaite de startups.
De façon générale, les startups peuvent être technologiques, issues par exemple de la valorisation des recherches universitaires ou des travaux de brillants développeurs informatiques. Elles peuvent se situer aussi dans le domaine des services où le champ est quasi infini. Il est intéressant de noter qu’un nombre toujours croissant d’entreprises importantes investissent dans des startups pour accélérer et diversifier leurs démarches d’innovation.
Ce monde des startups est intéressant au moins à double titre.
Il est tout d’abord extrêmement intéressant de surveiller l’évolution technologique de ses concurrents à travers l’observation des startups avec lesquelles ils ont des relations privilégiées. Par ailleurs, quand on souhaite anticiper l’innovation dans son secteur ou dans un secteur précis d’activité, on peut imaginer l’intérêt que représente la veille sur les travaux et développements des startups.
Ce secteur présente cependant une grande complexité. En effet, pour une structure souhaitant collaborer avec des startups, il n’est pas toujours facile d’identifier celles qui peuvent présenter un intérêt.
Bien sûr on peut en identifier certaines dans l’environnement proche de la structure, on peut aussi prendre contact avec différentes pépinières ou accélérateurs, mais, il y en a de plus en plus.
Mais si on veut s’ouvrir un plus grand champ d’investigation, on pourra utiliser deux outils que nous avons identifiés : Sourcinno et Bonjour Idée. Nous avons décidé de les décrire ci-après de façon détaillée, sachant que leurs méthodes d’identification des startups et leurs business models sont très différents. Ils ont cependant un point commun : la réalisation d’études ou de prestations sur demande.
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Il y a une dizaine d’années, deux consultants allemands du BCG (Boston Consulting Group), lassés de la difficulté qu’ils rencontraient à trouver facilement et rapidement des statistiques et données quantitatives sur des sujets divers et variés, ont décidé de lancer leur propre projet.
C’est ainsi que Statista a été lancé en Allemagne et plus précisément à Hambourg en 2007. En quelques années, la startup a pris de l’ampleur et compte aujourd’hui plus de 250 employés (des statisticiens, des éditeurs et des experts en bases de données) répartis entre Hambourg, Londres, Madrid et New-York.
L’entreprise a été récompensée à plusieurs reprises et a notamment été nommée « Meilleur portail de statistiques » en 2014 et 2015 par le Library Journal.
A ce jour, la base compte plus de 750'000 utilisateurs actifs et on dénombre parmi ses clients plus de 750 universités réparties dans le monde entier.
Le portail est aujourd’hui disponible en quatre langues : français, anglais, allemand et espagnol et on y trouve près de deux millions de statistiques (données marché, tendances, faits, chiffres et acteurs-clés d’un secteur, etc.), des études et rapports issues de 18'000 sources (principalement des instituts de recherche, des cabinets d’audit, des instituts de sondages et d’études de marché, des sources institutionnelles, des associations, des données issues de rapports financiers, livres blancs, etc.).
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Le brevet unitaire dont on parle depuis des années et des années était supposé apporter simplicité et économies aux déposants souhaitant se protéger dans l’ensemble de l’Union européenne aussi facilement que dans l’ensemble des Etats-Unis.
Seule l’Espagne apporte une fausse note car elle refuse d’adhérer à ce brevet unitaire dans la mesure où les langues autorisées sont les langues officielles de l’OEB à savoir le français, l’anglais et l’allemand.
Lors d’une conférence à l’occasion de la journée annuelle du CFIB (Club Francophone de l’Information Brevet) un spécialiste du sujet M. Francis Leyder, conseil en PI chez Zephyra SCRL a fait apparaître toute la complexité et les incertitudes liées à la mise en place de ce brevet unitaire. Il a en effet cité et commenté les nombreux textes concernant le brevet unitaire.
Parmi ces éléments de complexité, il faut être très attentif aux délais, à la liste des Etats ayant ratifié le brevet unitaire au moment du dépôt de la demande d’effet unitaire et de son enregistrement ainsi qu’au statut par rapport au brevet unitaire des territoires liés à un Etat tels que la Nouvelle-Calédonie pour la France ou le Groenland pour le Danemark.
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Prospector Materials Database est aujourd’hui proposé par UL Prospector, une société américaine plus que centenaire employant plus de 12 000 personnes, spécialisée dans la sécurité, la certification et l’homologation dans une grande variété de domaines.
UL a acquis en 2012 la société américaine IDES qui se présentait comme le leader mondial de l’information sur les matières plastiques et leurs propriétés et en 2013 Innovadex spécialisée dans différents domaines de la chimie : adhésifs et colles, alimentation, arts graphiques…
Dans cet article, nous nous sommes concentrés sur la partie concernant les matériaux essentiellement plastiques, mais une autre partie du site avec des possibilités très semblables est consacré à d’autres matériaux et ingrédients de préparations : adhésifs et colles, alimentation, boisson et nutrition, arts graphiques et encres d’imprimerie, détergence et nettoyants, lubrifiants et fluides pour le travail des métaux, peintures et laques, plastiques et élastomères, produits cosmétiques et de soins.
Pour ce dernier secteur, le site propose aussi un module d’analyse (« Industry analytics »).
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Agrobiobase est réalisée par le pôle de Compétitivité Industries & Agro Ressources (IAR) basé à Laon.
Cette banque de données en libre accès permet de rechercher un bioproduit ou un fournisseur de bioproduits de multiples façons :
On obtient comme résultat une liste de produits avec le nom du fournisseur, une brève description et une photo.
En cliquant sur en savoir plus, on obtient une description plus précise et parfois un lien vers le site du fournisseur.
Un onglet permet, après s’être identifié, de demander au pôle IAR d’envoyer une demande d’information au fournisseur du produit.
Actuellement 296 produits de 96 fournisseurs sont recensés, en France et à l’international.
Les producteurs/fournisseurs de bioproduits sont invités à enrichir la base, gratuitement s’ils sont membres du pôle IAR, en payant une somme modique s’ils ne le sont pas.
Par ailleurs, le site propose 14 dossiers thématiques pointus. Le plus récent datant de février 2016 porte sur les produits biosourcés appliqués aux composites, Focus sur les résines biosourcées dans vos composites.
On trouve en outre la liste des partenaires du pôle et des liens utiles.
Auteur : François Libmann, Directeur de Publication