PANORAMA • Le monde des affaires publiques et lobbying : information stratégique et outils
ICIC
• ICIC 2015 toujours centré chimie-brevets
• Intellixir va continuer son développement au sein de Questel
• AI Patents : une nouvelle façon de rechercher les brevets
SERVEURS
• Un nouveau service d’analyse médias sur Pressedd
• Questel continue à se développer en suivant trois axes
CARNET • Wikipedia permet maintenant de rechercher des structures chimiques
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Les phénomènes de lobbying et d’influence existent depuis longtemps, cependant leur utilisation est de plus en plus répandue dans ce contexte particulier de nouvelle donne internationale.
A Bruxelles, le lobbying est une industrie qui pèse plusieurs milliards d’euros. Selon le Corporate Europe Observatory, organisation militant pour une plus grande transparence, la ville compterait jusqu’à 30 000 lobbyistes, presque autant que d’employés à la Commission.
La capitale européenne est la ville qui, après Washington, connaît la plus forte concentration de personnes cherchant à influer sur la législation.
Dans ce contexte, cet article a comme but de donner un aperçu global des outils et des sources d’information destinées aux professionnels intéressés par les affaires publiques et le lobbying.
L’image de cette activité ou profession suscitent des critiques au regard de la transparence et de la responsabilité dans le cadre du processus décisionnel et législatif de l’UE. Pour répondre à ces préoccupations, le Parlement a créé en 1995 un registre des lobbyistes, suivi en 2008 par la Commission. Les deux institutions ont, en 2011, fusionné ces deux instruments en un registre européen de Transparence.
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L’édition 2015 de l’ICIC (The International Conference on Trends for Scientific Information Professionals) était bien dans la lignée des éditions précédentes, mais plus facile d’accès car se déroulant à Nice.
On a retrouvé certains « fidèles » spécialisés dans le domaine comme le hongrois Chemaxon ou l’anglais Minesoft qui propose en particulier PatBase.
D’autres orateurs ont présenté diverses avancées et la conférence a été aussi l’occasion de découvrir l’offre de la start-up américaine AI Patents qui faisait là sa première présentation en Europe.
Du côté de l’exposition, Questel était venu en voisin accompagné d’Intellixir, un fidèle de ce type de manifestations et qui fait maintenant partie de la famille (voir article suivant).
Il était entouré de nombreux acteurs du secteur (STN, PatBase, LexisNexis, Total Patents, BIZINT). On a remarqué aussi pour la première fois depuis longtemps, l’absence d’exposants indiens.
Nous parlerons dans ce numéro de Bases et les suivants des présentations qui ont le plus retenu notre attention.
C’est finalement le 29 septembre que la cession d’Intellixir à Questel a été actée.
Un premier communiqué diffusé parcimonieusement, d’où les inquiétudes de certains clients d’Intellixir informés seulement par la rumeur.
L’annonce à la journée utilisateurs de Questel du 24 septembre à Paris aurait été prématurée parce que tous les documents n’avaient pas été signés.
BASES a souhaité clarifier les choses en interviewant Jean-Michel Careil, le créateur d’Intellixir, à l’occasion d’ICIC 2015 où nous avons pu échanger avec lui.
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Comme nous le disions dans l’introduction, l’ICIC peut être un lieu de découverte de produits nouveaux, comme pouvait l’être, à ses belles heures passées, l’exposition du Online de Londres.
Cette année, la présentation d’AI Patents, pour la première fois en Europe, nous a paru particulièrement intéressante.
Cette société crée en 2012 aux Etats-Unis en Caroline du Nord, a présenté un moteur de recherche conçu initialement pour fonctionner dans le domaine des brevets.
Le principe de recherche que propose cette société se démarque totalement de la recherche booléenne classique ou de la recherche sémantique.
Le moteur s’appuie en effet sur l’analyse des rapports de recherche des examinateurs de brevets des offices américain et européen des brevets. Un brevet a été publié (US20110093449) qui décrit ce moteur de recherche.
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Depuis le 29 octobre dernier, les utilisateurs de Pressedd, « première plateforme de presse française », ont vu apparaitre un certain nombre de nouveautés sur le service.
Le premier changement est visuel, puisqu’un nouveau graphisme, plus élégant et plus moderne, est venu habiller l’interface tout en restant dans les couleurs corporate de Pressedd, le rouge et le gris.
Le premier objectif de ce relooking était de répondre à quelques retours de clients pour donner à la plateforme plus de clarté et de lisibilité, mais aussi plus d’efficacité sur la signalétique : de nouveaux pictogrammes déclinent les différentes fonctionnalités offertes (recherche, veilles, panoramas, dossiers etc…) et il est désormais plus facile de voir dans quelle partie on évolue, grâce à un jeu de surbrillance et de contrastes plus visibles.
Ces changements cosmétiques inaugurent une nouvelle charte graphique qui va être déclinée sur tous les sites et services proposés par Pressedd.
En bas à gauche de l’écran, un petit coq, emblème de Pressedd et ici symbole de la presse française, apparaît au gré des actualités que Pressedd souhaite diffuser en temps réel à ses utilisateurs ; il peut indiquer par exemple l’absence de chargement des articles du jour pour telle ou telle source, à la suite d’un retard de livraison de l’éditeur.
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Réunion d’utilisateurs après réunion d’utilisateurs, la stratégie de Questel se reconnaît bien.
Cette stratégie consiste à se développer selon trois axes qui, pour être parallèles n’en interagissent pas moins.
Ces trois axes sont l’enrichissement du contenu, le développement des modules d’analyse et, enfin, l’acquisition de sociétés offrant des services complémentaires dans le domaine de la propriété industrielle. L’objectif général reste de couvrir tous les besoins qui apparaissent au cours du cycle de vie de l’innovation, à savoir de l’idée au brevet puis du brevet au marché.
En ce qui concerne les brevets chinois, tous les numéros contenus dans les rapports de recherche de l’Office chinois ont été normalisés. D’autre part, la traduction en anglais de ces brevets chinois a été à nouveau réalisée dans le but de l’améliorer.
Les brevets vietnamiens font leur apparition avec les informations bibliographiques et les titres, noms et résumés traduits.
Les Licensing Interest et Security Interest pour les brevets US sont maintenant indexés et cherchables.
La mention de licensing et le nom du licencié ne sont pas obligatoires, ce qui est logique car certains accords demeurent confidentiels. Quand figure la mention confirmatory, cela signifie qu’une licence a été accordée au Gouvernement américain en raison de son financement, au moins partiel, de la R&D qui a conduit au dépôt du brevet.
Le Security Interest, traduit en français en nantissement, permet d’identifier des entités qui ont financé la recherche menant au brevet et qui ont des droits, au moins temporaires sur le brevet. Là non plus, la mention n’est pas obligatoire.
Pour pouvoir effectuer des recherches sur ces champs, de même que sur le nom de l’examinateur de l’office américain des brevets ou sur des éléments de localisation, il faut cliquer sur Autres champs en bas de l’écran de recherche avancée et ouvrir le menu déroulant.
Par ailleurs, un effort permanent est fait pour normaliser les noms de déposants et de titulaires sur l’ensemble de la base.
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Le courrier du CFIB, sous la plume de Fabienne Monfort-Windels, a fait part des nouvelles possibilités offertes par Wikipedia pour ce qui concerne la recherche sur les structures chimiques.
L’idée est de pouvoir rechercher sur les structures de 15.000 composants chimiques présents dans Wikipedia. En fait, pour diverses raisons techniques, les recherches sont limitées à environ 13.500 structures, ce nombre étant en constante croissance.
Ce projet est une collaboration entre le laboratoire Novartis, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne et Actelion, une société biopharmaceutique.
Une fois que l’on est sur le site (www.cheminfo.org/wikipedia) on peut chercher des structures ou des sous-structures exactes ou similaires, et il est possible de combiner ces recherches avec des mots-clés.
Pour chaque produit, la fiche du Wikipedia classique s’affiche dans une partie de l’écran.
Ceux qui veulent approfondir leur connaissance du process de constitution de cette base liront avec intérêt l’article «Wikipedia structure browser: Substructure and similarity searching of molecules from Wikipedia by Peter Ertl, Luc Patiny, Thomas Sander, Christian Rufener and Michaël Zasso, Journal of Cheminformatics 2015. DOI: /10.1186/s13321-015-0061-y”.
Ce site est tout à fait intéressant et est en libre accès, mais ces 13.500 molécules, présentes dans Wikipédia, a priori les plus connues, ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan des molécules chimiques.
En effet Registry de Chemical Abstracts qui recense a priori la totalité des composés chimiques connus totalise…
102 millions de petites molécules chimiques sans compter les séquences d’acides nucléiques et les protéines.
ACTUALITÉS
• Fraudes et plagiats dans la recherche scientifique
OUTILS
• A tester absolument : Millie, le nouveau moteur gratuit de Northern Light
MÉTHODOLOGIE
• Trouver et identifier des salons dans le monde entier
BASES DE DONNÉES
• Les thèses de Dissertation Abstracts sont maintenant référencées dans Compendex
• PsycTESTS : une base originale
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Depuis fort longtemps, un article scientifique publié était considéré comme une sorte de vérité révélée qu’il était indécent et malvenu de critiquer.
Le médecin chercheur Philippe Froguel rappelle dans un excellent article1 que, dans les années 1990, ayant remarqué au cours de l’expertise d’un article qu’il effectuait pour « Nature Genetics », et dont il a contesté l’un des résultats, le jugeant « impossible », ce fut lui et non pas le tricheur auteur de l’article qui fut sommé de s’expliquer.
Depuis les choses ont - heureusement - évolué et ce médecin chercheur signale qu’en 2006, et tout récemment encore, le gouvernement américain a mis en prison des fraudeurs qui avaient obtenu de manière indue des financements d’agences fédérales.
Les choses ont donc fortement changé et aujourd’hui les documents n’étant pas parfaitement éthiques sont de moins en moins acceptables et acceptés.
On peut aujourd’hui distinguer plusieurs cas de figure pour des articles considérés comme douteux et qui conduisent de plus en plus, si le doute est justifié, à une « rétractation » de l’article.
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