SERVEURS • De nouvelles possibilités avec PatentPak sur STN classique
OPEN DATA
• ScanR : un moteur pour identifier des acteurs de la recherche publique et privée en France
BREVETS
• Orbit fait un premier pas hors des brevets
• De l'intérêt de la presse pour la gestion des marques verbales
BASES DE DONNÉES
• La base EMIS spécialisée sur les marchés émergents évolue
ACTUALITÉS / AGENDA • En bref
SERVEURS • Thomson Reuters se recentre sur la finance
BREVETS
• Le Brexit remet en cause le Brevet Unitaire
• Le CFIB noue un partenariat avec l’IEEPI
A LIRE • La revue du Web de l’été 2016
Depuis quelques temps déjà, la recherche dans le domaine de la chimie se développe et se complexifie.
C’est pourquoi, et comme il y a un vrai marché, les offres déjà conséquentes se développent, se diversifient et apportent de nouvelles possibilités qui aident les chercheurs dans leur travail, en particulier en leur faisant gagner du temps dans le traitement de questions toujours plus complexes.
Curieusement, deux initiatives issues de sociétés plus complémentaires que concurrentes ont apporté des réponses ayant des points communs à des problématiques voisines.
Le Ministère de l’éducation Nationale, de l’Enseignement et de la Recherche vient de lancer en version beta ScanR, un moteur de recherche permettant d’identifier des organismes de recherche publics et privées (petites, moyennes et grandes entreprises).
Quand on connaît la difficulté qu’il y a à localiser des experts ou des acteurs sur une thématique précise, on ne peut que se féliciter du lancement d’un tel produit.
Mais comment fonctionne t-il, quelles sources interroge t-il et quelles sont ses limites ?
Avec sa marque ombrelle Orbit, Questel est depuis de nombreuses années, dans une dynamique d’élargissement de son offre, soit en créant des fonctionnalités nouvelles, soit en rachetant des entreprises offrant des prestations relatives aux brevets par exemple GEM 360 ou Intellixir.
En revanche, tout ce qui concerne les marques a été abandonné comme on le sait en juin 2010, avec la vente de toute l’activité EDITAL à CT Corsearch, filiale de Wolters Kluwer.
Sauf erreur, c’est aujourd’hui la première fois qu’un élargissement de l’offre d’Orbit ne concerne pas les brevets, même si elle est réservée aux clients de la plateforme d’Orbit consacrée aux brevets.
Quiconque souhaite utiliser une marque - le plus souvent commercialement, mais ce n’est pas le seul cas de figure - pense généralement à la déposer.
Avant le dépôt, il fait ou fait faire des recherches plus ou moins sophistiquées dans différents registres nationaux ou européens pour voir si la marque est disponible.
Cela peut parfois s’avérer insuffisant. En effet, une sage précaution consiste, en plus des recherches dans les registres, à effectuer des recherches dans la presse lorsqu’il s’agit de marques verbales. Cela permet de voir si le terme qui a vocation à devenir une marque est déjà utilisé et, si oui, dans quel contexte et avec quelle fréquence. Si c’est le cas, c’est un élément à prendre en compte pour décider de déposer ou non la marque.
EMIS est une base de données spécialisée dans l’information concernant les marchés émergents (données économiques et financières sur les entreprises, les pays et les industries). Elle appartient au groupe Euromoney Institutional Investor plc.
Nous avions déjà eu l’occasion de lui consacrer un article en 2013 qui s’intitulait « EMIS : une clé d’accès aux marchés émergents » (Bases n° 303 - Avril 2013).
Mais en trois ans, le produit a bien changé avec notamment une nouvelle interface et une meilleure couverture.
Use less boolean on Google for better productivity, Sourcecon, 17 Mai 2016, http://bit.ly/29MUXk2
On voit de plus en plus de personnes remettre en cause le principe de recherche sur Google qui utilise la syntaxe traditionnelle à base d’opérateurs booléens.
L’auteur de cet article s’interroge sur l’utilisation de cette syntaxe et se demande si finalement une recherche en langage naturel ne fournirait pas des résultats plus pertinents.
Depuis quelques années, Google a considérablement amélioré ses performances en matière de recherche sémantique. De fait, les opérateurs booléens ont une utilité moindre et pourraient même restreindre la recherche et faire passer l’internaute à côté des résultats les plus pertinents. L’auteur de l’article présente plusieurs tests pour illustrer ses propos.
De ces différents tests, il tire des enseignements intéressants :
Google et ses concurrents ont du souci à se faire. Le parlement français a récemment voté la loi « création » qui oblige entre autres les moteurs à payer une redevance pour indexer et afficher des photos dans leurs moteurs d’images. La redevance devra être versée auprès d’une société de gestion collective agréée, telle que la SAIF, l’ADADGP, ou une autre structure ad hoc.
A l’exception des professionnels de l’image et de la photographie qui enregistreront leurs œuvres auprès de ces organismes de gestion, il est hautement improbable que le citoyen lambda qui publie des images sur le Web touche le moindre centime en droit d’auteur de la part de ces organismes. Certains dénoncent également le déséquilibre entre Google et des petits moteurs de recherche indépendants qui ne disposent pas du budget de Google et qui préfèreront désindexer certaines images car ils ne pourront pas supporter ces nouveaux coûts.
De son côté, le moteur de recherche DuckDuckGo, qui se positionne sur le créneau des moteurs qui respectent la vie privée, s’améliore et propose de nouvelles fonctionnalités de recherche. Les dernières en date : la possibilité de filtrer les résultats par date (past day, past month, etc.) et l’ajout de sitelinks pour certains sites. Rappelons que les sitelinks sont des liens affichés au-dessous de certains sites dans les résultats et sont destinés à faciliter la consultation du site par les internautes. La structure des liens du site est analysée afin de définir des raccourcis permettant aux internautes de gagner du temps et de trouver rapidement l’information qu’ils recherchent.
Il aura finalement fallu attendre huit ans pour que Thomson devenu Thomson Reuters abandonne ses activités dans les domaines scientifique et de la propriété intellectuelle (Thomson Innovation, CompuMark, …) qui a été, un temps, un de ses points forts.
Pourtant, dès le rachat de Reuters par Thomson en 2008, la question s’était posée du maintien ou non de cette activité dans le groupe (voir BASES n° 250, juin 2008).
Finalement, seuls les serveurs Dialog et DataStar avaient été rapidement vendus à Proquest qui les détient toujours.
Nous avons évoqué récemment (Bases n° 337 - mai 2016) la complexité du projet du Brevet Unitaire en gestation depuis plusieurs dizaines d’années. Alors que l’on pouvait espérer un début de mise en place en 2017 le vote britannique du 23 juin vient tout remettre en cause.
En effet, le Royaume-Uni n’avait toujours pas ratifié le Brevet Unitaire alors que c’est, ou plutôt c’était une condition nécessaire, mais pas suffisante.
On ne peut écarter, même si elle semble peu probable, une ratification avant la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union Européenne mais dans ce cas, cela laisse ouverte la question de la renégociation après cette sortie.
On est donc dans une situation de blocage qui risque de durer longtemps, voire d’enterrer définitivement le projet dans la mesure où le Royaume-Uni est un des pays considéré comme important en Europe puisque sa ratification était indispensable, avec celles de la France et de l’Allemagne pour l’entrée en vigueur du Brevet Unitaire et de la juridiction qui devait lui être associée, à savoir la JUB (Juridiction Unitaire des Brevets).
Du coté des marques, c’est un peu différent puisque la marque européenne existe déjà.
Mais la question se posera de déposer spécifiquement ses marques au Royaume-Uni lorsque le Brexit sera devenu effectif.
Auteur : François Libmann, Directeur de Publication