En cette période particulière, l’actualité de la veille et de la recherche d’information est très différente du paysage habituel. Une majorité des actualités et informations traitent des ressources d’information autour du coronavirus, la gratuité temporaire de certains outils et sources d’information ainsi que du thème du télétravail.
Jusqu’à présent sur Facebook, les Live (vidéos en direct) étaient gratuits. Facebook a récemment indiqué qu’il souhaitait introduire la possibilité de facturer certains événements proposant des vidéos en direct.
De son côté, YouTube (propriété de Google) est en train de développer un outil pour les éditeurs de presse et d’actualités qui leur permettrait de vendre des abonnements à leurs chaînes YouTube. La solution ne devrait entrer en phase de test qu’à la fin de l’année 2020.
Parmi les compétences à développer dans les prochaines années pour les professionnels de l’information, le développement web et la programmation devraient devenir des priorités.
Notre avis :
Même les grandes plateformes qui fonctionnaient sur un modèle gratuit semblent revoir leur copie et commencent à introduire des contenus payants.
Il est donc probable qu’à l’avenir la veille sur les grandes plateformes web nécessite un minimum de budget.
Plus personne ou presque n’essaye de venir concurrencer frontalement Google. Ces derniers temps, les nouveaux venus se positionnaient sur le créneau du respect de la vie privée. Et le nouveau moteur Privado ne déroge pas à la règle.
Ce moteur américain se positionne sur le même créneau que des moteurs comme Qwant, DuckDuckGo, StartPage, Ecosia, etc ; comme ses concurrents directs, il utilise l’index de Bing (Microsoft) ;
Notre avis :
Parmi les points positifs, on notera qu’il permet d’afficher beaucoup plus de résultats que Google pour une requête donnée (là où Google n’affiche réellement jamais plus de 200/300 résultats).
En revanche, en termes de fonctionnalités de recherche et pertinence des résultats, on reste sur sa faim (comme avec tous les moteurs positionnés sur le créneau du respect de la vie privée d’ailleurs).
Depuis maintenant quelques années, on voit apparaître de nouveaux outils de veille ou de recherche librement accessibles sur des sites de partage et hébergement open source de codes informatique comme Github notamment.
Seul problème : cela suppose un minimum de connaissances en programmation et développement notamment sur Javascript ou Python car ces outils ne disposent pas d’interface en ligne et sont donc impossibles à interroger ou utiliser directement.
Parmi les ressources prometteuses repérées au cours des derniers mois, on citera :
Notre avis :
Ces outils peuvent sans nul doute s’avérer très utile pour les professionnels de l’information, surtout ceux qui ne disposent pas ou peu de budget.
Mais, pour réussir à en tirer parti, il faut impérativement avoir un minimum de connaissances en développement web et programmation, ce qui est plutôt rare chez les professionnels de l’information.
MÉTHODOLOGIE • Faut-il proscrire les opérateurs booléens sur Google : nous avons testé, pp. 1-3
DATAVIZ • Enrichir ses livrables de veille grâce à la datavisualisation, p. 4-5
OUTIL DE VEILLE • Mediatree veut faire profiter les veilleurs et professionnels de l’information de sa technologie de veille audiovisuelle, p. 6-8
BASES DE DONNEES • Knoema et Statista, deux portails incontournables pour la recherche de statistiques, pp. 9-10
BASES DE DONNEES • De nouvelles ressources gratuites sur le COVID-19 p. 11
Pour les professionnels de l’information, les opérateurs booléens représentent la clé de voûte d’une stratégie de recherche et de veille réussie.
Si de plus en plus d’outils de recherche (notamment gratuits) font disparaître les opérateurs booléens et encore plus les opérateurs de recherche avancés (opérateurs de proximité, troncature, etc.), Google, lui, n’a pas choisi cette voie-là.
Le géant américain qui reste un outil incontournable pour la veille et la recherche d’information permet depuis ses débuts (en 1998 déjà !) d’utiliser les opérateurs booléens AND
(par défaut), OR
et NOT
(matérialisé sous la forme d’un tiret -
).
Sur le papier, il est toujours possible d’entrer des mots-clés séparés par un OR :
Coronavirus OR covid-19 OR SRAS 2
, etc. ;filetype:doc OR filetype:pdf
;intitle:data OR inurl:data
par exemple.
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L’une des difficultés dans l’exploitation de données consiste à associer le bon visuel pour valoriser l’information qui en découle. Le choix d’un mauvais support visuel peut entraîner une confusion et une mauvaise interprétation des données.
Dans cet article, nous expliquerons comment construire sa datavisualisation qui peut devenir un précieux outil lorsqu’il s’agit de traduire un ensemble de données chiffrées en information intelligible et opérationnelle. Dans un contexte professionnel, qu’elle soit sous forme d’infographie ou représentation graphique PowerPoint par exemple, la datavisualisation vient en soutien aux arguments stratégiques et s’avère extrêmement efficace dans la communication interne de l’organisme.
Il a été prouvé que le cerveau humain tend en effet, à mieux mémoriser les images par rapport au texte. Les éléments visuels seraient traités 6 000 fois plus vite par notre cerveau et 90 % des informations transmises au cerveau sont non verbales selon le Dr Lynell Burmark et le Dr Paul Martin Lester.
Aussi attrayante soit-elle, la datavisualisation requiert une bonne connaissance de l’auditoire, de l’entreprise et de ses enjeux, mais également une structure solide et une réflexion en amont dont voici les grands points :
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Si la société Mediatree a été créée dès 2007 et se proclame « leader de la veille audiovisuelle en France », elle reste pourtant méconnue des professionnels de l’information. Grâce à des technologies de pointe brevetées, cette société française est en mesure de capter et d’indexer en temps réel le contenu de plus de 5 000 chaînes de télévision et radio dans le monde.
Ses premiers clients furent des sociétés de production audiovisuelle désireuses de retrouver des extraits sonores ou vidéo et de pouvoir les réutiliser au sein d’émissions ou de documentaires. Mais ce service a très vite aussi intéressé les responsables de communication au sein de services gouvernementaux, de sociétés de grandes marques ou d’associations, qui souhaitaient disposer d’un outil leur permettant de couvrir les médias audiovisuels pour y réaliser toutes sortes de recherches, de veilles d’image ou de réputation.
Depuis le début de l’année 2020, Mediatree cherche à se faire mieux connaître auprès des professionnels de l’information. Son service de veille audiovisuelle accessible sur le web, baptisé tout simplement Keywords, est proposé, avec un tarif adapté, directement aux veilleurs et documentalistes, à partir de 5 000 € HT.
La page d’accueil du service propose, à l’image de Google, une simple zone de saisie dans laquelle on est invité à « taper quelque chose pour rechercher ». La recherche s’effectue en standard sur 619 chaînes dont 540 chaînes françaises (approximativement 200 chaînes de télévision et 340 chaînes radio), mais de nombreuses autres chaînes peuvent être activées immédiatement (plus de 2 000 chaînes) ou encore sur demande, la couverture annoncée de plus de 5 000 chaînes correspondant aux chaînes disponibles sur leurs positions satellites actuelles.
Ce nombre « théorique » de chaînes change tous les jours, avec l’arrivée de nouvelles disponibilités comme par exemple tout récemment plusieurs chaînes diffusées en Chine, en Grèce, en Italie, au Nigeria, au Qatar, au Ghana, en Turquie, en Algérie, en Bulgarie, etc. Le critère de disponibilité repose à la fois sur la demande exprimée par les clients et sur les marchés visés par Mediatree.
La couverture des chaînes américaines (1472) canadiennes (50) et brésiliennes (168), sera le prochain déploiement 2020.
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Knoema et Statista sont deux plateformes fournissant des quantités importantes de données statistiques issues de milliers de sources. Elles couvrent différents secteurs, marchés ou encore pays.
Les deux plateformes se positionnent à première vue sur un même marché similaire. Pourtant, il existe entre elles des différences non négligeables et elles ne répondent pas aux mêmes besoins.
Fondé en 2011 aux États-Unis, Knoema a été lancé en 2014, dans le cadre d›une collaboration avec la Banque africaine de développement.
Parmi leurs “1 400” sources de données, on dénombre de grandes organisations internationales telles que la Banque Mondiale, le FMI, l’OCDE, Eurostat, la FAO, UNCATD, des cabinets de conseil et audit comme Deloitte, etc.
On notera que les données issues de ces sources font l’objet de vérification, mais ne sont pas retravaillées par Knoema.
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Dans le dernier numéro de BASES, nous avions présenté une série de sources pour effectuer une veille sur le Coronavirus.
Compte tenu de l’actualité et de l’effervescence liée au sujet, de nouvelles sources voient le jour très régulièrement, sachant que certaines ressources se retrouvent dans plusieurs sites agrégeant les principales ressources sur le sujet.
Lancée en février, la nouvelle base lancée par Dialog Solutions propose aujourd’hui plus de 33 500 références bibliographiques de documents scientifiques, essentiellement des articles, ce nombre augmentant rapidement, avec une mise à jour quotidienne.
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OUTIL DE VEILLE • Edd devient Aday, la mutation de la plateforme de veille média, pp. 1-4
AGENDA • Report des conférences et formations, p. 4
BREVETS • Les combinations sets dans la classification des brevets, p. 5
IST • Les nouveaux outils de recommandation pour l’IST, pp. 6-9
SOURCING • Quelles sources pour une veille sur le Coronavirus ? pp. 10-11
L’acteur historique de l’accès numérique à la presse française a changé discrètement de nom courant mars. Mais ce changement de nom est le reflet d’une mutation plus profonde qui a démarré il y a plusieurs années.
Né en 1989 de la fusion de G.Cam serveur et Juridial, sous le nom de l’Européenne de Données à l’époque, il a été l’un des premiers à offrir un accès en ligne aux grands quotidiens comme Le Monde ou aux dépêches de l’AFP. Racheté en 1991 par ORT, il continue alors à être commercialisé sous sa marque. Lorsque Reuters rachète ORT en 1999, l’Européenne de Données ne fait pas partie du rachat et est reprise à titre personnel par les fondateurs d’ORT. C’est en 2004 que L’Européenne de Données adopte le sigle EDD, plus facile à utiliser.
Le changement de nom est donc intervenu le 11 mars, mais la forme sociale, le capital et le numéro de RCS de l’entreprise restent inchangés.
En dehors d’un bref communiqué qui a été adressé à tous les clients, et de quelques rares articles dans la presse spécialisée de l’industrie des médias, Aday a fait connaître son changement d’identité par le biais d’articles parfois importants parus dans Le Figaro, Les Échos, Notre Temps, Le Journal du Dimanche, etc., et portant sur l’analyse média réalisée grâce à leur service Tagaday (nouveau nom de Press’EDD) autour des sujets mainstream du moment que sont les tristes féminicides, et l’inévitable coronavirus.
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Il existe, ou il a existé, plusieurs classifications de brevets reposant sur les éléments constitutifs de chaque brevet.
La plus récente est la Classification Coopérative des brevets (CPC) qui est une extension de la Classification Internationale des Brevets (CIB), créée par l’Arrangement de Strasbourg de 1971, qui est un système hiérarchique de classement des brevets selon les différents domaines technologiques auxquels ils appartiennent.
Cette nouvelle classification des brevets est gérée conjointement par l’Office Européen des Brevets (OEB) et l’United States Patent and Trademark Office (USPTO) et intègre les meilleures pratiques de classification des deux offices. Sa création a été initiée en 1990 par un accord entre les deux offices et elle a été mise à disposition au début de 2003.
L’objectif était de classifier des éléments spécifiques présents de façon combinée dans un brevet. Plutôt que de créer de nouvelles classifications pour les représenter, ce qui aurait fait croître de façon considérable le nombre de classes, il a été décidé de créer des combination sets ou C-Sets, « jeux de combinaison » selon la traduction de l’OEB, regroupant au moins deux classes.
Si on entre dans une stratégie de recherche une ou plusieurs combinaison sets, on est donc supposé trouver moins de documents, mais qui sont plus pertinents que si l’on n’avait pas procédé ainsi en entrant les classes séparément.
Ces C-Sets ne sont pas utilisés/utilisables dans tous les domaines.
D’après Derwent cité par STN et qui fait partie de son catalogue, en mars 2019, les domaines dans lesquels les C-Sets étaient les plus utilisés étaient les semi-conducteurs (classe H01L) avec environ 240 000 documents, la composition de polymères (classe C08L) avec environ 205 000 documents.
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