LinkedIn est un outil de recherche puissant pour tout ce qui a trait à la recherche sur les personnes mais également depuis peu pour le contenu.
Irina Shamaeva, auteur du blog https://booleanstrings.com spécialisé dans la recherche d’information et le sourcing appliqué aux ressources humaines et au recrutement, a publié un intéressant récapitulatif des opérateurs de recherche existants sur LinkedIn, parmi lesquels certains fonctionnent mais ne sont même pas documentés par LinkedIn (voir figure 1 - Pour abonnés uniquement).
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L’idée de banque de données matériaux réunissant le plus grand nombre possible de propriétés (et elles sont très nombreuses) de tous les matériaux (et ils sont encore beaucoup plus nombreux, même si on se limite à certaines catégories comme les alliages métalliques) est un vieux rêve d’ingénieur.
Bien entendu, la banque de données idéale devait permettre de faire des recherches « dans les deux sens » c’est-à-dire d’obtenir instantanément les propriétés d’un matériau donné et à l’inverse d’identifier des matériaux ayant une certaine combinaison de propriétés et, si possible, des matériaux aux propriétés proches.
Plus récemment, compte-tenu des évolutions des logiciels de conception industrielle, est apparu l’intérêt de pouvoir transférer directement certaines données vers des logiciels d’IAO/ CAO.
Les premières réalisations de banques de données matériaux datent d’il y a plusieurs dizaines d’années et se sont développées à mesure de l’avancement des technologies informatiques, en particulier les tailles des mémoires et les capacités de calcul.
Pour illustrer que cet intérêt n’est vraiment pas nouveau, on rappellera que la Commission européenne avait créé un programme baptisé « 1984-1988 Awarness programme on Materials databases » d’aide à la réalisation et à la diffusion des banques de données matériaux à partir d’une sélection d’onze d’entre elles parmi lesquelles trois françaises dont l’une, Thermodata, existe encore aujourd’hui. FLA Consultants avait été chargé, dans le cadre de ce programme, des opérations de sensibilisation à ce type de banques de données (avec démonstrations dans les 12 pays, à l’époque, de l’Union Européenne et édition d’une brochure de présentation dans les 9 langues de ces pays).
Sensiblement au même moment, en décembre 1984, a été créée l’association CODATA France avec l’objectif de « promouvoir et d’encourager la production, la validation et la diffusion de données numériques fiables ayant trait à la science et à la technologie »
CODATA France s’était associée avec la DBMIST du Ministère de l’éducation nationale de la jeunesse et des sports pour publier en 1989 le Guide des banques de données factuelles françaises sur les matériaux. Ce guide a été édité par FLA Consultants.
Il présentait 40 banques de données produites par 29 organismes.
Seules certaines d’entre elles existent toujours.
Les raisons de la disparition de beaucoup d’entre elles peuvent tenir à la fin du financement d’un projet, à des changements de politiques d’un organisme, à des difficultés techniques devenues insurmontables, comme par exemple l’obsolescence d’un logiciel obligeant à tout recommencer ou… à la retraite du concepteur/animateur de certaines banques de données.
Le serveur STN, pour sa part, a offert pendant un temps un accès au Materials Property Data Network (MPD network) composé d’une quinzaine de banques de données.
Quoi qu’il en soit, le besoin de ce type de données ne s’est pas éteint après une première série d’initiatives.
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I-EXPO 2019
• Quelles pratiques de veille dans les entreprises françaises en 2019 ?
• Les facteurs de succès de l’IA au service de la veille
• Quel rôle pour les pros de l’info vis à vis de la désinformation ?
• Utilisateurs et experts métiers : l’humain au cœur du dispositif de veille
• A l’heure des livrables augmentés
• De nouvelles formes de veille au service de l’image des entreprises
BREVETS
• Pat-INFORMED : une base de données de brevets biomédicaux
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Le salon i-expo, le rendez-vous annuel de la veille et de la recherche d’information, vient de fermer ses portes.
L’occasion pour nous de faire le point sur les pratiques de veille et de recherche d’information des entreprises françaises en 2019, à partir des nombreux témoignages et interventions expertes et opérationnelles proposés lors des différentes tables-rondes.
Comme l’année dernière, le salon était organisé conjointement avec Documation, le Data Intelligence Forum, eLearning expo, Digital Workplace et Solutions Ressources Humaines, ce qui créait une fois de plus une synergie intéressante.
Il est en effet aujourd’hui impossible d’envisager la recherche d’information et la veille comme des entités complètement autonomes et en silos. Elles se retrouvent partout, à tous les niveaux de l’entreprise et font de plus en plus appel aux méthodes et outils de disciplines connexes : marketing, SEO (Search Engine Optimization), e-learning, communication, etc.
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Impossible aujourd’hui d’occulter la question de l’intelligence artificielle en lien avec la veille et la recherche d’information. Deux conférences d’i-expo portaient d’ailleurs exclusivement sur cette thématique et l’on retrouvait cette question en filigrane de toutes les autres tables-rondes.
Si pour certains professionnels, elle peut être perçue comme une menace, avec des machines et algorithmes capables de remplacer les pros de l’information, pour la majorité des experts présents lors du salon, l’IA est considérée comme une alliée au service de la veille et du veilleur « augmenté », capable d’automatiser certaines tâches chronophages et à faible valeur ajoutée.
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Comme nous avons pu le voir dans le précédent numéro de BASES, les outils de recherche et de veille professionnels (agrégateurs de presse, bases de données, plateformes de veille, etc.) ont de plus en plus recours à l’IA dans leurs produits.
Mais nous avons pu découvrir également à l’occasion de ces trois jours que des services d’information et de veille au sein des entreprises développaient en interne leurs propres outils à base d’IA pour optimiser et enrichir leurs processus de veille et de recherche.
Parmi les exemples cités lors des différentes conférences sur la place de l’IA dans les produits du marché ou développés en interne, on retrouvait donc l’utilisation classique de l’IA pour :
Et quels que soient les exemples et témoignages fournis par les différents intervenants, on retrouvait toujours cette nécessité d’une supervision humaine finale car les résultats fournis par la machine ou l’algorithme sont généralement imparfaits et contiennent toujours une part d’erreur.
Tous se sont accordés à dire qu’on ne peut prendre pour argent comptant les résultats et analyses fournies par une machine.
D’où le besoin de transparence, de documentation, de justification et de contrôle de toute solution à base d’intelligence artificielle dans les entreprises.
C’est ainsi qu’Olivier Stoband, Directeur de Projet Conformité Digital Innovation Office à la Société Générale indiquait que dans le cadre du projet de développement d’un algorithme de détection des « negative news » en interne, il était dans l’obligation de documenter et justifier dans les détails le fonctionnement de l’algorithme et de ses choix auprès des autorités régulatrices mais également de toute sa hiérarchie.
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Si le sujet des « fake news » a fait son apparition dès la campagne électorale américaine en 2016, il reste toujours d’actualité même si finalement la désinformation a toujours existé sous d’autres formes et à moins grande échelle.
Les grands acteurs du web et sites de presse tentent depuis plusieurs années de trouver des solutions pour limiter la prolifération de ces contenus et sensibiliser les internautes, soit en essayant de supprimer ces contenus en amont soit en développant notamment des solutions de fact-checking.
D’autre part, les journalistes et professionnels de l’information ont également investi le terrain pour former les jeunes générations à avoir un esprit critique vis à vis de l’information et des sources d’information.
Mais force est de constater que la route est encore longue.
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Etre un digital native ne signifie pas que l’on est armé intuitivement contre la désinformation et cela nécessite une véritable formation.
Les professionnels de l’information, eux, n’ont pas attendu l’émergence du phénomène des fake news pour interroger leurs sources, croiser leurs informations afin de fournir des analyses les plus fiables possibles.
Mais les différentes initiatives autour des fake news semblent principalement s’appliquer au grand public sur des sujets d’actualités, politiques, de santé publique, etc. mais assez peu à l’information professionnelle utile à l’entreprise.
Quelle est aujourd’hui la place des professionnels de l’information par rapport à la désinformation ? En quoi le phénomène des fake news modifie ou doit modifier les pratiques des professionnels de l’information ?
C’est à ces différentes questions qu’ont essayé de répondre certains experts au cours de ces trois jours de conférences.
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En entreprise, le rapport à la veille évolue. Loin d’un schéma extrêmement protocolaire et très formalisé, voire figé, l’élaboration d’une stratégie de veille tend vers plus de personnalisation en fonction du client et donc plus d’opérationnalité.
En filigrane de ces « projets-sur-mesure », la réactivité et l’efficacité opérationnelle du dispositif de veille nécessite un long travail minutieux en amont, et demande l’implication d’une plus grande diversité de profils d’intervenants, avec notamment le recours à des experts métiers.
Ce fut justement l’un des axes abordé lors de la conférence « Réussir une démarche de veille et d’intelligence économique efficace en 2019 ».
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Comme élément de réponse à cette nécessité de personnalisation et de productivité accrues, les responsables de projet sont invités à centrer la construction du dispositif de veille sur la «singularité» de l’entreprise, à savoir les spécificités liées au secteur d’activité et sa culture interne.
En effet, chaque organisation est différente, que ce soit dans sa nature, sa taille, ses effectifs, ses clients et ses besoins d’information.
Pour définir la stratégie de veille, la solution et/ou l’outil le plus adéquat, il est primordial de connaître autant l’environnement externe de l’entreprise, son marché, ses connexions et ses clients que son environnement interne, mais aussi l’ensemble des parties prenantes du processus de veille, la hiérarchie ainsi que sa culture d’information.
Bien souvent, les difficultés rencontrées n’ont pas lieu au niveau des outils, du sourcing ou autre paramètre technique, mais bien au niveau humain, dans la compréhension du besoin et des attentes du client.
La cartographie de l’ensemble des ressources, connaissances et savoir-faire des différents protagonistes permet de s’élever à une vision globale du système d’information dans lequel s’inscrit le dispositif de veille. Cette première phase « d’état de l’art » contribuera in fine à une expression meilleure et plus fine des besoins stratégiques en information et à l’amélioration de la qualité et de la pertinence du dispositif.
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Alors que le temps d’attention des utilisateurs a diminué et que les usages ont évolué, les services d’information ont dû s’adapter à leur public, en calibrant leurs livrables de la façon la plus précise possible. Aujourd’hui, le livrable au service de la prise de décision stratégique et opérationnelle est augmenté, personnalisé, collaboratif et « monitoré ».
Arnaud Merzougui, responsable intelligence concurrentielle du groupe Carrefour et Philippe Plazanet, secrétaire général du Pôle Etudes Economiques au Crédit Agricole, ont présenté les stratégies et innovations en production et diffusion de l’information développées au sein de leurs groupes.
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Le contenu, le format et la diffusion des livrables ont fait l’objet d’une réévaluation et de travaux de réflexion au sein de Carrefour et du Crédit Agricole pour s’adapter aux tendances et aux besoins des utilisateurs.
A titre d’exemple et, depuis 2006, le Pôle Etudes Economiques du Crédit Agricole a fait évoluer ses formats de livrable, abandonnant le papier, faisant en même temps des économies considérables, et en effectuant un virage net vers les supports numériques, tels que la vidéo, les web conférences ou encore les webzines et les podcasts.
La qualité des livrables est considérée comme essentielle par les deux groupes et l’offre de contenu proposée se veut désormais multiple et à la pointe des dernières tendances de consommation en information.
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La veille appliquée à l’image des entreprises et de leur réputation existe depuis des années et s’est amplifiée avec l’essor des médias sociaux. Au-delà du social media listening classique qui continue d’évoluer, il existe également d’autres formes de veilles liées à l’image des entreprises qu’il ne faut pas négliger.
C’est justement ce qu’ont montré les différents intervenants de la table-ronde « Social listening, e-réputation, surveillance des médias sociaux et du dark web : quel dispositif fiable pour surveiller les informations issues des médias sociaux et du web ? »
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A l’heure des livrables augmentés
Ainsi, le web connaît depuis 2016 une explosion des cyberattaques et il est donc important pour les entreprises de surveiller ces activités afin de préserver leur image.
Les entreprises dont le nom est usurpé courent le risque de voir leur nom associé à une activité frauduleuse dans l’esprit des utilisateurs et c’est pour cette raison qu’il est essentiel de mener une veille active pour limiter ses risques.
Les attaques peuvent prendre des formes classiques comme le phishing, une pratique qui ne cesse d’évoluer et qui, rappelons-le est une technique utilisée par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de perpétrer une usurpation d’identité.
Le phishing était traditionnellement repérable grâce à l’observation d’erreurs dans le nom de domaine. Cependant de nouveaux moyens de phishing, plus discrets et dont on ne peut nier la créativité ont fait leur apparition. Ces nouveaux moyens sont ceux du détournement de trafic au travers de faux portails ou encore l’homoglyphie, un mix d’alphabet et de caractères au niveau du nom de domaine par exemple parfois difficile à discerner.
Il en va donc de la responsabilité des entreprises d’effectuer une veille sur les noms de domaines ressemblant à celui de leur site web dans le but de protéger leurs clients et utilisateurs et par la même occasion, leur image.
Les méthodes de cyber-attaques ne s’arrêtent malheureusement pas là et peuvent également prendre la forme d’« ingénierie sociale ». L’ingénierie sociale fait référence aux ransomwares, des menaces poussant les utilisateurs à accéder aux demandes de rançons des cyber-attaquants, au piratage des données ou encore à la «fraude au président», cette pratique qui vise à se faire passer pour une figure importante d’une entreprise après avoir analysé sa structure et son fonctionnement dans le but d’accéder à des fonds importants, en d’autres termes à toutes ces pratiques de manipulation psychologique à des fins d’escroquerie.
Enfin les cyber-attaques peuvent également porter sur l’infrastructure même d’un réseau, cette pratique porte le nom d’attaque par déni de service distribuée (DDoS) et vise à surcharger un réseau en le noyant d’informations.
Au-delà de la surveillance des noms de domaines s’apparentant au nom de domaine d’une entreprise, les pratiques de veille sécuritaire ont évolué et doivent désormais également se faire sur les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux facilitent en effet la diffusion de l’information et rendent possible le contact entre l’entreprise et ses clients. Bien qu’utile en termes de communication il s’agit là cependant d’une arme à double tranchant dans le cas où l’identité d’une entreprise serait là aussi empruntée et servirait à transmettre de fausses informations ou proposer des contrefaçons. C’est pour cela que la veille sécuritaire doit également porter sur les noms de pages ou les noms d’utilisateur, sur Facebook ou Twitter par exemple.
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Marie-Pierre Vidonne du CFIB (Club francophone de l’information brevet) a attiré notre attention sur le lancement récent de la banque de données Pat-INFORMED (Patent Information Initiative for medicines).
Cette banque de données propose des informations sur 14 000 brevets délivrés (uniquement, c’est-à-dire sans références de demandes en cours) issus de 600 familles correspondant à 159 produits différents identifiés par leurs DCI (Dénomination commune internationale, communément appelée « nom générique », ou INN en anglais pour International Nonproprietary Name).
Ces termes sont enregistrés auprès de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Il en existe aujourd’hui plus de 8 000.
Il faut noter qu’il faut compter en moyenne 15 mois après le dépôt d’une demande de DCI pour la publication d’une « DCI recommandée » et encore quatre mois pendant lesquels le nom proposé peut faire l’objet d’objections.
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