Depuis le rachat effectif de Twitter par Elon Musk en octobre dernier (après des mois de tergiversations et de retournements en tous genres), le volume d’information et d’articles publiés à propos de Twitter a été très important avec une grande diversité de thèmes abordés : changements au niveau de la politique, licenciements massifs, avis négatifs et positifs sur le rachat, prospective sur l’avenir de ce réseau social, nouvelles fonctionnalités ou disparition de fonctionnalités existantes, etc.
Mais avec l’annonce il y a quelques semaines du départ d’Elon Musk du poste de PDG, même s’il reste propriétaire de Twitter, le soufflé médiatique est rapidement retombé.
Maintenant que la situation se stabilise, il est temps de se pencher sur ce qui a changé chez Twitter au cours des derniers mois surtout en termes de services et de fonctionnalités. Car il y a eu de nombreux changements, souvent éclipsés par les nombreuses polémiques et ces changements viennent modifier certaines pratiques de veille et de recherche d’information que l’on pouvait avoir sur Twitter.
Le ministère de l’Économie et des Finances a annoncé il y a quelques semaines l’arrivée d’un nouvel annuaire des entreprises, officiel. Ce dernier a été créé par Etalab, le département d’ouverture des données de la Direction Interministérielle du Numérique, et la Direction Générale des Entreprises.
Trois filtres de recherche sont proposés : la zone géographique, le nom du dirigeant et la situation administrative (état administratif/type de structure/labels et certificats/Domaine d’activité/Code NAF ou APE).
Ils permettent de retrouver les données publiques détenues par l’administration sur une entreprise, une association ou une administration.
Le moteur de recherche décentralisé Presearch a lancé récemment une option de géolocalisation au choix, une pratique essentielle pour identifier des sources et rechercher des informations au niveau international.
Depuis l’arrêt de l’option de localisation des recherches chez Google il y a quelques années, le plus simple pour localiser sa recherche où on le souhaite consistait souvent à utiliser des VPNs ou petites extensions spécialisées comme Geolocalized Search, USearch from… (« Sortir de la recherche géolocalisée sur Google », BASES n° 395, septembre 2021).
D’autres moteurs, récemment lancés, intègrent également directement cette fonctionnalité comme Kagi Search ou encore Neeva.
Au cours des derniers mois, Facebook a retiré une multitude de fonctionnalités intéressantes pour le pro de l’info, souvent après à peine un an d’utilisation : les newsletters « Bulletin » qui devaient concurrencer Substack, le moteur d’offres d’emploi, les podcasts, et même l’onglet Facebook News semble sur la sellette après l’annonce en novembre dernier du remplacement des journalistes en charge de la curation par des algorithmes.
En France, le contrat de Facebook avec une filiale de l’AFP pour la vérification des informations s’est aussi arrêté. Les médias, dont le contenu n’est vu que par 3 % des utilisateurs, ne seraient pas rentables pour la plateforme. D’autant qu’en France Facebook rémunère la diffusion des contenus en provenance des médias au titre des droits voisins.
Depuis la mise à jour du moteur en juillet dernier (et le remplacement de son interface), nombreux sont les professionnels qui regrettent l’ancienne interface.
Qu’à cela ne tienne, Légifrance a procédé à quelques améliorations récemment au niveau de la recherche. Outre une dizaine de corrections de bugs, on notera les nouveautés suivantes :
Nul n’a pu y échapper. Dans les médias, au bureau… on ne parle que de cela : ChatGPT est-il en train de ringardiser Google ?
Au regard de la recherche d’informations, ChatGPT n’est pourtant pas assez fiable pour être utilisé de façon professionnelle. D’ailleurs, ce bot conversationnel n’a pas vocation à devenir un moteur de recherche. En revanche, son impact sur la recherche d’information est réel et il est intéressant d’explorer dès maintenant les usages en la matière, en ce qu’ils préfigurent ceux des années à venir.
Difficile de résumer ChatGPT, un bot gonflé à l’intelligence artificielle, à une seule fonctionnalité : créateur de contenu (et de code), moteur de réponse, traducteur, générateur de résumé… ChatGPT fait tout cela à la fois. Il peut donc être utilisé à chaque étape de la veille, qu’il s’agisse de l’identification des besoins, du sourcing, ou de l’analyse.
Pourquoi est-il populaire ? Du fait de son interface de dialogue simplifiée, à laquelle on accède après inscription. Une fois cette formalité établie, une barre de dialogue s’ouvre en bas de page. C’est là que l’on pose ses questions. L’outil y répond en haut et la conversation défile, comme une conversation avec n’importe quel chatbot.
Contenu d’un nouveau type, parfois éphémère, mais qui s’affirme comme un media d’information « puissant », le podcast d’information est issu à 65 % de la presse écrite. Il est alors conçu soit comme un canal complémentaire, soit comme un véritable produit d’information avec un contenu original (dit natif), que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
En tant que professionnel de l’information, le veilleur est à l’affut de toute information, quel que soit son format. Avec le podcast, il se heurte à une variété de contenus et d’accès dont dépendra la collecte.
Il faut non seulement le collecter, mais aussi le traiter et l’intégrer à sa production documentaire ou à son livrable de veille.
Voir « Les nouveaux formats des médias appellent de nouvelles méthodes et outils de recherche », NETSOURCES n°150, janvier-février 2021
L’intégration de l’IA dans les outils de recherche est le grand sujet de ce début d’année 2023. Et cela s’applique également au monde des moteurs de recherche académique.
Il y a quelques mois, nous présentions Elicit, un moteur innovant qui se présente comme un assistant dopé à l’IA
Voir notre article « Elicit, un nouveau moteur scientifique au banc d’essais » - BASES n°404 - juin 2022
Dans la même veine, nous nous intéressons maintenant à un nouvel outil : Consensus dont nous allons analyser les capacités, les forces, les faiblesses et la valeur ajoutée pour le professionnel de l’information.