Peut-être insuffisamment exploitées ou tout simplement méconnues, les associations et les fédérations professionnelles françaises, n’en représentent pas moins des observatoires de l’actualité et de l’évolution des marchés et constituent ainsi des sources d’informations privilégiées sur les marchés.
On pourrait reprendre la devise d’une grande association « Valoriser l’image du produit français et soutenir la compétitivité des entreprises » pour illustrer le fait que ces organisations mettent à disposition des outils performants pour soutenir la croissance des entreprises mais également les aider dans leur démarche marketing.
Ces outils de compréhension du marché sont très divers et variés tant dans leur forme que dans leur contenu et leur cible, qu’il s’agisse d’un dispositif de veille, d’études de marché, d’enquêtes ou encore de bilans économique sur l’ensemble du secteur.
Précisons que dans le cadre de notre article, nous nous sommes uniquement intéressés aux données en accès libre mises à disposition par ces organisations. En effet, ces dernières proposent souvent davantage de contenus à haute valeur ajoutée, avec des données très précises sur les marchés, mais seulement réservés à leurs membres adhérents.
Les chiffres de l’Observatoire des associations professionnelles (www.cedap.asso.fr) illustrent le foisonnement de ces structures : les associations professionnelles présentes actuellement en France sont au nombre de 851, et 91 % d’entre-elles fournissent des données à la fois qualitatives et chiffrées (économiques, statistiques) pour suivre l’évolution des différents marchés.
On note que le poste « économie, statistiques » y figure au deuxième rang des missions des associations professionnelles (Fig. 1).
Fig. 1 - https://cedap.asso.fr/fr/module/99999618/11/l-observatoire-des-associations-professionnelles
On notera que les associations et les fédérations professionnelles sont en grande partie financées par les recettes issues des cotisations de leurs adhérents. Ainsi, nous pouvons aisément supposer que la publication de contenus sur les marchés représente une vitrine marketing pour augmenter le nombre de leurs adhérents et donc de cotisations participant grandement à la pérennité de l’organisation. Toutefois et malgré la promotion indéniable d’informations relatives aux différents marchés, le contenu est-il pour autant stratégique ?
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Dans le cadre d’une veille, il n’est pas rare de voir remonter des contenus qui n’ont en réalité rien de nouveaux et ont été publiés il y a plusieurs années. Et dans un monde où tout s’accélère, bon nombre de contenus deviennent très vite obsolètes.
Reprenez par exemple un article datant de 2008/2009 sur les lecteurs de flux RSS ou un article sur le marché des moteurs de recherche avant l’arrivée de Google et vous verrez à quel point le paysage a changé et que les informations publiées sont d’une utilité quasi-nulle à part dans une démarche historique.
Plusieurs raisons peuvent expliquer l’apparition de ces résultats :
On peut facilement se rendre compte de l’ancienneté du contenu si la page en question indique une date mais ce n’est pas toujours le cas.
D’autre part, la pratique qui consiste à retweeter ou partager des contenus à la simple de lecture du titre ou d’un bref descriptif sans même cliquer sur le lien ou survoler l’article ou la page en question rend cette erreur encore plus commune que ce n’était le cas auparavant.
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METHODOLOGIE
• La veille sur les start-ups, incontournable dans une démarche d’innovation
SOURCES D’INFORMATION
• Organisations Non-Gouvernementales :quelles ressources pour le veilleur ?
SOURCING
• La Twittliste du secteur de la construction
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Les start-ups ont le vent en poupe et sont un moteur de l’innovation en France comme à l’étranger. A une époque que l’on peut qualifier de disruptive, la plupart des entreprises, quels que soient leur taille et secteur, font des efforts significatifs pour appréhender les fortes et parfois brutales percées et évolutions technologiques susceptibles d’impacter leurs produits ou services.
Acteur important et témoin de cette (r)évolution permanente, la start-up est donc un élément fondamental à suivre pour toute entreprise désireuse de se développer dans son secteur d’activité.
Le veilleur doit donc désormais intégrer à son spectre de surveillance et de recherche le suivi des start-ups.
Avant toute chose, rappelons que plusieurs définitions des start-ups coexistent mais nous avons choisi ici celle proposée par le Larousse : « une start-up est une jeune entreprise innovante, dans le secteur des nouvelles technologies ».
De par leurs spécificités, les méthodes traditionnelles d’investigation sur les entreprises ne sont pas nécessairement les plus pertinentes pour couvrir ce type de société ; tout du moins s’y limiter présente un réel risque de ne pas capter tous les éléments. Les bases de données financières sur les entreprises par exemple les couvrent généralement assez mal et c’est souvent dans une autre direction qu’il faudra aller rechercher de l’information les concernant.
Dans cet article, nous reviendrons dans un premier temps sur l’importance des start-ups dans le processus de veille. Dans quels cas peut-il être intéressant de les identifier et de les mettre sous surveillance ? Dans un second temps, nous proposerons des éléments méthodologiques ainsi qu’une typologie des sources incontournables en France comme à l’étranger. Enfin, nous terminerons sur un cas concret de recherche d’information appliquée à un secteur porteur : les insurtechs, des start-ups qui créent de nouveaux services et offres d’assurances 100% digitales.
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Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont aujourd’hui plus que jamais une place majeure dans le paysage médiatique mondial.
En tant que sources, d’abord : leurs rapports, études et déclarations, relayées par la presse, font régulièrement l’objet de débats pouvant aller jusqu’au scandale. C’est ainsi que l’ONG International Council for Clean Transportation fut à la source de l’affaire des émissions de particules des véhicules diesel Volkswagen.
Les ONG sont aussi devenues un véritable enjeu pour de nombreux gouvernements qui, de la Hongrie à la Russie en passant par la Chine, voient ces dernières comme une potentielle source d’ingérence étrangère et cherchent à renforcer leur contrôle sur ces organisations.
Cette forte présence dans l’agenda médiatique fait logiquement des ONG une source d’intérêt pour le veilleur.
Mais avant toute chose, il convient de préciser le concept d’ONG qui regroupe plusieurs réalités.
Le Conseil de l’Europe définissait dans un rapport de 2007 les ONG comme étant « des entités ou organisations autonomes volontaires créées pour réaliser les objectifs essentiellement non lucratifs de leurs fondateurs ou adhérents. Elles n’incluent pas les partis politiques. ». Est donc ONG toute organisation à but non lucratif ne relevant pas d’un gouvernement.
Une définition délicate à exploiter tant elle est large. Difficile, pourtant, de se montrer plus précis : en France, le statut juridique d’ONG n’existe pas, l’écrasante majorité de celles-ci étant en fait des associations loi 1901. Au niveau mondial, associations et fédérations sont d’ailleurs souvent (mais pas toujours) classées comme étant des ONG.
Des organisations, gouvernementales celles-ci, comme la Banque Mondiale ou l’ONU, se montrent un peu plus spécifiques en précisant que les ONG ont pour vocation de « défendre les intérêts des pauvres, protéger l’environnement, offrir des services sociaux de base » (Banque Mondiale) ou, plus généralement, « agir dans l’intérêt public » (ONU). Une ONG se différencie ainsi d’autres organisations privées par le fait qu’elle est fondée sur la défense d’une cause ou de valeurs spécifiques. Elle peut de plus être de type « opérationnel » (c’est-à-dire qu’elle est centrée sur la mise en place de projets spécifiques), ou de type « lobbyiste » (centrée sur la médiatisation de problématiques). D’autres organisations incluent aussi les think tanks et syndicats dans la catégorie des ONG, sans que cela soit systématique. Dans cet article, nous nous focaliserons sur la définition la plus commune des ONG, celle désignant les organisations engagées dans la défense d’une cause centrée sur l’intérêt public.
Nombreuses, parfois très influentes, au fait des agissements dans les pays ou sur les secteurs qu’elles couvrent, les ONG peuvent représenter une source d’information à ne pas négliger. Leur intégration dans une veille pose néanmoins un certain nombre de questions, certaines méthodologiques, certaines purement pratiques, auxquelles il convient de répondre afin d’exploiter au mieux les informations qu’elles possèdent.
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Le secteur de la construction en France regroupe un nombre très large de corps de métiers différents : génie civil, travaux publics, logements, bureaux… que l’on retrouve sur la twittosphère.
Ce n’est pas étonnant au regard du poids que représente le secteur de la construction et du bâtiment en France et en Europe.
Après une baisse de 20% de l’activité depuis 8 ans, le marché connait une vraie dynamique, notamment dans la construction de logements neufs.
A titre d’exemple, au niveau national, on comptait 417 800 nouveaux permis de construire pour des logements, délivrés au cours de la dernière année.
Selon la Fédération française du bâtiment, en 2016, les activités dans le bâtiment ont connu une hausse de 1,9%, et l’organisation envisage une croissance de l’activité de 3,4% pour 2017.
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PANORAMA • Veille concurrentielle dans l’industrie : le cas des usines
SONDAGE • Les professionnels de l’information sont-ils encore les spécialistes des serveurs et bases de données professionnelles ?
OUTIL DE VEILLE • Brandwatch : une plateforme de veille qui allie puissance et flexibilité
AGENDA • I-expo 2017-02-10
SOURCES D’INFORMATION • Presse professionnelle : indispensable mais peu visible !
COMPLIANCE & DUE DILIGENCE • Compliance : les nouveaux défis stratégiques et informationnels pour les entreprises françaises
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Derrière les concepts de veille concurrentielle et de veille stratégique se cachent des réalités très diverses en fonction du secteur d’activité dans lesquelles elles s’exercent.
Dans l’industrie par exemple, la surveillance des usines des concurrents revêt un caractère crucial.
Elles ne représentent certes pas la partie la plus visible de l’entreprise, bien au contraire, mais sont au cœur des opérations et la recherche de tous types d’informations sur leur fonctionnement (production, éléments financiers, approvisionnement…) est essentielle dans l’analyse d’une société ou d’un groupe.
Très souvent en effet, la recherche de différents paramètres ou éléments divers que nous verrons plus loin sur les usines a pour but de pouvoir apprécier la rentabilité des opérations d’une société.
De plus, dans la mesure où les entreprises, en particulier les grandes, ne donnent pas accès aux éléments financiers de leurs différentes activités (segments ou business units), l’étude d’une usine peut permettre d’évaluer la performance de la société dans un secteur donné.
Enfin, une usine étant parfois exploitée par une entité juridique précise, il est dans ce cas plus facile d’appréhender cette unité juridique que la réalité financière d’une activité, noyée dans les comptes financiers globaux.
Nous avons donc choisi dans ce nouvel article méthodologique de nous focaliser exclusivement sur la veille concurrentielle appliquée aux usines, afin d’en présenter les spécificités, détailler les méthodes pour obtenir de l’information sur ces structures et les sources à connaître, tout cela agrémenté par une mise en pratique sur un fabricant d’électroménager.
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Brandwatch est un acteur britannique spécialisé dans la veille et l’analyse sur les médias sociaux.
La société a été fondée en 2005 à Brighton mais la plateforme de veille Brandwatch Analytics a été lancée en 2007.
Depuis, l’entreprise s’est considérablement agrandie avec des bureaux à New-York, San Francisco, Berlin, Stuttgart, Singapour et, depuis peu, Paris, même si l’entreprise était déjà présente sur le marché français depuis quelques années avec des équipes francophones réparties entre Paris et Brighton.
Brandwatch propose trois produits distincts mais compatibles :
Nous avons testé la plateforme Brandwatch Analytics et c’est à ce produit que nous allons consacrer cet article.
La plateforme surveille et indexe plus de 90 millions de sources en ligne.
Comme dans la très grande majorité des outils de veille, l’intégralité des sources surveillées sont des sources gratuites.
On y trouve :
44 langues sont prises en compte dont le français, l’anglais ou encore le chinois et le russe mais la plateforme a également une fonction de recherche qui permet de travailler avec n’importe quelle langue.
On notera d’ailleurs que Brandwatch est partenaire officiel de Twitter, ce qui lui permet d’offrir l’intégralité des données de Twitter en temps réel mais également d’avoir accès à l’intégralité des archives depuis 2006.
Pour les autres réseaux sociaux, Brandwatch fait preuve de transparence en indiquant qu’il n’est pas possible de les couvrir à 100%, les différents acteurs imposant des restrictions. Pour LinkedIn par exemple, l’outil peut surveiller les blogs et forums d’aide mais pas les groupes ou les profils.
Brandwatch disposait jusqu’à peu d’un partenariat avec Datasift (voir Netsources n°122 - mai/juin 2016) mais y a renoncé. Rappelons que Datasift récupère grâce à un partenariat avec Facebook toutes les données publiées sur ce réseau social. L’objectif : permettre aux marques d’avoir un accès facilité à l’ensemble des données publiées sur Facebook (qu’elles soient publiées sur des comptes privés ou des pages ou groupes publics). Pour des questions de protection de vie privée, ces données sont anonymisées, mais offrent tout de même un accès à près de 65 attributs (sexe, âge, localisation...).
A la place de Datasift, Brandwatch va très probablement se tourner vers la nouvelle API Audience Insights développée et testée par Facebook. Brandwatch considère que cette API sera la seule stratégie de Facebook en ce qui concerne la mise à disposition de ses données.
L’un des points forts de l’outil repose dans sa capacité à créer des requêtes longues, précises et complexes. L’interface de création de requêtes n’est d’ailleurs pas sans rappeler celles d’agrégateurs de presse comme Factiva.
Figure 1. Interface de création de requêtes
On peut utiliser les opérateurs classiques AND
, OR
et NOT
, les guillemets pour la recherche d’expression exacte et les parenthèses pour expliciter l’ordre de la recherche.
Mais les possibilités de recherche vont bien au delà de ce premier niveau avec des opérateurs avancés, finalement pas si éloignés de ce que peuvent proposer les agrégateurs de presse traditionnels :
(apple OR orange) NEAR/5 (smartphone OR phone)
(prévisions NEAR/5f embauches)
*
pour un nombre de caractères illimités et ?
pour remplacer un seul caractèreraw:Total
pour rechercher uniquement le terme avec une majuscule ou NOT raw:RT
pour éliminer les mentions contenant RT en majuscules et ainsi éliminer tous les retweetsOn peut également limiter la recherche à un continent, un pays, un état ou une ville.
Toutes les plateformes de veille sur les médias sociaux proposent des solutions d’analyse mais on se retrouve souvent vite limité à quelques visualisations et graphiques. Chez Brandwatch, tout est personnalisable.
Une fois ses requêtes (Queries) créées, l’utilisateur va pouvoir visualiser les résultats dans ce que Brandwatch appelle des Dashboards . L’utilisateur peut choisir à partir d’un dashboard vide et d’ajouter les informations et éléments d’analyse qui l’intéressent ; il peut aussi partir de modèles existants (résumé des données importantes, focalisation sur Twitter, Facebook, mise en évidence des tendances, influenceurs, etc.).
Sur le modèle « résumé des données importantes », l’un des plus classiques, on trouve par exemple pour la période choisie :
On notera que chaque élément est cliquable et permet donc d’accéder aux mentions brutes d’un seul clic.
On peut également modifier chaque graphique en modifiant les axes (abscisses et ordonnées) du graphique ou bien en modifiant la période de recherche ou bien encore en filtrant le contenu selon différents critères (voir ci-dessous).
Autre point fort de ces dashboards : les nombreuses possibilités de filtres qui s’appliquent à tout le dashboard ou bien à un ou plusieurs éléments uniquement.
On peut ainsi filtrer les résultats par :
Pour mieux comprendre le fonctionnement de l’outil, nous avons choisi de présenter le processus de mise en place d’une veille et d’analyse sur Brandwatch à travers un exemple concret.
Nous avons ainsi choisi de mettre en place une veille sur un grand acteur de l’électroménager Whirlpool en nous focalisant sur deux aspects distincts : d’une part les usines de Whirlpool avec un intérêt particulier pour certaines usines en Europe et d’autre part tout ce qui concerne plus largement la stratégie du groupe dans le monde entier (nominations, plans sociaux, vision stratégique, résultats financiers, etc.).
Tout débute par la création d’un projet que nous appellerons « Whirlpool ». Une fois le projet créé, l’utilisateur retrouve tous les éléments utiles pour la mise en place dans la colonne de gauche : dashboards, data, tools, reports, alerts.
C’est dans l’onglet Data que nous allons créer les requêtes en choisissant l’option queries. Deux possibilités sont alors offertes : Query Wizard, un assistant à la création de requête adapté pout toutes les personnes peu familières des requêtes booléennes complexes et Query Editor, l’interface de création de requêtes booléennes traditionnelles. C’est ce dernier que nous avons choisi d’utiliser.
Nous avons ainsi créé deux requêtes, une pour les usines et une pour la stratégie générale du groupe.
Requête n°1 :
Whirlpool AND (Amiens OR Cassinetta OR Naples OR Napoli OR Proprad OR Sienne OR siena OR Trento OR Wroclaw OR manufacturing OR plant? OR usine* OR (site* NEAR/2 production*))
Requête n°2 :
Whirlpool AND (launch* OR lance* OR partnership* OR collaboration* OR partenariat* OR acquisition* OR agreement* OR acquire* OR purchase* OR rachat* OR rachet* OR innov* OR innovative* OR award* OR r?compense* OR invest* OR investi* OR financial* OR financier* OR nomination* OR appoint* OR nomm* OR announc* OR (job* NEAR/3 cut*) OR licencie* OR restructur*)
On visualise à ce stade les mentions répondant aux critères sur les 8 derniers jours, un graphique sur l’évolution des mentions, les principaux sujets abordés, les sites et auteurs les plus cités sur les 8 derniers jours. Cela permet d’estimer le volume d’information généré ainsi que la pertinence des résultats afin de pouvoir réorienter ci-besoin la requête. Cela peut être particulièrement utile pour les personnes disposant d’un abonnement avec une limite de mentions par mois.
On peut également choisir si l’on souhaite visualiser toutes les mentions répondant à la requête ou bien un panel aléatoire de 1 à 99 %, ce qui pourra limiter et réduire le volume d’informations généré chaque mois.
Toujours dans la rubrique Data, nous avons ensuite créé plusieurs Channels. Ces Channels permettent de mettre sous surveillance tout le contenu d’un compte Twitter public, une page Facebook publique ou un compte Instagram public. Nous avons ainsi mis sous surveillance les comptes Facebook et Twitter de plusieurs entités du groupe Whirlpool.
Nous avons ensuite créé un groupe regroupant la requête n°2 (sur la stratégie du groupe) avec les différentes Channels mises sous surveillance afin de pouvoir les utiliser d’un seul bloc par la suite.
C’est dans la rubrique Tools que l’utilisateur va pouvoir affiner la surveillance et créer un certain nombre de filtres qui lui seront utiles lors de la visualisation des résultats.
Nous avons commencé par créer des listes de sites (Site lists) :
Cela nous permettra par la suite de visualiser ou d’exclure les mentions postées par l’entreprise elle-même, de visualiser uniquement en un clic les mentions relatives aux organisations syndicales ou encore de visualiser spécifiquement ce qui se dit sur Whirlpool dans les sources locales des usines qui nous intéressent le plus.
On notera qu’il est aussi possible de créer des location lists (pour limiter ou exclure les mentions provenant d’un ou plusieurs continent, pays, villes) et des authors lists (listes d’auteurs soit des journalistes, comptes Twitter, nom d’utilisateurs de forums, auteurs de blogs, employés etc.).
On peut ensuite créer des Categories et des Tags pour segmenter le contenu identifié par Brandwatch. Les tags sont plus simples à utiliser mais permettent moins d’actions que les catégories. C’est pour cette raison que nous avons choisi d’utiliser les catégories.
Nous en avons créé deux : une pour les usines avec les noms des villes où elles sont implantées et une pour les produits fabriqués par ces usines (lave-vaisselle, four, congélateur, etc.).
On peut ensuite manuellement ajouter ces catégories aux mentions récupérées ou bien créer des règles automatiques (appellées Rules). C’est ce que nous avons fait en indiquant par exemple à l’outil d’ajouter automatiquement la catégorie Usine et la sous-catégorie Amiens dès que le mot Amiens apparaissait dans une mention récupérée par les deux requête n°1 et 2 ou sur les différentes Channels créées. Nous avons créé ainsi une règle différente pour chaque usine.
Nous avons fait de même pour les produits électroménagers en créant par exemple la règle suivante : dès qu’un résultat contient les termes dishwasher* OR (lave? NEAR/2 vaisselle?)
dans les requêtes n°1 ou 2 ou les différentes Channels, ajouter la catégorie Produit et la sous-catégorie Dishwasher.
Nous le verrons par la suite mais ces catégories seront très utiles lors de l’analyse et la visualisation des résultats.
Figure 2. Dashboard dédié à la stratégie sur les usines
Nous avons ensuite créé deux dashboards : un relatif aux usines (incluant la requête sur les usines) et un sur la stratégie du groupe (incluant la requête sur la stratégie et les différentes Channels). Nous avons choisi le modèle Summary pour avoir une vision globale des informations mais nous aurions également pu créer un dashboard complètement personnalisé ou utiliser des modèles qui se focalisent sur Twitter, Facebook, Instagram, etc.
Les informations présentées dans les dashboards sont nombreuses et permettent bien de faire ressortir les éléments importants. Dans notre exemple, on constate un pic de mentions le 24 janvier, date à laquelle Whirlpool a annoncé la fermeture de son usine d’Amiens.
On peut également modifier chaque graphique en modifiant les axes du graphique ou bien en modifiant la période de recherche ou encore en filtrant le contenu selon différents critères, par exemple en limitant ou en excluant les listes de sites (sites institutionnels de Whirlpool, organisations syndicales ou sites locaux) que nous avions créés précédemment.
Figure 3. Graphique sur le volume d’informations pour la catégorie « produits » (fours, lave-vaisselle, etc.)
Nous avons ensuite rajouté un onglet en créant plusieurs graphiques pour analyser les contenus que nous avions catégorisés :
Notons qu’il est aussi possible de croiser les catégories pour voir quel type de produit est le plus mentionné en rapport à quelle usine par exemple.
Nous avons ensuite créé des Reports afin d’avoir un aperçu des résultats au quotidien. Les Reports sont des documents envoyés par mail chaque jour, chaque semaine, chaque mois ou chaque trimestre permettant soit d’avoir une vision globale de nouveautés, soit d’avoir une vision spécifique sur Twitter ou encore de comparer plusieurs requêtes entre elles.
Pour finir, nous avons mis en place des alertes intelligentes appelée Signals sur certaines requêtes et certaines catégories spécifiques afin d’être prévenu lorsque le volume d’information généré est inhabituel ainsi que des Customs Alerts complètement personnalisables pour, par exemple, recevoir une alerte lorsque le terme Amiens apparaît dans une mention mais uniquement sur la liste de sites des organisations syndicales que nous avions créée.
Notons enfin que tout ou partie des données peut être exportée sous différents formats.
Notre avis sur le produit
La couverture de sources proposée par Brandwatch est conforme à ce que l’on peut attendre d’un outil de veille sur les médias sociaux et les sources gratuites du Web. On appréciera d’ailleurs la présence de plusieurs réseaux sociaux locaux (notamment en Chine ou en Russie), ce qui n’est pas systématique pour les outils de veille de ce type.
L’intégration de sources payantes ou du moins l’intégration de données récupérées par l’utilisateur sur des sources payantes pour pouvoir les analyser serait évidemment un plus.
Les fonctionnalités de recherche sont puissantes et parmi les meilleures du marché et mêmes proches de certains agrégateurs de presse comme Factiva, Pressedd, LexisNexis, etc. Brandwatch réussit le pari de proposer un outil moderne de surveillance des médias sociaux tout en mettant en avant la valeur d’une recherche d’information complexe traditionnelle comme les professionnels de l’information l’affectionnent.
Les fonctionnalités d’analyse nous ont également séduits d’une part grâce à la force de la personnalisation mais également grâce à la puissance des filtres et notamment des catégories et tags.
Enfin, la capacité de Brandwatch à proposer des archives est un élément intéressant pour les professionnels de l’information souvent amenés à effectuer des recherches rétrospectives. Et cela s’avère généralement compliqué sur les médias sociaux.
Même si la couverture des archives n’est pas exhaustive, elle est au dessus de ce que peut proposer la concurrence : panel aléatoire de 10% des archives de Twitter depuis 2006 ou accès à l’intégralité des archives de Twitter jusqu’en 2006 (options payantes) et archives des sources indexées par Brandwatch sur les trois dernières années.
Abonnements
Brandwatch propose trois abonnements différents à sa plateforme Brandwatch Analytics : Pro, Enterprise M et Enterprise Q.
Les principales variantes entre ces différents abonnements se situent au niveau du nombre de mentions mensuelles inclus dans l’abonnement (de 10 000 mentions par mois à un nombre illimité) ou du nombre de Queries. Les données historiques permettant de faire des recherches rétrospectives et analyses (elles remontent sur 30 jours pour l’abonnement le moins cher et peuvent remonter sur 3 ans pour l’abonnement le plus cher et même 2006 pour Twitter en service payant additionnel).
Lien : www.brandwatch.com/fr
Quand on pense recherche d’informations ou veille, ce qui vient en premier lieu à l’esprit pour identifier ou interroger des sources, c’est souvent la stratégie suivante :
. recherche sur le Web sur le sujet et notamment sur Google
. interrogation et surveillance des médias sociaux pour repérer des informations et des sources non trouvées sur le Web
. interrogation des grandes sources d’informations payantes comme les agrégateurs de presse ou les bases de données professionnelles (Factiva, EBSCO, etc) qui permettent d’accéder à une grande partie des informations payantes sur le Web.
Nous l’avons déjà vu au cours de précédents articles, il existe de nombreuses sources d’informations qui méritent d’être recherchées spécifiquement au risque de passer complètement à côté, si on se limite aux moteurs classiques comme Google. Nous avions déjà abordé le cas des collectivités locales et des think tanks (voir Netsources n°124 - septembre/octobre 2016). La presse professionnelle entre également dans cette catégorie.
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