● Nombre de titres de presse écrite (2021, Ministère de la Culture) : 3872
● Nombre de radios (2022, Arcom) : + 1000
● Nombre de chaînes de télévision (2022, Arcom) : 30 chaînes nationales
● Classement de médias numériques (2021, Mind Media, par nombre d’abonnés) : Le Monde, L’Équipe, Le Figaro, Ouest-France, Les Échos, Libération, Le Parisien.
Vivendi (V. Bolloré) : Groupe Canal + (Canal+, Canal+ Cinema, Planète+, Canal+ Sport), CNews, C8, CStar), Prisma Media (Géo, Femme actuelle, Gala), Lagardère News (JDD, Europe 1, Paris Match, RFM, Europe 2, Elle International), etc.
La connaissance des médias est une compétence essentielle du sourcing et de l’analyse dans la veille informationnelle. Pourtant, les professionnels de la veille et des médias ne se côtoient que trop rarement. Or, connaître l’univers - et la diversité - médiatique est justement ce qui permet de constituer un corpus complet, c’est-à-dire qui prend en compte l’ensemble des opinions autour d’une question. Visite guidée, à l’aube d’une prochaine disruption médiatique.
Le paysage médiatique français est constitué d’un grand nombre de titres traditionnels : plus de 5000 titres de presse écrite, radios et chaînes de télévision en 2021, selon les chiffres du ministère de la Culture et de l’Arcom.
Les médias locaux évoluent et cela impacte directement le sourcing et les pratiques de veille. Comment identifier et intégrer ces sources et verticales dans son sourcing ?
Il y a des veilles et des recherches d’information où la dimension locale est primordiale. L’information locale qu’il faut réussir à capter, c’est alors celle fournie par des journaux locaux, radios et TV locales, collectivités locales, mais aussi par des internautes désireux de partager des informations.
Ces différentes sources vont permettre d’obtenir des informations uniques et stratégiques notamment au niveau de la politique et de l’économie locale.
En France, quand on pense information locale, on pense avant tout à la PQR (presse quotidienne régionale) et à la PHR (presse hebdomadaire régionale) et par extension à un secteur touché de plein fouet par les difficultés rencontrées par la presse depuis des années.
On aurait vite fait d’extrapoler et de se dire que la veille locale en France risque d’être de plus en plus compliquée avec des sources et des informations locales moins nombreuses. Mais malgré ce sombre tableau, l’information locale n’a pas dit son dernier mot et se renforce même à différents niveaux et via différents canaux.
Dans cet article, nous explorons cette évolution et examinons ses répercussions sur la veille et la recherche d’informations.
Les médias des collectivités locales sont des sources essentielles d’informations régionales au rôle bien singulier. Et comme l’intégration de ces ressources dans une veille reste un véritable défi, comment identifier, surveiller et intégrer ces médias à son système de veille.
Parmi les sources utiles pour trouver de l’information locale en France, les journaux des collectivités (communes, communautés de communes, départements ou régions) sont en bonne position. Ces médias ont une place bien à part dans le paysage des médias locaux. Ils ont la forme d’un journal ou d’un magazine, mais sont généralement la voix de l’équipe politique en place, à l’exception des quelques pages réservées à l’opposition.
Une fois que l’on a bien conscience du positionnement et des biais associés à ce type de publication, il n’en reste pas moins qu’on peut y trouver de l’information locale intéressante et parfois exclusive pour sa veille, notamment sous les angles de la politique et de l’économie locale, des acteurs locaux et de l’événementiel local.
Pourtant, réussir à les utiliser pour sa veille est loin d’être simple, car il n’existe à ce jour aucun agrégateur, outil centralisateur pour ce type de contenus et on se retrouve avec une multitude de magazines plus ou moins accessibles aux modalités et formats différents.
Dans cet article, nous verrons comment identifier ces médias, comment les mettre sous surveillance ou effectuer des recherches sur leurs contenus et comment leur trouver une place adéquate dans son système de veille.
Après les moteurs de recherche et les médias sociaux, l’IA générative redistribue de nouveau les cartes pour les médias d’information. Avec des impacts considérables sur la production, la diffusion et la monétisation du contenu. Comment les médias s’adaptent-ils et comment cela affecte-t-il l’activité de veille ? Petit tour des initiatives en cours.
Dans ses recherches, au cours de ses analyses ou de la réalisation de ses livrables, le professionnel de la veille est de plus en plus exposé, de façon plus ou moins subtile, à l’information en provenance des IA génératives.
Au départ, les réponses créées par les chatbots d’IA générative comme ChatGPT, Bard et quelques autres, lui ont offert un autre mode d’accès à l’information : un accès direct aux réponses, sans cliquer sur les sources. Et cet usage devrait perdurer si l’on en croit la prochaine version de Google, SGE, qui valorise les réponses générées par IA au détriment des résultats de recherche présentés sous forme de liens.
Mais le contenu généré par IA commence aussi à concurrencer les médias sous une autre forme : des sites entièrement créés par IA s’invitent en effet dans les résultats des moteurs de recherche. Leur contenu, écrit pour correspondre aux règles actuelles de SEO, serait même mieux référencé que celui des médias. Récemment, le service américain de notation de l’actualité NewsGuard a identifié près de 600 sites Web (ils étaient 49 en mai dernier) qui fonctionnent avec peu ou pas d’intervention humaine. Et un site généré par l’IA produit jusqu’à 1200 articles par jour, contre 100 pour Le Monde ou 250 pour le New York Times ! Certains sont même financés par la publicité.
Les médias ont donc raison de craindre une baisse de leur propre trafic, qui provient à plus de 90 % de Google. Pour la veille, cela signifie davantage de difficultés à trouver certains contenus en provenance de médias pertinents, soudainement noyés dans des pseudos sites d’actualités générés par l’IA, mais difficiles à identifier, car ils reprennent les codes graphiques des sites d’actualités. Ce qui nécessite donc davantage de rigueur encore en phase de sourcing.