Lors des journées annuelles 2019 du CFIB (Club Francophone de l’Information Brevet), Philippe BODART avait fait remarquer une forte diminution de l’indexation par Chemical Abstracts (CAS) des articles scientifiques chinois écrits en chinois, ce qui rendait inaccessible une partie de l’art antérieur chinois dans le domaine de la chimie.
Nous avions confirmé cette tendance dans un article, écrit en collaboration avec lui, et intitulé « Littérature scientifique et technique : forte chute des références d’articles en langues asiatiques dans Chemical Abstracts » (BASES n°372 - juillet /août 2019).
Nous avons demandé des explications aux experts de Chemical Abstracts, qui nous ont indiqué que l’explosion de la demande chinoise de brevets avait mobilisé les ressources des indexeurs chinois au détriment de la prise en compte des articles écrits en chinois.
Fort heureusement, l’indexation de la littérature chinoise a été reprise dans Chemical Abstracts avec une augmentation significative au quatrième trimestre 2020 et une certaine reprise des années antérieures malgré le fait que les indexeurs de CAS, comme beaucoup d’autres salariés, aient été confinés.
TENDANCES • LinkedIn, de la vitrine de CV à la base de données multi contenus, pp. 1-3
METHODOLOGIE • Plongée au coeur du moteur de recherche de LinkedIn, pp. 4-6
METHODOLOGIE • La veille sur LinkedIn : que peut-on réellement faire ? pp. 7-9
BASE DE DONNEES • Inspec, une base de données incontournable pour l’ingénierie, la physique et l’informatique, pp. 10-11
Quand LinkedIn a vu le jour en 2003, il se positionnait avant tout comme une vitrine de CV, un réseau social professionnel à destination d’utilisateurs individuels qui souhaitaient mettre en valeur leurs profils et communiquer avec leurs pairs. Un Facebook des professionnels (essentiellement des cadres) en quelque sorte.
Si cet usage subsiste, il n’est plus au cœur du positionnement stratégique de LinkedIn.
Alors que la majorité de ses concurrents directs comme Viadeo ou encore Xing sont progressivement tombés dans l’oubli, LinkedIn, lui, a réussi à tirer son épingle du jeu en monétisant ses contenus et en développant considérablement ses services, notamment auprès des entreprises. Son rachat par Microsoft en 2016 est d’ailleurs venu renforcer cet ancrage auprès des entreprises avec notamment une meilleure intégration des produits du géant américain.
Pour développer ces nouveaux services, LinkedIn a ajouté, au gré des années et des rachats de diverses startups, de nouveaux types de contenus (billets de blogs, événements, contenus de formation, etc.). Et les utilisateurs - entreprises comme utilisateurs individuels - se sont emparés de ces nouvelles fonctionnalités pour créer de plus en plus de contenus au sein de la plateforme. En juin dernier, LinkedIn indiquait d’ailleurs que la création de contenus internes avait augmenté de 60% en 1 an.
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LinkedIn ne manque pas de contenus pour la recherche d’information professionnelle, et pourtant, rechercher sur ces contenus est un programme ambitieux tant le géant américain ne nous simplifie pas la tâche.
Même si, en apparence, LinkedIn a amélioré sa recherche et ses fonctionnalités au fil des années, on comprend vite qu’il y a un décalage important entre le discours officiel de LinkedIn et la réalité du terrain.
On se heurte vite à deux problèmes : un algorithme de classement opaque d’une part et des fonctionnalités de recherche limitées et instables d’autre part.
Si la recherche d’information sur LinkedIn est un challenge, faire de la veille sur le réseau social se situe un cran encore au-dessus.
LinkedIn a depuis des années une politique extrêmement restrictive à l’égard des outils externes et proscrit tout scraping / extraction de ses données. C’est une des raisons pour laquelle, aucun outil ou plateforme de veille jusqu’à maintenant n’a été en mesure de surveiller correctement LinkedIn, mais il se pourrait bien que les choses évoluent.
On peut également essayer de faire de la veille directement au sein de l’interface de LinkedIn mais, là encore, LinkedIn ne nous simplifie pas la tâche.
La banque de données Inspec spécialisée dans les domaines de l’ingénierie, la physique et l’informatique est un des classiques historiques des grandes banques de données bibliographiques avec abstracts recensant la littérature de leur domaine.
Dans cet article, nous revenons sur la place et l’intérêt d’Inspec dans un contexte de recherche et de veille scientifique et technique. Dans un second temps, nous analysons les différences entre la base Inspec et un de ses concurrents, l’IEEE Xplore digital library.
PROFESSIONNEL DE L’INFORMATION • Le casse-tête du ROI, critère de premier plan pour valoriser les services d’information
CAS PRATIQUE • Google Keen et Google Discover : les nouveaux Google Alertes ?
BASE DE DONNEES • La nouvelle interface de Delphes : une base de données de presse économique atypique
Les récentes conférences (1) de Computers in Libraries/ Internet Librarian Connect, de SCIP (Strategic & Competitive Intelligence Professionals), ainsi qu’un livre blanc de la consultante américaine Mary Ellen Bates sur le ROI appliqué au contenu digital, produit en partenariat avec l’agrégateur de presse Factiva, nous ont permis de faire le point sur les recherches traitant du sujet éminemment stratégique de la valorisation au sein d’une entreprise des services d’information - de la veille à l’intelligence économique en passant par la documentation.
(1) on retrouvera toutes les références en fin d'article.
La notion de «retour sur investissement» - le fameux ROI - est une notion traditionnellement réservée au monde de la gestion financière et comptable, qui utilise ce ratio pour mesurer le retour attendu d’un investissement matériel ou d’un projet consommateur de ressources matérielles.
On ne présente plus Google Alertes, ce service d’alertes de Google lancé en 2004 qui permet de surveiller les nouveaux résultats apparaissant sur le moteur pour une requête donnée.
Longtemps indispensable pour la veille, Google Alertes a perdu de sa splendeur depuis quelques années : baisse du nombre de résultats et de la qualité des alertes, absence d’intérêt et d’investissement de Google pour cet outil historique et, plus récemment, problèmes récurrents de spams et de malwares qui viennent parasiter les résultats des alertes.
Bref, on ne serait pas surpris si Google décidait de fermer son service au cours des prochaines années comme il l’a fait avec tant d’autres services utiles aux professionnels de la veille.
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Les réseaux sociaux atypiques : une opportunité pour le veilleur ?
Au terme de deux ans de développement, et en dépit de la situation sanitaire, Indexpresse dévoile sa nouvelle interface pour Delphes. L’ancienne version n’a pas disparu et les deux URL coexistent pour un certain temps encore, afin d’effectuer la transition. L’équipe de BASES et NETSOURCES a eu l’opportunité de découvrir cet outil atypique avec Anne BOCQUENTIN, dirigeante de la société éditrice de la plateforme : Indexpresse.
Il s’agit d’une base de données économique qui couvre la vie des entreprises, des secteurs et des marchés, à travers la presse bien sûr (presse nationale, économique, régionale et professionnelle), mais également des études de marché. Le paysage médiatique couvert est exclusivement français et les problématiques prises en compte sont très axées sur la France et l’Europe de façon plus globale.